Les familles des détenus Libyens agissent à Paris

Paris (Paris Tribune), 9 février 2016 : Les émissaires du représentant des tribus libyennes à Paris prêts à défendre la cause des détenus libyens


Il n'y a pas qu'en Syrie où le sort des prisonniers préoccupe : la Libye est également concernée.


9 Février 2016 18:53

Prisonnier libyen (c) DR.
Il y aurait environ 18.000 prisonniers dans les prisons libyennes dans le ressort des Cours d'Appel de Elbeida, Benghazi, Gharyan, Tripoli, Alkhoms, Misrata, Alzawia, Darna et Sebha. Aujourd'hui, les familles s'adressent solennellement aux responsables français et européens pour que toute la lumière soit faite sur les exactions commises dans les prisons libyennes d'une part, et d'autre part pour l'application d'une loi libyenne d'amnistie générale pour les détenus votée par le Parlement les 28 juillet et 7 septembre 2015, dans la Loi n° 6.

Dans  un communiqué en date du 8 février 2016, Maître Gérard Ducrey, Avocat du Chef des tribus libyennes élu par environ 2000 tribus libyennes en 2014, explique :
"Jusqu'à maintenant, les familles de détenus n'ont pas été entendues pour la libération des 18.000 prisonniers (...) Cette situation est une atteinte gravissime au droit des gens et aux libertés fondamentales".
Maître Gérard Ducrey, Avocat au barreau de Paris, 8 février 2016.

Des fonctionnaires, policiers, soldats, ont été jeté en prison une fois la guerre officiellement terminée le 23 octobre 2011. Les familles se souviennent du jour où des hommes armés sont venus les chercher au domicile pour les emmener de force en prison, sans procès. En 2013, un rapport de l'ONU conclut dans un rapport rendu public :
 
"Des mesures rapides doivent être prises afin de placer les prisonniers des brigades armées sous le contrôle effectif de l'État libyen" (et) "renforcer le système judiciaire" (dans le pays, ndlr).
Rapport des Nations Unies sur la torture et les mauvais traitements infligés aux détenus en Libye, Genève, 1er octobre 2013. 

Des émissaires des tribus rencontrent actuellement des hauts responsables en France et en Europe sur les exactions commises dans les prisons libyennes. Les familles dénoncent le rôle joué dans l'emprisonnement arbitraire, les sévices et les morts en prison par Ali Salahbi, Khaled El Shrif, Abdul Hakim Belhaj, Abdourouf Kara, Abderamane El Suehli, Salah Badi et Abdel Ghany El Kekli surnommé "Gnywa".

Les familles entendent faire toute la lumière sur les responsabilités exactes de chacun, "présidents des Cours d'Appel, directeurs de prison et gardiens de prisons", précise Maître Gérard Ducrey.





Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales… En savoir plus sur cet auteur
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