"Paris n'est pas à vendre!" Tel est le titre évocateur de la pétition lancée par les huit associations qui ont concouru pour "Le Grand Prix de la Casserole parisienne", mardi 31 mai 2011. Le comité de soutien des Serres d’Auteuil remporte à 20 heures "Le Grand Prix de la Casserole Parisienne".
Une récompense, en quelque sorte, pour sa lutte contre l’extension de Roland Garros sur le Jardin des serres d’Auteuil, suite au vote des 175 personnes présentes à la soirée. L’association, dont Françoise Hardy est présidente d’honneur, se bat depuis 2010 contre la construction d’un stade de sport dans le jardin botanique d’Auteuil, un "double massacre culturel et botanique", selon les termes de Lise Bloch-Morhange, riveraine et fervente opposante au projet.
Une récompense, en quelque sorte, pour sa lutte contre l’extension de Roland Garros sur le Jardin des serres d’Auteuil, suite au vote des 175 personnes présentes à la soirée. L’association, dont Françoise Hardy est présidente d’honneur, se bat depuis 2010 contre la construction d’un stade de sport dans le jardin botanique d’Auteuil, un "double massacre culturel et botanique", selon les termes de Lise Bloch-Morhange, riveraine et fervente opposante au projet.
Sous l’égide de Marc Ambroise-Rendu, ancien président d’Ile de France Environnement, huit associations de riverains parisiens sont réunies salle Jean-Dame dans le 2e arrondissement. Leur objectif : dénoncer le projet d’urbanisme de la Mairie de Paris, qui, selon elles, mérite de gagner le prix "du projet qui a bénéficié de la moindre concertation", comme le déclare Marc Ambroise-Rendu. Cinq minutes, chrono en main, les représentants associatifs, assis sur l’estrade, se suivent au micro pour présenter leurs arguments. Ils démontrent, souvent avec une pointe d’humour, les raisons pour lesquelles leur comité mérite de remporter la plus grosse casserole.
Bertrand Biette, membre du Comité Défense du sport de Proximité, déplore la destruction du stade Jean-Bouin, dans le 16e arrondissement, et de son remplacement prochain par un stade uniquement consacré à l’équipe professionnelle de rugby du Stade Français. Il regrette que ce projet soit élaboré au détriment du sport scolaire et amateur, et donc de la santé publique. Sur les diapositives projetées sur un grand écran, défilent des photos de nombreux riverains venus manifester leur mécontentement dans le quartier : "une chose peu commune dans le 16e arrondissement" s’amuse-t-il.
Sous le nom Le Scand’Halles, le Président de l’association Accomplir, Gilles Pourbaix, lutte contre le nouveau projet de rénovation des Halles, qui au lieu de refaire la gare RER pour des raisons de sécurité comme il était prévu, a décidé de construire une "Canopée", qu’il décrit d’ "absurde" et "hideux".
D’autres représentants d’associations sont présents pour tenter de gagner le prix du projet d’urbanisme le plus "nul". On compte parmi eux Marc Servel de Cosmi, président de la Coordination de Sauvegarde du Bois de Boulogne, contre le "bétonnage du Bois de Boulogne", et Marie-Brigitte Andréi, présidente de Sauvons le Grand Ecran, qui s’oppose à la fermeture du Grand Ecran Place Henri Langlois dans le 13e arrondissement. De même Fabrice Piault, à la tête du Comité TAM-TAM, et Patrice Maire, représentant de Monts 14, s’opposent respectivement à l’édification de tours dans le quartier Massena-Bruneseau, et d’une Tour Triangle, porte de Versailles.
Toujours avec le même sarcasme, Remi Koltirine, de l'association SOS Paris, pour qui le groupe de luxe LVMH n’a pas vocation à administrer un grand magasin, intitule son combat contre le projet de rénovation de la Samaritaine, "la ‘Samar’ Hautaine".
Bertrand Biette, membre du Comité Défense du sport de Proximité, déplore la destruction du stade Jean-Bouin, dans le 16e arrondissement, et de son remplacement prochain par un stade uniquement consacré à l’équipe professionnelle de rugby du Stade Français. Il regrette que ce projet soit élaboré au détriment du sport scolaire et amateur, et donc de la santé publique. Sur les diapositives projetées sur un grand écran, défilent des photos de nombreux riverains venus manifester leur mécontentement dans le quartier : "une chose peu commune dans le 16e arrondissement" s’amuse-t-il.
Sous le nom Le Scand’Halles, le Président de l’association Accomplir, Gilles Pourbaix, lutte contre le nouveau projet de rénovation des Halles, qui au lieu de refaire la gare RER pour des raisons de sécurité comme il était prévu, a décidé de construire une "Canopée", qu’il décrit d’ "absurde" et "hideux".
D’autres représentants d’associations sont présents pour tenter de gagner le prix du projet d’urbanisme le plus "nul". On compte parmi eux Marc Servel de Cosmi, président de la Coordination de Sauvegarde du Bois de Boulogne, contre le "bétonnage du Bois de Boulogne", et Marie-Brigitte Andréi, présidente de Sauvons le Grand Ecran, qui s’oppose à la fermeture du Grand Ecran Place Henri Langlois dans le 13e arrondissement. De même Fabrice Piault, à la tête du Comité TAM-TAM, et Patrice Maire, représentant de Monts 14, s’opposent respectivement à l’édification de tours dans le quartier Massena-Bruneseau, et d’une Tour Triangle, porte de Versailles.
Toujours avec le même sarcasme, Remi Koltirine, de l'association SOS Paris, pour qui le groupe de luxe LVMH n’a pas vocation à administrer un grand magasin, intitule son combat contre le projet de rénovation de la Samaritaine, "la ‘Samar’ Hautaine".
De gauche à droite : G.Pourbaix, F. Piault, B. Biette, R. Koltirine, M-B Andréi, M. Servel de Cosmi, P. Maire - Photo : Julie Hammett.
Applaudissements et indignation dans la salle. Au premier rang, on peut apercevoir certains élus, notamment Jean-François Legaret, maire du 1e arrondissement et Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement, tous deux venus porter leur soutien aux comités. Car sous ses aspects comiques, cette réunion révèle au grand jour toute la faiblesse de la "démocratie participative" parisienne.
Bien au-delà des projets architecturaux, comme le rappelle Marc Ambroise-Rendu, les associations dénoncent une absence cruelle de concertation, qui va à l’encontre du "rendez-vous de vérité" que Bertrand Delanoë avait promis en 2008 aux parisiens pour son second mandat. Selon les propos de Marc Ambroise-Rendu, l’équipe municipale a préféré instaurer une forme de monologue, qui aboutit à l’échec des efforts des associations et les poussent, contre leur gré, à recourir au tribunal administratif. La présence d’associations est cruciale au bon fonctionnement de la démocratie, continue-t-il.
Les associations ont remis leurs casseroles à l’Hôtel de Ville ce matin, symbole d’une "invitation démocratique à Delanoë", conclut l’ancien président d’Ile de France Environnement.
Lire l'article participatif de l'association Sauvons le Grand Ecran du 16 juin 2011 : Le Grand prix de la casserole décerné au Maire de Paris.
Bien au-delà des projets architecturaux, comme le rappelle Marc Ambroise-Rendu, les associations dénoncent une absence cruelle de concertation, qui va à l’encontre du "rendez-vous de vérité" que Bertrand Delanoë avait promis en 2008 aux parisiens pour son second mandat. Selon les propos de Marc Ambroise-Rendu, l’équipe municipale a préféré instaurer une forme de monologue, qui aboutit à l’échec des efforts des associations et les poussent, contre leur gré, à recourir au tribunal administratif. La présence d’associations est cruciale au bon fonctionnement de la démocratie, continue-t-il.
Les associations ont remis leurs casseroles à l’Hôtel de Ville ce matin, symbole d’une "invitation démocratique à Delanoë", conclut l’ancien président d’Ile de France Environnement.
Lire l'article participatif de l'association Sauvons le Grand Ecran du 16 juin 2011 : Le Grand prix de la casserole décerné au Maire de Paris.
De nombreux riverains sont venus assister à l'événement en salle Jean-Dame - Photo : Julie Hammett.