La question posée était : "Mais que s’est-il donc passé de commun à Rome entre le 5 et le 14 octobre 1582 et à Paris du 10 au 19 décembre de la même année ?"
La réponse : la disparition de 10 jours dans le calendrier
1582 - 2012 ou 540 ans d’histoire moins dix jours.
Dix jours qui n’existent pas sur décision du Pape Grégoire XIII. Les progrès de l’astronomie ont mis en évidence que l’année solaire dépasse la durée de 365 jours. Le calendrier julien, nom provenant de Jules César qui en décide l’adoption en 46 avant Jésus Christ, est donc démenti par la science.
Cette question est évoquée lors du Concile de Trente (1545–1563). C’est au Saint Siège que la charge de réformer le calendrier incombe. Ainsi, la célébration de Pâques pourra intervenir à la bonne date.
Pour rééquilibrer la mesure du temps, le Pape décide dans une bulle pontificale que le lendemain du 4 octobre 1582 sera le 15 octobre. C’est la naissance du calendrier grégorien en référence au nom du Pape Grégoire XIII.
L’année bissextile, le 29 février tous les quatre ans, est une autre caractéristique du nouveau calendrier. Les jours du 5 octobre au 14 octobre 1582 n’existent donc pas dans les Etats Pontificaux.
Le Roi de France Henri III décide de l’adoption du calendrier grégorien quelques mois plus tard. Et les 10 au 19 décembre 1582 disparaissent. Le calendrier grégorien sera adopté progressivement par la plupart des Royaumes et Etats. Mais, l’église orthodoxe est encore fidèle au calendrier julien et il existe aujourd’hui un écart de 13 jours entre les deux calendriers. Le 5 octobre 2012 grégorien est le 22 septembre julien.
Ce qui s’est passé de commun à Rome entre le 5 et le 14 octobre 1582 et à Paris du 10 au 19 décembre de la même année, c’est la disparition du temps. A méditer.
Et puis n’est-ce pas l’occasion d’être romantique en murmurant ce quatrain de Lamartine :
"Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !" (1)
(1) Alphonse de Lamartine (1790-1869) - Le Lac
Dix jours qui n’existent pas sur décision du Pape Grégoire XIII. Les progrès de l’astronomie ont mis en évidence que l’année solaire dépasse la durée de 365 jours. Le calendrier julien, nom provenant de Jules César qui en décide l’adoption en 46 avant Jésus Christ, est donc démenti par la science.
Cette question est évoquée lors du Concile de Trente (1545–1563). C’est au Saint Siège que la charge de réformer le calendrier incombe. Ainsi, la célébration de Pâques pourra intervenir à la bonne date.
Pour rééquilibrer la mesure du temps, le Pape décide dans une bulle pontificale que le lendemain du 4 octobre 1582 sera le 15 octobre. C’est la naissance du calendrier grégorien en référence au nom du Pape Grégoire XIII.
L’année bissextile, le 29 février tous les quatre ans, est une autre caractéristique du nouveau calendrier. Les jours du 5 octobre au 14 octobre 1582 n’existent donc pas dans les Etats Pontificaux.
Le Roi de France Henri III décide de l’adoption du calendrier grégorien quelques mois plus tard. Et les 10 au 19 décembre 1582 disparaissent. Le calendrier grégorien sera adopté progressivement par la plupart des Royaumes et Etats. Mais, l’église orthodoxe est encore fidèle au calendrier julien et il existe aujourd’hui un écart de 13 jours entre les deux calendriers. Le 5 octobre 2012 grégorien est le 22 septembre julien.
Ce qui s’est passé de commun à Rome entre le 5 et le 14 octobre 1582 et à Paris du 10 au 19 décembre de la même année, c’est la disparition du temps. A méditer.
Et puis n’est-ce pas l’occasion d’être romantique en murmurant ce quatrain de Lamartine :
"Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !" (1)
(1) Alphonse de Lamartine (1790-1869) - Le Lac
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Article lié : Insolite à Rome et à Paris.