Paris, ville de créations cinématographiques

Quid de l'attractivité économique liée à la création cinématographique ?


L'attractivité économique cinématographique oubliée au profit de l'attractivité cinématographique. Les chiffres de Parisfilm.fr ne sont pas complets : les montants des recettes des redevances de tournage ainsi que les exonérations de redevances accordées, s'il y en a, ne sont pas joints au communiqué de l'Hôtel de Ville. Le dispositif de crédit d’impôt international est cité pour trois tournages.


Elodie Châtrain
3 Février 2015 18:55

Attractivité cinématographique et attractivité économique cinématographique

Films à Paris © mimon - Fotolia.com
En 2014, Paris accueillait 930 tournages. En 2011, Paris accueillait 940 tournages. En 2007, Paris accueillait 465 tournages.
Pour chaque tournage, l'équipe doit s'acquitter :
  d'un forfait journalier selon le lieu : de 65 € à 4.000 € d'un forfait équipe selon le nombre de personnes : de 0 € à 1.400 € et d'une taxe de stationnement pour les véhicules, les loges, etc... : de 100 € à 1.500 €
 
Lorsque les tournages ont lieu dans les mairies d'arrondissement, 75 % des recettes sont affectées aux fonds du maire d'arrondissement qui peut les destiner par des subventions votées aux associations de son choix : un forfait journalier de 85 € à 1.000 € auquel il faut ajouter un forfait équipe de 200 € à 1.400 €.

En 2011, le montant des redevances de tournages représentaient 660.000 euros, en augmentation de +101.000 euros par rapport au montant perçu par la ville en 2007.

En décembre 2014, la ville de Paris créé un fonds de soutien financier ouvert à la production de films courts : 20.000 euros au maximum par projet en partenariat avec le CNC.

En communiquant le 3 février 2015 sur l'attractivité de Paris en matière de création cinématographique, l'Hôtel de Paris oublie de communiquer sur les recettes et les dépenses tirées de cette attractivité économique liée à la création cinématographique avant tout. Les mairies d'arrondissement également.

L’activité des tournages à Paris en 2014

Paris, 3 février 2015 (communiqué) : Paris confirme sa forte attractivité en matière de création cinématographique.

La capitale a accueilli 930 tournages en 2014, soit 3.265 jours de tournages. Une activité à un niveau comparable à 2013, notamment pour les longs métrages et les fictions TV.

Dans un contexte économique pourtant tendu, Paris confirme sa forte attractivité en matière de création cinématographique : elle a accueilli 930 tournages en 2014, soit 3.265 jours de tournages, une activité qui se maintient à un niveau comparable à 2013 (935 tournages, pour 3.220 jours), notamment pour les longs métrages et les fictions TV.

Concernant les longs métrages, 106 productions et metteurs en scène ont choisi de tourner à Paris. Parmi eux, Le talent de mes amis d’Alex Lutz (Same Player), Les deux amis de  Louis Garrel (Les Films des Tournelles), Eva et Léon d’Emilie Cherpitel (Eliane et Antoinette), Belles familles de Jean-Paul Rappeneau (ARP Sélection), Le grand partage d’Alexandra Leclere (Pan Européenne Production), Lolo de Julie Delpy (The Film), Chant d’hiver d’Otar Iosseliani (Pastorale Productions), ou encore Rien ne sert de courir de Maïwenn (Les Productions du Trésor).

En termes de fictions et séries, 119 productions audiovisuelles (dont 86 séries, 22 unitaires) ont été tournées à Paris. Les séries conservent la place la plus importante avec 86 séries totalisant 655 jours (632 jours en 2013). La baisse des tournages de téléfilms unitaires, amorcée en 2013, s’est stabilisée : 22 projets pour 126 jours (20 projets pour 140 jours en 2013). Parmi eux, 10%  de Cédric Klapisch (Mon Voisin Production/France 2), Au service de la France d’Alexandre Courtes (Mandarin Télévision/ARTE),  Le Bureau des Légendes  d’Eric Rochant et Mathieu Demy (The Oligarchs/Canal+), ou encore Détectives (Delante TV/France 2), Engrenages pour (Son et lumière/Canal+), Alice Nevers, le juge est une femme (EGO Productions/TF1) ou Joséphine Ange Gardien (DMD Productions/TF1). Deux téléfilms également peuvent être notés La 97ème heure d’Olivier Marchal (Alchimic Films/France 2) et Arletty, une femme française d’Arnaud Selignac (Flach Film Productions/France 2).

Par ailleurs, 148 courts métrages et 154 films d’école représentent 890 jours de tournage en 2014. La Ville de Paris soutient la production de films courts et aide la production d’une quinzaine de projets par an à  hauteur de 20 000 euros.

Enfin, Paris attire une vingtaine de productions internationales par an, britanniques, chinoises, indiennes, russes ou japonaises. Près de la moitié proviennent des États-Unis. Le réalisateur japonais Kohei Oguri a tourné durant 23 jours à Paris pour son long métrage Foujita (Eurowide Film Production). James Watkins a tourné 19 jours pour Bastille Day (production exécutive Firstep). La série Rosemary’s Baby d’Agnieszka Holland (Rosemary LF) a été tournée pendant 40 jours à Paris. Ces trois tournages ont bénéficié du dispositif de crédit d’impôt international.

La Mission Cinéma / Paris Film  

Paris Film, au sein de la Mission Cinéma de la Ville de Paris, accueille et conseille les équipes de tournage. Elle coordonne, gère les demandes d’interventions techniques et délivre les autorisations de tournages des fictions dans les rues de Paris, sur la voie publique et dans les lieux dépendants de la municipalité.

D’importants chantiers ont déjà été menés : ouverture de lieux, charte avec ERDF, guide des tournages et site dédié bilingue, dépose des demandes de tournages en ligne. Ils seront poursuivis par la Ville de Paris, en vue d’encourager encore les tournages dans la capitale, source d’emplois et de rayonnement, et ceci en veillant chaque fois à ce que leur tenue soit pleinement respectueuse du cadre de vie et du quotidien des Parisiens.





E riro 'outou i te au / Vous pourriez également aimer / You might also like