Autel à la mémoire d'Abner Guilloux à Paris - Détail : le vase accueillant les Tiare Taina arrivées par avion de Tahiti était un verre aux couleurs de l'AEPF Paris © VD/MT.
Abner Guilloux était un homme engagé. Avant d’aider son père au magasin, les établissements Farnham à Papeete Tahiti, ce petit-fils d’immigré Hakka, comme la Polynésie française en a connu beaucoup, a fait de brillantes études en France métropolitaine, où, dès l'âge de 17 ans, il prépare les concours d'entrée dans les grandes écoles de 1975 à 1977 à Stanislas dans le 6e arrondissement de Paris avant d’intégrer l’EDHEC (Ecole des hautes études commerciales du Nord) à Lille.
Il fut, les photos sont là pour en attester, le président du Conseil d’Administration des présidents des associations d’étudiants de la Polynésie française en France (AEPF) en 1978-1979, bien avant la création de la Fédération des AEPF. Son ami et cousin Pascal Moux, avec qui il a grandi, était alors le président de l’AEPF Paris. C’était la promotion de Georges Puchon, Daniel Siu, Linda Siu, Jocelin et Irma Lytang, Jean-Marc Pambrun et bien d’autres encore, dont Lucie Schmouker. Après avoir passé son baccalauréat à Taipei avant de s'inscrire à l’INALCO et à l’Alliance française, à Paris où Lucie a fait sa connaissance, elle deviendra sa fiancée après qu’Abner Guilloux lui ait fait une cour assidue pendant deux ans.
De leur union naissent deux filles : Anne-Laure, podologue réputée ayant son cabinet à Faaa, et Cécilia, experte en marketing-communication avec une bonne expérience professionnelle acquise à Los Angeles. Abner a également deux mo’otua ("petits-enfants" en tahitien, ndlr).
Lors de la cérémonie à Paris, Cécilia dira de son père dont le nom figure en tête des répertoires téléphoniques, du fait des premières lettres de son prénom (Abner), que celui-ci était souvent appelé, parfois par erreur bien sûr, et toujours il répondait et s’enquérait de ce qu’il pouvait faire pour aider son prochain. Abner Guilloux avait son humour, témoigne Gilles Redon dans un écrit émouvant, sachant mettre à l’aise ses interlocuteurs pour peu qu’ils décryptaient sa pudeur car ses mots et ses actions répétaient en boucle « Je vous aime ». Son grand copain a ainsi honoré la promesse faite l'un à l'autre selon laquelle celui qui restait devait écrire un texte pour celui qui partait.
Dans ses jeunes années, Abner Guilloux fréquentait assidument l’association des jeunes footballeurs de Dragon. Le football faisait partie de ses passions, tout comme le golf qu’il a pratiqué au sein de la fédération avec Fei Pi, ou encore les bons plats partagés entre amis et accompagnés d’une bonne bouteille.
Dans les années 80, il adhère à l’association WENFA - mot qui signifie « culture » en langue Hakka - et qu’il a par la suite présidé. L’association WENFA oeuvre pour le développement des échanges linguistiques avec l'école de Wenling et de Changning dans le cadre du jumelage entre la ville de Papeete et de Changning en banlieue de Shanghai, au travers de l’association Hei Taina.
En 1988, il entre aussi au Lion’s Club, organisme caritatif bien connu à Tahiti.
Abner Guilloux a également dirigé la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers de Polynésie française (CCISM) de 2001 à 2012, année où il prend sa retraite…. pour pouvoir reprendre les études afin de devenir mandataire judiciaire.
Avec Lucie, sa femme, sa confidente, son amie, ils créent ensemble en 2019 l’association TAOLI afin de célébrer les 40 ans d’enseignement du mandarin (1980-2020) dans les collèges et lycées de la Polynésie française. Un concours de talents est organisé et l'événement, qui s'est tenu en début d'année 2020, a rencontré un vif succès.
L’idée a été suggérée par Françoise Audry-Iljic, Inspecteur général de l’Education nationale chargée du chinois. Elle connaît bien Lucie Guilloux qui fut la première enseignante de mandarin en Polynésie française, au lycée Paul Gauguin à Papeete, de 1980 jusqu'à son départ à la retraite.
Lucie Guilloux a annoncé qu’elle poursuivra l’oeuvre commencée avec son mari.
Comme un dernier hommage, ceux qui l’ont connu disent de lui qu’il a su répondre à des enjeux parfois difficiles dans ses nombreuses activités et il s’y est dévoué avec une humanité qui lui a valu l’admiration des instances décisionnaires territoriales, comme de tous ceux qu’il a aidé et soutenu.
Il fut, les photos sont là pour en attester, le président du Conseil d’Administration des présidents des associations d’étudiants de la Polynésie française en France (AEPF) en 1978-1979, bien avant la création de la Fédération des AEPF. Son ami et cousin Pascal Moux, avec qui il a grandi, était alors le président de l’AEPF Paris. C’était la promotion de Georges Puchon, Daniel Siu, Linda Siu, Jocelin et Irma Lytang, Jean-Marc Pambrun et bien d’autres encore, dont Lucie Schmouker. Après avoir passé son baccalauréat à Taipei avant de s'inscrire à l’INALCO et à l’Alliance française, à Paris où Lucie a fait sa connaissance, elle deviendra sa fiancée après qu’Abner Guilloux lui ait fait une cour assidue pendant deux ans.
De leur union naissent deux filles : Anne-Laure, podologue réputée ayant son cabinet à Faaa, et Cécilia, experte en marketing-communication avec une bonne expérience professionnelle acquise à Los Angeles. Abner a également deux mo’otua ("petits-enfants" en tahitien, ndlr).
Lors de la cérémonie à Paris, Cécilia dira de son père dont le nom figure en tête des répertoires téléphoniques, du fait des premières lettres de son prénom (Abner), que celui-ci était souvent appelé, parfois par erreur bien sûr, et toujours il répondait et s’enquérait de ce qu’il pouvait faire pour aider son prochain. Abner Guilloux avait son humour, témoigne Gilles Redon dans un écrit émouvant, sachant mettre à l’aise ses interlocuteurs pour peu qu’ils décryptaient sa pudeur car ses mots et ses actions répétaient en boucle « Je vous aime ». Son grand copain a ainsi honoré la promesse faite l'un à l'autre selon laquelle celui qui restait devait écrire un texte pour celui qui partait.
Dans ses jeunes années, Abner Guilloux fréquentait assidument l’association des jeunes footballeurs de Dragon. Le football faisait partie de ses passions, tout comme le golf qu’il a pratiqué au sein de la fédération avec Fei Pi, ou encore les bons plats partagés entre amis et accompagnés d’une bonne bouteille.
Dans les années 80, il adhère à l’association WENFA - mot qui signifie « culture » en langue Hakka - et qu’il a par la suite présidé. L’association WENFA oeuvre pour le développement des échanges linguistiques avec l'école de Wenling et de Changning dans le cadre du jumelage entre la ville de Papeete et de Changning en banlieue de Shanghai, au travers de l’association Hei Taina.
En 1988, il entre aussi au Lion’s Club, organisme caritatif bien connu à Tahiti.
Abner Guilloux a également dirigé la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers de Polynésie française (CCISM) de 2001 à 2012, année où il prend sa retraite…. pour pouvoir reprendre les études afin de devenir mandataire judiciaire.
Avec Lucie, sa femme, sa confidente, son amie, ils créent ensemble en 2019 l’association TAOLI afin de célébrer les 40 ans d’enseignement du mandarin (1980-2020) dans les collèges et lycées de la Polynésie française. Un concours de talents est organisé et l'événement, qui s'est tenu en début d'année 2020, a rencontré un vif succès.
L’idée a été suggérée par Françoise Audry-Iljic, Inspecteur général de l’Education nationale chargée du chinois. Elle connaît bien Lucie Guilloux qui fut la première enseignante de mandarin en Polynésie française, au lycée Paul Gauguin à Papeete, de 1980 jusqu'à son départ à la retraite.
Lucie Guilloux a annoncé qu’elle poursuivra l’oeuvre commencée avec son mari.
Comme un dernier hommage, ceux qui l’ont connu disent de lui qu’il a su répondre à des enjeux parfois difficiles dans ses nombreuses activités et il s’y est dévoué avec une humanité qui lui a valu l’admiration des instances décisionnaires territoriales, comme de tous ceux qu’il a aidé et soutenu.
Les cendres d’Abner Guilloux reposeront dans le caveau familial.
Abner Guilloux (18 avril 1958 - 4 décembre 2020) et l'urne funéraire © VD/MT.