Réfugié politique arrivé en France en 1975 à l'âge de 12 ans sans parler la langue, devenu dirigeant d'entreprise, à l’initiative de nombreux projets et associations, Chenva Tieu s'est engagé politiquement en 2007 à l'UMP. Désormais il entend participer à la vie municipale parisienne, sa ville d'adoption.
Questions et réponses avec CT
Age en 2013 : 50 ans
Lieu de naissance : Né à Phnom Penh au Cambodge.
Statut familial : Pacsé avec un homme.
Profession : Dirigeant d'entreprise.
Formation de base : Diplômé de gestion de Paris Dauphine.
Paris Tribune : Quelle est la nature de la politique : est-elle par nature plutôt des actes, des paroles ou des idées ?
Chenva Tieu : La politique c'est un mélange assez subtil entre ces trois catégories mais ce sont d'abord des actes pour donner davantage d'égalité devant la citoyenneté. Le citoyen est là et il a une capacité. Il faut qu'on lui donne ce dont il a besoin pour qu'il réduise ses dépendances alimentaires, pour améliorer sa vie par des actes précis. Les idées sont un support pour donner un esprit à la démarche. Conscience, volonté, activisme et ce sentiment de vouloir être utile aux autres. Il faut d'abord avoir été utile à soi-même. Je suis arrivé en France en tant que réfugié Cambodgien. La France m'a tout donné, elle m'a donné la liberté. Je suis entrepreneur en France, je suis utile, je me suis émancipé et maintenant il me faut être utile aux autres.
Paris Tribune : Quelle est la fonction de la politique ?
CT : La politique sert à proposer. C'est une production d'idées mais pas seulement. Il faut des actions. Je suis un pur activiste parce que d'une façon générale une décision ne crée jamais de consensus et ça génère des conflits : il faut trouver le juste milieu... la convenance. Il faut accepter la notion d'intérêt général comme l'intérêt social d'une entreprise n'est pas l'intérêt des actionnaires. Quand on prend une décision, on ne peut pas contenter tout le monde, il faut expliquer pourquoi.
Paris Tribune : Qu'est-ce que la politique n'est pas ?
CT : La politique ce n'est pas un divertissement, des moments oisifs ou le vide de l'esprit humain. Dans la politique on crée.
Paris Tribune : Quelles sont les qualités à acquérir ou à développer pour faire de la politique ?
CT : Pour faire de la politique il faut une expérience de vie longue qui permet de voir la diversité des situations. Il faut faire la politique avec la base comme dans un triangle avec une pointe ouverte vers le haut, c'est à la fois du haut vers le bas. Ce n'est pas théorique, c'est lié à l'homme et à l'individu. Il faut avoir un comportement confirmé.
Pour faire de la politique, ce n'est pas seulement être délesté des dépendances parce que pour imaginer ce qu'il est nécessaire pour l'intérêt général il ne faut avoir ni dépendance alimentaire, ni lié au statut, ni identitaire.
Paris Tribune : La politique doit-elle rendre les gens heureux ?
CT : La politique ce n'est pas pour devenir heureux ni pour rendre les gens heureux mais pour rendre possible les choses, pour élargir l'espace de la liberté mentale, économique, ..., de l'individu.
Paris Tribune : Qu'est-ce que le bonheur pour vous ?
CT : C'est le bonheur de l'innovation et d'un programme politique qui rend les choses possibles.
Paris Tribune : Paris est une ville prestigieuse. Pourquoi vouloir se présenter à Paris ?
CT : Je fais une différence entre rayonnement et attractivité. Le rayonnement est lié à une vision intimidante de Paris. Je veux faire l'attractivité de Paris avec une vision centripète : comment faire venir les gens à Paris ? Je suis un parachuté, je suis un Français naturalisé du XIIIe arrondissement, j'ai toujours vécu dans Paris. Mon père a racheté une pizzeria et il l'a transformé en restaurant chinois rue de la Boétie dans le VIIIe arrondissement. J'ai habité là pendant 20 ans. Je suis pour le pari de l'égalité des chances et les quartiers populaires. Tout le monde vivait dans Paris avec une mobilité forte, avec du travail, ça marchait, il n'y avait pas l'agonie de l'échec. 30 après, il n'y a plus cette égalité. De plus en plus de gens vivent en-dehors de Paris avec des problèmes de transport. Paris est devenu une ville extrêmement élitiste, il n'y a plus de classe populaire, elle est déjà partie, les classes moyennes ont des difficultés, les prix immobiliers ont été multiplié par 3, il y a un effet d'éviction fort, on fait des musées, Paris n'est plus aux Parisiens. Il faut remettre Paris à sa place.
Paris Tribune : Pouvez-vous nous indiquer trois propositions concrètes pour Paris même si leur mise en oeuvre ne dépend pas que de Paris ?
CT 1 - Je veux diminuer les loyers à Paris avec une action sur l'accession sociale à la propriété. Tous les logements sociaux de l'OPAC de la convention 1930, il y en a 40 000, je veux les vendre à leurs locataires pour que les parisiens s'en sortent, il y a 32 % de propriétaires à Paris contre 56 % pour la moyenne nationale. Je veux redonner du pouvoir d'achat. En devenant propriétaire, les anciens locataires de logements sociaux vont gagner du pouvoir d'achat parce qu'ils n'auront plus de loyers à payer. Il faut mettre en place une stratégie de l'offre pour les locataires.
2 - Je veux donner des droits à construire et faire un alignement à la verticale des immeubles.
3 - Dans la construction des HLM, le foncier représente 58 % du prix des logements. Je propose des baux emphytéotiques, en louant on ne paiera pas le foncier donc le coût de la construction des logements va baisser donc cela sera moins cher pour les locataires.]i
Paris Tribune : Une dernière question, avez-vous des tabous ?
CT : Non, je n'ai pas de tabous. Ce que je demande c'est la liberté totale dès lors que la dignité humaine est respectée.
Lieu de naissance : Né à Phnom Penh au Cambodge.
Statut familial : Pacsé avec un homme.
Profession : Dirigeant d'entreprise.
Formation de base : Diplômé de gestion de Paris Dauphine.
Paris Tribune : Quelle est la nature de la politique : est-elle par nature plutôt des actes, des paroles ou des idées ?
Chenva Tieu : La politique c'est un mélange assez subtil entre ces trois catégories mais ce sont d'abord des actes pour donner davantage d'égalité devant la citoyenneté. Le citoyen est là et il a une capacité. Il faut qu'on lui donne ce dont il a besoin pour qu'il réduise ses dépendances alimentaires, pour améliorer sa vie par des actes précis. Les idées sont un support pour donner un esprit à la démarche. Conscience, volonté, activisme et ce sentiment de vouloir être utile aux autres. Il faut d'abord avoir été utile à soi-même. Je suis arrivé en France en tant que réfugié Cambodgien. La France m'a tout donné, elle m'a donné la liberté. Je suis entrepreneur en France, je suis utile, je me suis émancipé et maintenant il me faut être utile aux autres.
Paris Tribune : Quelle est la fonction de la politique ?
CT : La politique sert à proposer. C'est une production d'idées mais pas seulement. Il faut des actions. Je suis un pur activiste parce que d'une façon générale une décision ne crée jamais de consensus et ça génère des conflits : il faut trouver le juste milieu... la convenance. Il faut accepter la notion d'intérêt général comme l'intérêt social d'une entreprise n'est pas l'intérêt des actionnaires. Quand on prend une décision, on ne peut pas contenter tout le monde, il faut expliquer pourquoi.
Paris Tribune : Qu'est-ce que la politique n'est pas ?
CT : La politique ce n'est pas un divertissement, des moments oisifs ou le vide de l'esprit humain. Dans la politique on crée.
Paris Tribune : Quelles sont les qualités à acquérir ou à développer pour faire de la politique ?
CT : Pour faire de la politique il faut une expérience de vie longue qui permet de voir la diversité des situations. Il faut faire la politique avec la base comme dans un triangle avec une pointe ouverte vers le haut, c'est à la fois du haut vers le bas. Ce n'est pas théorique, c'est lié à l'homme et à l'individu. Il faut avoir un comportement confirmé.
Pour faire de la politique, ce n'est pas seulement être délesté des dépendances parce que pour imaginer ce qu'il est nécessaire pour l'intérêt général il ne faut avoir ni dépendance alimentaire, ni lié au statut, ni identitaire.
Paris Tribune : La politique doit-elle rendre les gens heureux ?
CT : La politique ce n'est pas pour devenir heureux ni pour rendre les gens heureux mais pour rendre possible les choses, pour élargir l'espace de la liberté mentale, économique, ..., de l'individu.
Paris Tribune : Qu'est-ce que le bonheur pour vous ?
CT : C'est le bonheur de l'innovation et d'un programme politique qui rend les choses possibles.
Paris Tribune : Paris est une ville prestigieuse. Pourquoi vouloir se présenter à Paris ?
CT : Je fais une différence entre rayonnement et attractivité. Le rayonnement est lié à une vision intimidante de Paris. Je veux faire l'attractivité de Paris avec une vision centripète : comment faire venir les gens à Paris ? Je suis un parachuté, je suis un Français naturalisé du XIIIe arrondissement, j'ai toujours vécu dans Paris. Mon père a racheté une pizzeria et il l'a transformé en restaurant chinois rue de la Boétie dans le VIIIe arrondissement. J'ai habité là pendant 20 ans. Je suis pour le pari de l'égalité des chances et les quartiers populaires. Tout le monde vivait dans Paris avec une mobilité forte, avec du travail, ça marchait, il n'y avait pas l'agonie de l'échec. 30 après, il n'y a plus cette égalité. De plus en plus de gens vivent en-dehors de Paris avec des problèmes de transport. Paris est devenu une ville extrêmement élitiste, il n'y a plus de classe populaire, elle est déjà partie, les classes moyennes ont des difficultés, les prix immobiliers ont été multiplié par 3, il y a un effet d'éviction fort, on fait des musées, Paris n'est plus aux Parisiens. Il faut remettre Paris à sa place.
Paris Tribune : Pouvez-vous nous indiquer trois propositions concrètes pour Paris même si leur mise en oeuvre ne dépend pas que de Paris ?
CT 1 - Je veux diminuer les loyers à Paris avec une action sur l'accession sociale à la propriété. Tous les logements sociaux de l'OPAC de la convention 1930, il y en a 40 000, je veux les vendre à leurs locataires pour que les parisiens s'en sortent, il y a 32 % de propriétaires à Paris contre 56 % pour la moyenne nationale. Je veux redonner du pouvoir d'achat. En devenant propriétaire, les anciens locataires de logements sociaux vont gagner du pouvoir d'achat parce qu'ils n'auront plus de loyers à payer. Il faut mettre en place une stratégie de l'offre pour les locataires.
2 - Je veux donner des droits à construire et faire un alignement à la verticale des immeubles.
3 - Dans la construction des HLM, le foncier représente 58 % du prix des logements. Je propose des baux emphytéotiques, en louant on ne paiera pas le foncier donc le coût de la construction des logements va baisser donc cela sera moins cher pour les locataires.]i
Paris Tribune : Une dernière question, avez-vous des tabous ?
CT : Non, je n'ai pas de tabous. Ce que je demande c'est la liberté totale dès lors que la dignité humaine est respectée.
Maîtrise du temps de parole et expression libre
Paris Tribune : Au conseil de Paris, les élus peuvent intervenir pendant 1 minute maximum pour présenter un voeu non-rattaché à un projet de délibération. C'est à votre tour pour 1 minute, sur le sujet de votre choix, sans question, sans chronomètre.
Dès la première prise, le candidat à la Mairie de Paris Chenva Tieu tient la corde avec un temps de parole de 26 secondes.
A la deuxième prise, il s'exprime en 1 minute et 19 secondes.
Soit un temps de parole qui rentre également dans les 2 minutes réglementaires autorisées par le président de la séance du conseil de Paris pour une explication de vote à propos d'un amendement ou d'un voeu.
Lancer les vidéos pour écouter l'expression libre de Chenva Tieu, candidat aux primaires UMP pour Paris 2014.
Expression libre de Chenva Tieu en 26 secondes.
Dès la première prise, le candidat à la Mairie de Paris Chenva Tieu tient la corde avec un temps de parole de 26 secondes.
A la deuxième prise, il s'exprime en 1 minute et 19 secondes.
Soit un temps de parole qui rentre également dans les 2 minutes réglementaires autorisées par le président de la séance du conseil de Paris pour une explication de vote à propos d'un amendement ou d'un voeu.
Lancer les vidéos pour écouter l'expression libre de Chenva Tieu, candidat aux primaires UMP pour Paris 2014.
Expression libre de Chenva Tieu en 26 secondes.
This browser does not support the video element.
Expression libre de Chenva Tieu en 1 mn 19 sec.
This browser does not support the video element.
En savoir +
Consulter les idées de Chenva Tieu: chenvatieu.org : Le projet.
Voir ou revoir les débats publics :
- 1er débat public sur France 3 Ile-de-France et Public Sénat avec France Bleu 107.1 le 26 avril 2013.
- 2e débat public sur LCI et LCP avec Aujourd'hui Le Parisien et Valeurs Actuelles le 14 mai 2013.
- 3e débat public sur I-Télé le 27 mai 2013 : seuls des extraits de vidéos sont disponibles et non le débat en continu dans sa totalité.
Interview et vidéos des autres candidats :
- Pierre-Yves Bournazel, 35 ans.
- Nathalie Kosciusko-Morizet, 40 ans.
- Franck Margain, 51 ans.
- Jean-François Legaret, 60 ans.
Voir ou revoir les débats publics :
- 1er débat public sur France 3 Ile-de-France et Public Sénat avec France Bleu 107.1 le 26 avril 2013.
- 2e débat public sur LCI et LCP avec Aujourd'hui Le Parisien et Valeurs Actuelles le 14 mai 2013.
- 3e débat public sur I-Télé le 27 mai 2013 : seuls des extraits de vidéos sont disponibles et non le débat en continu dans sa totalité.
Interview et vidéos des autres candidats :
- Pierre-Yves Bournazel, 35 ans.
- Nathalie Kosciusko-Morizet, 40 ans.
- Franck Margain, 51 ans.
- Jean-François Legaret, 60 ans.
Informations pratiques
Pour savoir où et comment voter, les renseignements sont disponibles sur Internet :http://www.primaireparis.fr
- 25 mai 2013 : Chenva Tieu contraint de se retirer de la primaire ouverte de l'UMP.
- 25 mai 2013 : Chenva Tieu contraint de se retirer de la primaire ouverte de l'UMP.