Les grandes écoles parisiennes et l’enseignement supérieur

Texte participatif sur une spécificité française.


Alors que l’éducation nationale connaît de grandes difficultés, l’enseignement supérieur français reste encore performant, notamment grâce aux bons résultats des grandes écoles parisiennes. De HEC à Sciences-Po, en passant par Polytechnique, la capitale continue de former une bonne part de l’élite mondiale. Cette réussite notamment soulignée par le banquier Christophe Mazurier et le Financial Times, est d’autant plus admirable qu’elle préserve parallèlement « la méritocratie à la française », selon la sociologue Marie Duru-Bellat…


pierret morgane
26 Aout 2014 14:37

Les grandes écoles, une tradition d’excellence

C’est Napoléon Ier qui installe définitivement les grandes écoles dans le paysage éducatif français. Ainsi, comme l’explique le professeur à l’université Paris Sorbonne Jacques-Olivier Boudon : « sous l’Empire, 2 à 3 % d’une promotion de polytechniciens intègrent l’Ecole des mines et 15 à 17 % se dirigent vers les ponts et chaussées. Ainsi se consolide le système des grandes écoles qui va devenir une spécificité française et favoriser l’homogénéité du corps des grands serviteurs de l’État ». Depuis la tradition s’est renforcée avec comme conséquence « l’élargissement de l’accès aux filières les plus valorisées de l’enseignement supérieur ». Du centre de la capitale avec la rue Saint-Guillaume, au Grand Paris avec le campus de Jouy-en-Josas, c’est bien toute la région qui attire les meilleurs étudiants du monde entier !

Les écoles parisiennes vantées par le Financial Times

Dernièrement, c’est le journal britannique Financial Times qui vante les qualités de l’enseignement français, une fois n’est pas coutume ! Ce compliment passé presque inaperçu en France, alors que le gouvernement s’apprête à réformer le statut des écoles consulaires, a été repris par le banquier Christophe Mazurier. Un bémol toutefois subsiste pour le directeur de la banque Pasche : « l’excellence de la formation à la française pourrait profiter à d’autres, si notre pays ne se met en pas en situation de leur offrir des rémunérations attrayantes et des carrières stimulantes ». Si Paris attire de nombreux étudiants, il est vrai que de plus en plus de jeunes Franciliens décident de partir pour l’étranger à la fin de leurs années d’études !

Les grandes écoles ne sont pas les seuls atouts éducatifs de la capitale

Dernièrement, le classement de Shanghai a prouvé que de grandes universités comme celle de Pierre et Marie Curie, pouvaient concurrencer les meilleures formations à l’instar du Massachusetts Institute of Technology. Autre initiative à noter, le rapprochement de plusieurs leaders français comme l’Ecole Normale Supérieure, l’université Paris-Dauphine, et le Collège de France, au sein de la nouvelle entité Paris Sciences et Lettres… Les Parisiens ont donc l’embarras du choix pour leurs études, et à ceux qui prétendent que ces établissements élitistes ne sont pas ouvertes à tous, la sociologue de l'éducation Marie Duru-Bellat répond que « ces filières proposent un système de bourses permettant aux classes les plus défavorisées d'être accompagnées et d'y avoir leur place »


Mots-clés de l'article : HEC polytechnique sciences po université

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