Actuellement à un niveau 5 d'alerte, le plan général des services de l'État entre dans sa phase de préparation et de mobilisation. Luc Chatel, nouveau ministre de l'Education, a ainsi dès le 11 août envisagé la « fermeture préventive de tous les établissements scolaires » si le nombre de cas de malades de la grippe A augmente. La mesure a fait ses preuves, notamment en juin dans une école touchée par le virus H1N1 à Toulouse. Jugée trop radicale par des responsables anti-grippe A au sein du gouvernement, cette mesure ne sera pas effective à la rentrée.
A Paris, où deux cas de grippe A ont été déclarés en juin dans des écoles élémentaires publiques, on se prépare mais dans la plus grande discrétion. « Pour l'instant, le projet de prévention de la grippe A dans les écoles est encore dans sa phase de préparation », explique Krystel Lessard, chargée de communication à l'Hôtel de ville. Aucune recommandation n'aurait donc été donnée ? Apparemment non. Pourtant la Direction des Affaires scolaires veut bien reconnaître qu'un nouveau dispositif a été mis en place dans les écoles maternelles et élémentaires de Paris. Il consiste au remplacement des savonnettes et des serviettes en tissu par des verseurs de savon liquide et des sèche-main à la vapeur comme dans les écoles du 6e arrondissement.
Ce qui devrait être su de tous reste donc encore peu connu. Il faudra attendre le jour même de la rentrée, soit le mercredi 2 septembre pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires et le 3 septembre pour les collégiens et lycéens pour être définitivement rassuré, enfin presque.