Propriété de la Fédération des Mutuelles de Paris (FMP), la Maison de la Mutualité va changer de gestionnaire et subir un grand lifting. Le groupe GL Events vient d'être choisi pour gérer ses intérêts pendant 30 ans. 18 mois de travaux pour un montant de 20M€ sont à prévoir pour transformer « la Mutu » en palais des congrès fonctionnel annonce le Groupe « qui veut que la maison de la Mutualité reste un haut lieu de rencontres et de réflexion ».

La FMP-CFDT, par l’intermédiaire d’un de ses représentants, dénonce la futur montée des prix de location des salles qui ne seront plus accessibles financièrement à la gauche aux syndicats. Ayant pu se procurer le plan de redressement de la FMP, elle soupçonne également GL Events de privilégier la rentabilité immobilière.

L’avenir des deux centres mutualistes, ceux de Saint-Victor et de la Mutualité, jusque-là hébergés dans le bâtiment se pose. Voués à la fermeture selon certains syndicats, ou sauvés ?

Seul le centre de Saint-Victor, accolé à la Maison de la Mutualité, sera préservé. Celui de la Mutualité ne sera plus. Fermé du 3 au 22 août pour cause de congé annuel, il rouvrira pourtant ses portes à la rentrée. Jusqu’à quand ? Joint par téléphone, la directrice de la communication Cécile Espaignet confirme bien la clôture prochaine du centre interne, même si « aucune date n’est programmée pour le moment.

De telles décisions doivent se prendre lors de réunions avec les partenaires sociaux et financiers puis entérinées en conseil d’administration au mois de septembre. Je ne peux rien dire de plus pour le moment. »
Plusieurs services comme le département psychologie seront délocalisés soit à Saint-Victor, soit dans les centres FMP situés dans d’autres arrondissements de Paris.

Les syndicat y voient là encore une manœuvre de la direction, accusée de vouloir « privilégier les actes médicaux les plus courants et les plus rentables, au détriment de soins moins usuels mais plus coûteux.» De quoi alimenter les discussions prévues lors de la grève annoncée entre le 15 et le 17 septembre par la CFDT. Une centaine de postes sont appelés à disparaître.