La Coordination de l'accueil des familles de demandeurs d'asile (CAFDA) est le sujet phare de cette soirée du jeudi 24 février 2011 dans le 2e arrondissement. 90 personnes se retrouvent autour de Patrice Chagnard, l'un des deux réalisateurs du film "Les Arrivants" (2009), pour une soirée-débat, salle Jean Dame.
Les propos pointent une fois de plus les défaillances de l’Etat sur un sujet d’actualité : les demandes d'asile politique. Qu’ils viennent d’Erythrée, de Mongolie ou du Sri Lanka, ce sont des familles usées qui se présentent dans ce centre d’accueil parisien basé dans le 20e arrondissement et financé par l’Etat.
Apparaissent dans ce reportage Caroline et Colette, deux personnages attachants et sur lesquels les documentaristes posent leurs caméras. L’une, plus jeune, parait encore fragile face à ce flot de détresse, l’autre plus solide mais tout autant frustrée de ne pouvoir en faire encore plus.
Ne souhaitant pas filmer ce qui se passait à l’extérieur du centre, Patrice Chagnard et Claudine Bories, la 2e réalisatrice, ont décidé de fixer leur attention sur le déroulement des demandes d’asile mais pas seulement. Il y a sans cesse des allers retours entre les situations de chaque famille et les personnes travaillant au centre. Les documentaristes filment les locaux de la CAFDA pendant 4 mois durant l’été 2008. Il en ressort un film émouvant, absurde parfois, teinté de situations comiques et confuses, retraçant la vie de centaines de personnes.
Les propos pointent une fois de plus les défaillances de l’Etat sur un sujet d’actualité : les demandes d'asile politique. Qu’ils viennent d’Erythrée, de Mongolie ou du Sri Lanka, ce sont des familles usées qui se présentent dans ce centre d’accueil parisien basé dans le 20e arrondissement et financé par l’Etat.
Apparaissent dans ce reportage Caroline et Colette, deux personnages attachants et sur lesquels les documentaristes posent leurs caméras. L’une, plus jeune, parait encore fragile face à ce flot de détresse, l’autre plus solide mais tout autant frustrée de ne pouvoir en faire encore plus.
Ne souhaitant pas filmer ce qui se passait à l’extérieur du centre, Patrice Chagnard et Claudine Bories, la 2e réalisatrice, ont décidé de fixer leur attention sur le déroulement des demandes d’asile mais pas seulement. Il y a sans cesse des allers retours entre les situations de chaque famille et les personnes travaillant au centre. Les documentaristes filment les locaux de la CAFDA pendant 4 mois durant l’été 2008. Il en ressort un film émouvant, absurde parfois, teinté de situations comiques et confuses, retraçant la vie de centaines de personnes.
Projection-débat à la salle Jean Dame dans le 2e arrondissement.
"Accueillants" comme "Arrivants", ils ne se connaissent pas mais doivent tout de même partager des souvenirs, retracer ensemble l’histoire d’une vie. Zahra, femme-enfant érythréenne, est une véritable héroïne des temps modernes.
Agée d’une vingtaine d’années, elle a subi l'exode (Ethiopie, Soudan), la prison (Libye, Tunisie, Malte), les coups, la perte d’êtres chers et l'Amour de sa Vie, et se retrouve seule, enceinte de 8 mois face à Caroline, un personnage qui se veut autoritaire et fort mais qui vit une grande détresse intérieure. Son histoire s'ajoute à celles d'une famille Tamoul, Mongole, Ethiopienne.
Lors des échanges avec la salle, Patrice Chagnard révèle le fin mot des multiples histoires du film. Zahra a fini par quitter la France pour une destination inconnue, pour ne pas risquer d'être renvoyée là où elle a été fichée (Malte), à la recherche de son grand Amour perdu de vue en montant à bord d'une barque depuis les côtes libyennes. Caroline a démissionné de son travail à la CAFDA. Les Tamoul n'ont toujours pas reçu de réponse à leur demande d'asile. Les Mongols ont été rapatriés en Mongolie indépendante, où une mort certaine les attend. Seule lueur d'espoir : les Ethiopiens ont pu rester en France. Un silence enveloppe la salle d'un manteau épais et lourd.
Le film reflète la dure réalité des habitants de pays en guerre ou faisant face à une pauvreté extrême, toujours contraints de fuir leur pays d'origine. Il témoigne d’un ensemble d’émotions qui mises bout à bout forment "un énorme bordel" : "l’Etat se défausse sur cette association" explique Patrice Chagnard. Comme on le comprend.
Agée d’une vingtaine d’années, elle a subi l'exode (Ethiopie, Soudan), la prison (Libye, Tunisie, Malte), les coups, la perte d’êtres chers et l'Amour de sa Vie, et se retrouve seule, enceinte de 8 mois face à Caroline, un personnage qui se veut autoritaire et fort mais qui vit une grande détresse intérieure. Son histoire s'ajoute à celles d'une famille Tamoul, Mongole, Ethiopienne.
Lors des échanges avec la salle, Patrice Chagnard révèle le fin mot des multiples histoires du film. Zahra a fini par quitter la France pour une destination inconnue, pour ne pas risquer d'être renvoyée là où elle a été fichée (Malte), à la recherche de son grand Amour perdu de vue en montant à bord d'une barque depuis les côtes libyennes. Caroline a démissionné de son travail à la CAFDA. Les Tamoul n'ont toujours pas reçu de réponse à leur demande d'asile. Les Mongols ont été rapatriés en Mongolie indépendante, où une mort certaine les attend. Seule lueur d'espoir : les Ethiopiens ont pu rester en France. Un silence enveloppe la salle d'un manteau épais et lourd.
Le film reflète la dure réalité des habitants de pays en guerre ou faisant face à une pauvreté extrême, toujours contraints de fuir leur pays d'origine. Il témoigne d’un ensemble d’émotions qui mises bout à bout forment "un énorme bordel" : "l’Etat se défausse sur cette association" explique Patrice Chagnard. Comme on le comprend.