Le fauteuil du Préfet de Police © VD PT.
Son fauteuil à la droite du Maire de Paris n'est vide que lorsque la loi le lui permet. Le Préfet de police, ou son représentant, n'a jamais failli au règlement. Aussi les élus du groupe Les Républicains au conseil de Paris s'étonnent-ils de ne pas le revoir, après les questions d'actualité et le débat sur "les migrants", lorsqu'arrive le voeu de l'exécutif parisien relatif au statut de Paris.
Les relations de Paris avec l'Etat restent complexes et les compétences de l'un flirtent avec celles de l'autre. Ainsi, la circulation des voitures dépend de la Préfecture mais le réglage des feux dépend de la Mairie de Paris. Quand un piéton ou un automobiliste souhaite se plaindre de la durée des feux rouges jugée trop courte ou trop longue, pour que la circulation soit plus fluide, il n'est pas rare d'entendre la réponse "c'est pas nous, c'est eux !" Autre domaine où les deux institutions sont intimement liées : les finances. La ville de Paris verse chaque année une contribution à la Préfecture de police, un héritage lié à l'organisation administrative parisienne. En retour, la Préfecture assure la sécurité des Parisiens et des touristes.
Au temps où le conseil de Paris se réunissait tantôt en formation de conseil municipal, tantôt en formation de conseil général, le Préfet assistait aux uniques séances du conseil municipal. Depuis la disparition des cantons parisiens et l'élection départementale en mars 2014 en même temps que l'élection municipale, le Préfet continue d'assister aux séances où sa présence est exigée par la loi.
La Maire de Paris Anne Hidalgo explique pourquoi la tutelle de l'Etat doit cesser. Selon elle, Paris est une victime, ayant été déjà suffisamment "punie" pour avoir toujours été à l'origine des révolutions ayant marqué la France, toutes parties de Paris. Elle fournit trois raisons : la perspective de fusionner la commune et le département, le partage des compétences avec la préfecture de la région Ile-de-France pour rendre plus efficace sa politique et le rééquilibrage des arrondissements.
Absent, le Préfet Michel Cadot garde ses réflexions pour lui. Il est issu de la promotion Voltaire à l'ENA, comme le président François Hollande qui l'a nommé là le 8 juillet 2015 et à qui Anne Hidalgo demande de pouvoir réformer le statut de Paris.
Nathalie Koscisuko-Morizet (LR) rappelle à la Maire de Paris l'article 12 du règlement intérieur : elle ne peut parler de police sans la présence du Préfet, mais rien n'y fait. Anne Hidalgo donne néanmoins une explication : il s'agit d'un voeu et non pas d'un délibération et "le Préfet est invité" ; il vient s'il le veut bien.
Si elle interprète sa non-présence comme un premier pas vers "la liberté retrouvée de Paris", Anne Hidalgo ne dit rien en revanche sur une autre forme de "tutelle" subie par Paris : les incontournables Architectes des Bâtiments de France, "le troisième maire" de Paris, après le Préfet et le Maire de Paris élu au suffrage direct par les conseillers de Paris, sans lesquels aucun projet d'urbanisme ne peut se faire à Paris.
Les relations de Paris avec l'Etat restent complexes et les compétences de l'un flirtent avec celles de l'autre. Ainsi, la circulation des voitures dépend de la Préfecture mais le réglage des feux dépend de la Mairie de Paris. Quand un piéton ou un automobiliste souhaite se plaindre de la durée des feux rouges jugée trop courte ou trop longue, pour que la circulation soit plus fluide, il n'est pas rare d'entendre la réponse "c'est pas nous, c'est eux !" Autre domaine où les deux institutions sont intimement liées : les finances. La ville de Paris verse chaque année une contribution à la Préfecture de police, un héritage lié à l'organisation administrative parisienne. En retour, la Préfecture assure la sécurité des Parisiens et des touristes.
Au temps où le conseil de Paris se réunissait tantôt en formation de conseil municipal, tantôt en formation de conseil général, le Préfet assistait aux uniques séances du conseil municipal. Depuis la disparition des cantons parisiens et l'élection départementale en mars 2014 en même temps que l'élection municipale, le Préfet continue d'assister aux séances où sa présence est exigée par la loi.
La Maire de Paris Anne Hidalgo explique pourquoi la tutelle de l'Etat doit cesser. Selon elle, Paris est une victime, ayant été déjà suffisamment "punie" pour avoir toujours été à l'origine des révolutions ayant marqué la France, toutes parties de Paris. Elle fournit trois raisons : la perspective de fusionner la commune et le département, le partage des compétences avec la préfecture de la région Ile-de-France pour rendre plus efficace sa politique et le rééquilibrage des arrondissements.
Absent, le Préfet Michel Cadot garde ses réflexions pour lui. Il est issu de la promotion Voltaire à l'ENA, comme le président François Hollande qui l'a nommé là le 8 juillet 2015 et à qui Anne Hidalgo demande de pouvoir réformer le statut de Paris.
Nathalie Koscisuko-Morizet (LR) rappelle à la Maire de Paris l'article 12 du règlement intérieur : elle ne peut parler de police sans la présence du Préfet, mais rien n'y fait. Anne Hidalgo donne néanmoins une explication : il s'agit d'un voeu et non pas d'un délibération et "le Préfet est invité" ; il vient s'il le veut bien.
Si elle interprète sa non-présence comme un premier pas vers "la liberté retrouvée de Paris", Anne Hidalgo ne dit rien en revanche sur une autre forme de "tutelle" subie par Paris : les incontournables Architectes des Bâtiments de France, "le troisième maire" de Paris, après le Préfet et le Maire de Paris élu au suffrage direct par les conseillers de Paris, sans lesquels aucun projet d'urbanisme ne peut se faire à Paris.
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En savoir plus
Pour élargir ses compétences, la maire de Paris attaque le préfet. Le Conseil d'Etat bientôt saisi d'un projet de loi pour un nouveau statut de Paris. Repos dominical : le Maire de Paris est un maire comme partout en France. Anne Hidalgo a une pastille dans la gorge. Anne Hidalgo se constitue une "police" qui ne dit pas non nom. Un ministre vote au conseil de Paris. Jean-Louis Missika peut former l'esprit des élus. Mao Peninou demande un hommage de "quelques secondes". Bertrand Delanoë : « Le 6ème fait partie d'une commune ».