La polémique fait rage depuis son ouverture le 12 février 2009 au 12 Espace de la Madeleine, à Paris. L’avocat des associations "Ensemble contre la peine de mort" et "Solidarité Chine", Me Richard Sedillot, invoque sur la base de l’article 16-1 du code civil le respect du corps humain qui ne doit cesser même après la mort. Celui-ci s’applique aux dix-sept cadavres chinois de l’exposition, utilisés, selon ses créateurs, dans un but scientifique, artistique et éducatif. Ces corps, des deux sexes et dépecés par endroit, se retrouvent à jouer une partie d’échecs, de football, et caetera… Pour cela ils sont préservés par plastination, technique qui consiste à remplacer les liquides organiques par de la silicone.
Pour le juge des référés Louis-Marie Raingeard, la règle est claire: «L’espace assigné par la loi au cadavre est celui du cimetière». Et ordonne aux gérants d’Encore Events, la société organisatrice, de soustraire l'exposition aux yeux du public sous 24 heures, sous peine d'une amende de 20 000€ par jour de retard. Moins de 24 heures après le jugement, l'exposition ferme. Pour Me Jean-Marie Tomasi, avocat de la défense, et son client Encore Event représenté par M. Pascal Bernardin, la décision ne repose sur aucun fondement juridique. Cependant jeudi dernier le juge décide de ne pas donner suite à l'appel de Me Tomasi en raison d'un manque d'informations sur la provenance des corps exposés. En effet les preuves apportées par la défense ne sont pas concrètes et ne peuvent justifier qu'il y eut consentement des personnes durant leur existence.
Ces expositions d’humains décédés ont reçu plus de 30 millions de visiteurs à travers le monde, dont 200 000 en France. Celle-ci devrait se retrouver au Parc Floral à Vincennes, du 22 Mai au 23 août.