Une popularité érodée, le spectre d’une lourde défaite électorale
Si les critiques s’abattent sur François Hollande avec la régularité et la puissance des services de Federer, les Verts n’ont pas non plus été épargnés par les aléas négatifs de l’exercice du pouvoir.
Intégrés à l’équipe gouvernementale à la suite de l’élection présidentielle de mai 2012, où ils n’ont obtenu que 2,31 % des suffrages, les écologistes ont été réduits à la portion congrue avec seulement deux portefeuilles : le Logement et le Développement.
Et depuis lors, le Parti n’a cessé de se déliter, à la faveur des départs de personnalités marquantes. Echaudés par le leadership autoritaire de Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, Pascal Durand, alors secrétaire national, Noël Mamère et Daniel Cohn-Bendit sont tous trois partis en claquant la porte. Ce dernier ayant même jugé le Parti « détestable ».
Dans ce contexte, les élections municipales de mars (et européennes de mai) se présentent comme une épreuve infranchissable pour EELV. A l’heure actuelle, le Parti dirige un total 60 mairies, dont celles de Montreuil (où Dominique Voynet ne se représente pas) et du 2e arrondissement de Paris. Le soir du 30 mars, le bilan pourrait être encore plus famélique tant le pouvoir de séduction des Verts s’est érodé depuis les élections européennes de 2009 où ils avaient réalisé une percée remarquée et remarquable.
Et depuis lors, le Parti n’a cessé de se déliter, à la faveur des départs de personnalités marquantes. Echaudés par le leadership autoritaire de Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, Pascal Durand, alors secrétaire national, Noël Mamère et Daniel Cohn-Bendit sont tous trois partis en claquant la porte. Ce dernier ayant même jugé le Parti « détestable ».
Dans ce contexte, les élections municipales de mars (et européennes de mai) se présentent comme une épreuve infranchissable pour EELV. A l’heure actuelle, le Parti dirige un total 60 mairies, dont celles de Montreuil (où Dominique Voynet ne se représente pas) et du 2e arrondissement de Paris. Le soir du 30 mars, le bilan pourrait être encore plus famélique tant le pouvoir de séduction des Verts s’est érodé depuis les élections européennes de 2009 où ils avaient réalisé une percée remarquée et remarquable.
Le rejet du nucléaire et de l’industrie au cœur de « l’écologie politique »
A Paris c’est à Christophe Najdovski qu’a échu la redoutable tâche de mener la liste écologiste. Face à Anne Hidalgo, adoubée par Bertrand Delanoë et favorite des sondages, Nathalie Kosciuzko-Morizet, soutenue par Nicolas Sarkozy et autres Wallerand de Saint-Just, volubile candidat du Front National, le représentant d’EELV, inconnu jusqu’à aujourd’hui, risque d’avoir du mal à exister. De fait, les thèmes récurrents de l’écologie politique sont désormais intégrés dans les programmes du Parti socialiste et de l’UMP, obligeant les Verts à durcir leur discours pour de démarquer, au risque de sortir des réalités économiques et environnementales.
C’est particulièrement le cas en ce qui concerne le nucléaire, au sujet duquel les écologistes se trouvent de plus en plus isolés. Ils devraient obtenir gain de cause avec la fermeture de la centrale de Fessenheim, prévue pour 2016, mais aucune autre n’est prévue d’ici la fin du quinquennat de François Hollande. Faisant fi des contraintes nationales de production d’énergie et de la dépendance vis-à-vis des ressources étrangères, les Verts militent pour une réduction drastique du recours à cette énergie, alimentant leur discours par les craintes attachées à cette énergie depuis la catastrophe de Fukushima.
A cet égard, les attaques répétées à l’encontre des risques liés au nucléaire se sont notamment invitées dans le débat électoral en Seine-et-Marne et plus précisément dans les communes de Vaujours et de Courtry, situées à environ 20 kilomètres de Paris. A cheval sur ces deux petites villes de 6 000 habitants a été bâti le fort de Vaujours, ancien lieu utilisé par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Aujourd’hui, cette friche a été rachetée et réhabilitée par l’entreprise Placoplâtre dans l’optique d’y bâtir la plus grande carrière de gypse d’Ile-de-France, minerai à l’origine de matériaux de construction pouvant être utilisés dans le cadre de la politique de rénovation urbaine écologique initiée par le Gouvernement.
C’est particulièrement le cas en ce qui concerne le nucléaire, au sujet duquel les écologistes se trouvent de plus en plus isolés. Ils devraient obtenir gain de cause avec la fermeture de la centrale de Fessenheim, prévue pour 2016, mais aucune autre n’est prévue d’ici la fin du quinquennat de François Hollande. Faisant fi des contraintes nationales de production d’énergie et de la dépendance vis-à-vis des ressources étrangères, les Verts militent pour une réduction drastique du recours à cette énergie, alimentant leur discours par les craintes attachées à cette énergie depuis la catastrophe de Fukushima.
A cet égard, les attaques répétées à l’encontre des risques liés au nucléaire se sont notamment invitées dans le débat électoral en Seine-et-Marne et plus précisément dans les communes de Vaujours et de Courtry, situées à environ 20 kilomètres de Paris. A cheval sur ces deux petites villes de 6 000 habitants a été bâti le fort de Vaujours, ancien lieu utilisé par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Aujourd’hui, cette friche a été rachetée et réhabilitée par l’entreprise Placoplâtre dans l’optique d’y bâtir la plus grande carrière de gypse d’Ile-de-France, minerai à l’origine de matériaux de construction pouvant être utilisés dans le cadre de la politique de rénovation urbaine écologique initiée par le Gouvernement.
L’exemple du fort de Vaujours : un camouflet scientifique pour les Verts
Seulement plusieurs collectifs de riverains, soutenus par EELV, s’opposent à ce projet industriel d’envergure, arguant que les taux de radioactivité crèvent le plafond des limites autorisées. Or les mesures effectuées par le CEA, les médecins de la DDASS et l’Institut de veille sanitaire, relayées par Nicole Klein, préfète de Seine-et-Marne, indiquent que les niveaux enregistrés « ne dépassent pas le niveau de radioactivité naturelle ». Selon Nicole Klein, les chiffres avancés par les collectifs sont « non significatifs, avec une interprétation erronée ».
Même les élus locaux, traditionnellement prudents face à ces questions environnementales et sanitaires, se sont prononcés contre ces allégations mensongères. C’est le cas de Raymond Coenne, maire sortant (UMP) de Coubron, commune proche du fort de Vaujours, pour qui l’opportunité offerte par Placoplâtre doit être saisie : « pour une fois qu’un industriel semble prêt financer une dépollution menée avec précautions, je pense qu’on doit accepter ». Et le candidat socialiste, Gérard Auger, ne tient pas un discours différent, assurant « qu’affoler la population avec des allégations qui ne reposent pas sur des données scientifiques, cela ne sert à rien ».
Sous pression pour continuer de se distinguer au sein de la majorité présidentielle, les écologistes cherchent à faire feu de tout bois. Pour ces derniers, les élections municipales pourraient être un camouflet politique supplémentaire. Paris et les villes d’Ile-de-France, où le Parti peut espérer de bons résultats, apparaissent comme particulièrement cruciales. L’exemple de Vaujours n’augure toutefois rien de positif pour EELV qui cherche à tirer profit de la peur du nucléaire pour s’attirer les votes des populations locales, sans pour autant s’appuyer sur des fondements scientifiques tangibles. Une méthode qui a peu de chance de payer.
Sources :
Communiqué de presse de Nicole Klein, préfète de Seine-et-Marne : http://seine-et-marne.gouv.fr/Publications/Communiques-et-dossiers-de-presse/Point-sur-la-situation-du-Fort-de-Vaujours
Article Le Parisien (Les municipales à Coubron : le fort de Vaujours fait débat) : http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/municipales-a-coubron-le-fort-de-vaujours-fait-debat-12-02-2014-3584715.php
Blog du Fort de Vaujours : http://www.fort-de-vaujours.fr/rumeur-des-cancers-autour-du-fort-de-vaujours-lars-explique-les-chiffres-et-apaise-les-inquietudes/
Même les élus locaux, traditionnellement prudents face à ces questions environnementales et sanitaires, se sont prononcés contre ces allégations mensongères. C’est le cas de Raymond Coenne, maire sortant (UMP) de Coubron, commune proche du fort de Vaujours, pour qui l’opportunité offerte par Placoplâtre doit être saisie : « pour une fois qu’un industriel semble prêt financer une dépollution menée avec précautions, je pense qu’on doit accepter ». Et le candidat socialiste, Gérard Auger, ne tient pas un discours différent, assurant « qu’affoler la population avec des allégations qui ne reposent pas sur des données scientifiques, cela ne sert à rien ».
Sous pression pour continuer de se distinguer au sein de la majorité présidentielle, les écologistes cherchent à faire feu de tout bois. Pour ces derniers, les élections municipales pourraient être un camouflet politique supplémentaire. Paris et les villes d’Ile-de-France, où le Parti peut espérer de bons résultats, apparaissent comme particulièrement cruciales. L’exemple de Vaujours n’augure toutefois rien de positif pour EELV qui cherche à tirer profit de la peur du nucléaire pour s’attirer les votes des populations locales, sans pour autant s’appuyer sur des fondements scientifiques tangibles. Une méthode qui a peu de chance de payer.
Sources :
Communiqué de presse de Nicole Klein, préfète de Seine-et-Marne : http://seine-et-marne.gouv.fr/Publications/Communiques-et-dossiers-de-presse/Point-sur-la-situation-du-Fort-de-Vaujours
Article Le Parisien (Les municipales à Coubron : le fort de Vaujours fait débat) : http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/municipales-a-coubron-le-fort-de-vaujours-fait-debat-12-02-2014-3584715.php
Blog du Fort de Vaujours : http://www.fort-de-vaujours.fr/rumeur-des-cancers-autour-du-fort-de-vaujours-lars-explique-les-chiffres-et-apaise-les-inquietudes/