Photo Flickr jyc1
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. » La fameuse phrase de Nietzsche résume à la perfection la révolution de l'économie collaborative depuis la crise financière de 2008.
Cette crise, qui a frappé de plein fouet les consommateurs, a conduit des millions d'entre eux à chercher des moyens de préserver leur pouvoir d'achat. Et c'est ainsi que l'économie du partage, en germe depuis le début des années 2000, a pris son envol depuis 2009.
Aurait-il fallu continuer comme avant, en se rationnant ? Ou changer complètement de rapport à la consommation ? C'est le second choix qu'ont fait les consommateurs grâce aux moyens offerts par l'émergence du Web 2.0 puis des smartphones et de leurs applications.
Tous les secteurs de l'économie de services ont été transformés : plutôt que d'aller à l'hôtel, de plus en plus de touristes ont choisi de loger chez l'habitant avec Airbnb. Les propriétaires qui disposaient d'une cave ou d'un garage vides ont pu les louer grâce à Costockage ou OuiStock à des particuliers découragés par les prix prohibitifs des garde-meubles et places de parking à la location.
Au départ surtout prisée par les étudiants et les jeunes diplômés, l'économie 2.0 est devenue la valeur montante de l'économie du futur : au Royaume-Uni, l'auteur d'un livre sur la question a calculé qu'en 2012, 7,6 % du PIB britannique lui étaient dus. En 2025, ce devrait être 15,8 %. La montée en puissance de la nouvelle économie conduit certains de ses poids lourds à créer une véritable branche professionnelle outre-Manche.
Cette crise, qui a frappé de plein fouet les consommateurs, a conduit des millions d'entre eux à chercher des moyens de préserver leur pouvoir d'achat. Et c'est ainsi que l'économie du partage, en germe depuis le début des années 2000, a pris son envol depuis 2009.
Aurait-il fallu continuer comme avant, en se rationnant ? Ou changer complètement de rapport à la consommation ? C'est le second choix qu'ont fait les consommateurs grâce aux moyens offerts par l'émergence du Web 2.0 puis des smartphones et de leurs applications.
Tous les secteurs de l'économie de services ont été transformés : plutôt que d'aller à l'hôtel, de plus en plus de touristes ont choisi de loger chez l'habitant avec Airbnb. Les propriétaires qui disposaient d'une cave ou d'un garage vides ont pu les louer grâce à Costockage ou OuiStock à des particuliers découragés par les prix prohibitifs des garde-meubles et places de parking à la location.
Au départ surtout prisée par les étudiants et les jeunes diplômés, l'économie 2.0 est devenue la valeur montante de l'économie du futur : au Royaume-Uni, l'auteur d'un livre sur la question a calculé qu'en 2012, 7,6 % du PIB britannique lui étaient dus. En 2025, ce devrait être 15,8 %. La montée en puissance de la nouvelle économie conduit certains de ses poids lourds à créer une véritable branche professionnelle outre-Manche.
La révolution des transports
Le secteur qui a le plus été révolutionné par l'émergence de l'économie collaborative est sans doute celui des transports.
Dans le sillage d'Uber, fondée en 2009 à San Francisco, des dizaines de sites et applications mobiles d'autopartage sont apparus, dont les plus connus en France sont BlaBlaCar, OuiCar, Drivy, Zipcar, Djump, Heetch, Buzzcar...
Il peut s'agir de simple covoiturage comme pour BlaBlaCar, de la location de voiture de particulier à particulier comme avec Drivy, ou d'internautes proposant à d'autres internautes leurs services en tant que chauffeurs, comme le permet depuis l'an dernier le service uberPOP du géant Uber. Le must étant uberPool, qui va encore plus loin en proposant à des particuliers sur le chemin du travail de partager l’habitacle de leur voiture avec des internautes, offrant ainsi un véritable service de covoiturage sur courtes distances.
Ces différents services ont rassuré les consommateurs, qui ont compris à l'usage que les accusations d'amateurisme et de manque de sécurité lancées par leurs détracteurs ne tenaient pas la route.
En effet, pourquoi faire appel à une société de location de voitures et d'utilitaires hors de prix alors que le même service peut vous être proposé par votre voisin ? Il y aura aussi, dans le second cas, un contrat d'assurance, un paiement sécurisé et un état du véhicule avant et après la location pour garantir la sécurité des usagers, la fiabilité de la transaction et le respect du matériel.
L'argument s'applique encore davantage aux services de mise en relation entre particuliers pour des trajets courts. Pourquoi continuer à payer trop cher des taxis qui refusent la carte bancaire, qui vous surfacturent quand ils arrivent en avance au rendez-vous, qui laissent tourner le compteur quand ils vous obligent à retirer aux distributeurs parce qu'ils n'acceptent que le liquide ?
Il y a quelques années, les sociétés de VTC avaient innové par rapport au corporatisme des taxis. Mais elles ont cru pouvoir arrêter une révolution au milieu du gué, en demandant au gouvernement de les protéger de la concurrence qu'elles prônaient pourtant lorsque les taxis étaient en situation de monopole.
Chauffeur Privé, LeCab, Snapcar auront constitué une demi-innovation, qui sur la durée ne peut pas faire le poids par rapport aux nouveaux acteurs de la mobilité qui rendent la totalité du pouvoir aux internautes.
Pourquoi un conducteur titulaire d'un permis B valide serait-il empêché de proposer ses services comme chauffeur, et ses clients de se déplacer moins cher ? C'est à cette injustice initiale que de plus en plus de services répondent, pour le plus grand bonheur et des conducteurs qui ont pu arrondir leurs fins de mois, et des usagers qui ont pu se déplacer à des tarifs défiant toute concurrence.
Dans le sillage d'Uber, fondée en 2009 à San Francisco, des dizaines de sites et applications mobiles d'autopartage sont apparus, dont les plus connus en France sont BlaBlaCar, OuiCar, Drivy, Zipcar, Djump, Heetch, Buzzcar...
Il peut s'agir de simple covoiturage comme pour BlaBlaCar, de la location de voiture de particulier à particulier comme avec Drivy, ou d'internautes proposant à d'autres internautes leurs services en tant que chauffeurs, comme le permet depuis l'an dernier le service uberPOP du géant Uber. Le must étant uberPool, qui va encore plus loin en proposant à des particuliers sur le chemin du travail de partager l’habitacle de leur voiture avec des internautes, offrant ainsi un véritable service de covoiturage sur courtes distances.
Ces différents services ont rassuré les consommateurs, qui ont compris à l'usage que les accusations d'amateurisme et de manque de sécurité lancées par leurs détracteurs ne tenaient pas la route.
En effet, pourquoi faire appel à une société de location de voitures et d'utilitaires hors de prix alors que le même service peut vous être proposé par votre voisin ? Il y aura aussi, dans le second cas, un contrat d'assurance, un paiement sécurisé et un état du véhicule avant et après la location pour garantir la sécurité des usagers, la fiabilité de la transaction et le respect du matériel.
L'argument s'applique encore davantage aux services de mise en relation entre particuliers pour des trajets courts. Pourquoi continuer à payer trop cher des taxis qui refusent la carte bancaire, qui vous surfacturent quand ils arrivent en avance au rendez-vous, qui laissent tourner le compteur quand ils vous obligent à retirer aux distributeurs parce qu'ils n'acceptent que le liquide ?
Il y a quelques années, les sociétés de VTC avaient innové par rapport au corporatisme des taxis. Mais elles ont cru pouvoir arrêter une révolution au milieu du gué, en demandant au gouvernement de les protéger de la concurrence qu'elles prônaient pourtant lorsque les taxis étaient en situation de monopole.
Chauffeur Privé, LeCab, Snapcar auront constitué une demi-innovation, qui sur la durée ne peut pas faire le poids par rapport aux nouveaux acteurs de la mobilité qui rendent la totalité du pouvoir aux internautes.
Pourquoi un conducteur titulaire d'un permis B valide serait-il empêché de proposer ses services comme chauffeur, et ses clients de se déplacer moins cher ? C'est à cette injustice initiale que de plus en plus de services répondent, pour le plus grand bonheur et des conducteurs qui ont pu arrondir leurs fins de mois, et des usagers qui ont pu se déplacer à des tarifs défiant toute concurrence.