Tentes de migrants installées devant la mairie du 18e arrondissement le 15 septembre 2015 © VD / PT
Pour éviter les installations illicites, la Mairie de Paris surveille désormais comme le lait sur le feu l'occupation de son domaine public : si elle a pu empêcher l'installation de tentes au niveau du 28 Quai de Seine, dans le 19e arrondissement de Paris, il y a moins d'un mois, elle ne l'avait pas fait à la Porte de la Chapelle dans le 18e arrondissement.
C'est dans ce contexte que l'évacuation du domaine public et la mise à l'abri des personnes qui s'étaient réinstallées sur différents sites autour de la Porte de la Chapelle se sont déroulées le lundi 18 juin 2018 en matinée.
C'est dans ce contexte que l'évacuation du domaine public et la mise à l'abri des personnes qui s'étaient réinstallées sur différents sites autour de la Porte de la Chapelle se sont déroulées le lundi 18 juin 2018 en matinée.
Intervention de l'UASA de la Ville de Paris
Sont intervenus lors de cette 36e opération de mise à l'abri sur le sol parisien, l'Unité d'Assistance aux Sans-Abri (UASA) avec des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP), des travailleurs sociaux et des interprètes, les services de la Préfecture d'Ile-de-France et l'association France Terre d'Asile.
A la Ville, l'UASA, créée en 2004, a pour mission d'intervenir sur l'ensemble du territoire de Paris et plus particulièrement "dans des lieux où les autres maraudes ne peuvent se déplacer du fait de sites difficiles d'accès, talus de périphérique, canaux, ...".
Au total, environ 70 personnes ont bénéficié d'une solution d'hébergement : les majeurs dans le gymnase La Lancette situé au 27 rue de la Lancette dans le 12e arrondissement, et les mineurs sans représentant légal en France vers la plate-forme d’accueil et d’évaluation du dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers (DEMIE) située 5 rue du Moulin Joly dans le 11e arrondissement.
Le précédent site de tentes de migrants à la Porte de la Chapelle a été évacué le 9 mai 2017 : en tout, 1609 personnes campaient, ou bien, faute de pouvoir y entrer, devant le centre humanitaire de la Ville de Paris aujourd'hui fermé depuis la fin du mois de mars 2018, ou bien en contrebas du périphérique, ou encore sur les maréchaux dans le 18e arrondissement.
A la Ville, l'UASA, créée en 2004, a pour mission d'intervenir sur l'ensemble du territoire de Paris et plus particulièrement "dans des lieux où les autres maraudes ne peuvent se déplacer du fait de sites difficiles d'accès, talus de périphérique, canaux, ...".
Au total, environ 70 personnes ont bénéficié d'une solution d'hébergement : les majeurs dans le gymnase La Lancette situé au 27 rue de la Lancette dans le 12e arrondissement, et les mineurs sans représentant légal en France vers la plate-forme d’accueil et d’évaluation du dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers (DEMIE) située 5 rue du Moulin Joly dans le 11e arrondissement.
Le précédent site de tentes de migrants à la Porte de la Chapelle a été évacué le 9 mai 2017 : en tout, 1609 personnes campaient, ou bien, faute de pouvoir y entrer, devant le centre humanitaire de la Ville de Paris aujourd'hui fermé depuis la fin du mois de mars 2018, ou bien en contrebas du périphérique, ou encore sur les maréchaux dans le 18e arrondissement.
Inuaguration de la Bulle à la Porte de la Chapelle le 10 novembre 2016. Elle a fermé le 31 mars 2018. © VD / PT
Un nouveau centre d'hébergement à Paris
La Ville de Paris souhaite créer dans chaque arrondissement des places d'hébergement. Il est exact qu'elle dispose de biens immobiliers qui peuvent être utilisés, d'autant que son objectif "est en effet de ne jamais laisser de bâtiments sans usage dans le contexte de grande tension sur le foncier parisien".
La collectivité contribue à hauteur de "5 places d'hébergement d'urgence pour 1.000 habitants", explique Ian Brossat (PCF), adjoint au logement, au conseil de Paris du mois de mars. Il veut voir ce chiffre baisser pour répartir les efforts entre l'Etat, la Métropole du Grand Paris et les autres départements :
L'Hôtel de Ville apporte actuellement les dernières touches à son projet de nouveau centre d'hébergement pérenne dans la caserne Exelmans, pour les femmes isolées et les familles.
Située au 51 boulevard Exelmans dans le 16e arrondissement de Paris, la caserne appartient à la Ville de Paris, laquelle avait souhaité anticiper la fin du bail accordé à l'Etat pour la transformation du lieu, dans un premier temps, en logements sociaux avec des équipements publics.
L'Etat aurait pu conserver la caserne Exelmans jusqu'en 2019 pour loger dans Paris des militaires de l'opération Sentinelle logés en-dehors de Paris, à savoir à Saint-Denis (93), à Nogent (94) et à Vincennes (94). La Mairie de Paris assure qu'elle a à coeur "l'amélioration des conditions de logement des soldats dans le cadre de l'opération Sentinelle" et que "le dialogue est constant avec le Ministère de la Défense". L'Etat doit quitter les lieux en septembre 2018.
Le député et conseiller de Paris Claude Goasguen, précédent maire du 16e arrondissement, proposait la caserne Exelmans pour accueillir le premier centre d'hébergement provisoire dans l'arrondissement, en remplacement du projet de l'Allée des Fortifications choisi par l'Hôtel de Ville, avec l'accord de l'Etat. Celui-ci demande à l’association Aurore d’être le maître d’ouvrage de ce nouveau programme d’hébergement.
Le contrat d’occupation du domaine public est signé en décembre 2015, à titre gracieux, car concourant à la satisfaction d’un intérêt général, entre l'association Aurore et la Ville de Paris, sur"une emprise à usage d’hébergements, allée des Fortifications entre la Porte de Passy et la Porte de la Muette". Sa durée est de 5 ans.
L'ouverture du futur centre d'hébergement à la caserne Exelmans est prévue à l'horizon 2020.
La collectivité contribue à hauteur de "5 places d'hébergement d'urgence pour 1.000 habitants", explique Ian Brossat (PCF), adjoint au logement, au conseil de Paris du mois de mars. Il veut voir ce chiffre baisser pour répartir les efforts entre l'Etat, la Métropole du Grand Paris et les autres départements :
"Nous serions d'ailleurs favorables, nous Parisiens, à ce que chaque département contribue à hauteur de 4 places pour 1.000 habitants en matière d'hébergement d'urgence."
Ian Brossat (PCF), adjoint au logement, Conseil de Paris, mars 2018.
L'Hôtel de Ville apporte actuellement les dernières touches à son projet de nouveau centre d'hébergement pérenne dans la caserne Exelmans, pour les femmes isolées et les familles.
Située au 51 boulevard Exelmans dans le 16e arrondissement de Paris, la caserne appartient à la Ville de Paris, laquelle avait souhaité anticiper la fin du bail accordé à l'Etat pour la transformation du lieu, dans un premier temps, en logements sociaux avec des équipements publics.
L'Etat aurait pu conserver la caserne Exelmans jusqu'en 2019 pour loger dans Paris des militaires de l'opération Sentinelle logés en-dehors de Paris, à savoir à Saint-Denis (93), à Nogent (94) et à Vincennes (94). La Mairie de Paris assure qu'elle a à coeur "l'amélioration des conditions de logement des soldats dans le cadre de l'opération Sentinelle" et que "le dialogue est constant avec le Ministère de la Défense". L'Etat doit quitter les lieux en septembre 2018.
Le député et conseiller de Paris Claude Goasguen, précédent maire du 16e arrondissement, proposait la caserne Exelmans pour accueillir le premier centre d'hébergement provisoire dans l'arrondissement, en remplacement du projet de l'Allée des Fortifications choisi par l'Hôtel de Ville, avec l'accord de l'Etat. Celui-ci demande à l’association Aurore d’être le maître d’ouvrage de ce nouveau programme d’hébergement.
Le contrat d’occupation du domaine public est signé en décembre 2015, à titre gracieux, car concourant à la satisfaction d’un intérêt général, entre l'association Aurore et la Ville de Paris, sur"une emprise à usage d’hébergements, allée des Fortifications entre la Porte de Passy et la Porte de la Muette". Sa durée est de 5 ans.
L'ouverture du futur centre d'hébergement à la caserne Exelmans est prévue à l'horizon 2020.