«Sur les Champs Elysées, tout se mélange sans se mélanger. C'est comme un aéroport avec beaucoup de trafic : les gens circulent mais ne communiquent pas » constate Emmanuelle Crane, française, américaine et australienne. Cette image illustre bien la société actuelle : les populations se déplacent pour des raisons politiques, professionnelles ou personnelles et les moyens de communication se multiplient à la vitesse de la lumière. Mais prend-on seulement le temps de s'intéresser aux autres cultures? La jeune femme a coaché 10 salariés du Groupe Hermès tirés au sort après un concours sur les rêves, occupant des postes différents dans plusieurs pays. Direction le Grand Nord canadien pour partager la vie des Inuits pendant 10 jours. L'idée de la maison de luxe française était de sensibiliser ses employés à une autre culture. Tous ont en commun de travailler pour la même entreprise présente aux 4 coins du monde mais avec des façons de travailler différentes. La citoyenne du monde les a accompagné dans cette opération pour apprendre à évoluer ensemble, dans un environnement qui leur est à tous étranger. Au delà de toutes les différences, les salariés se sentent ainsi mieux intégrés au sein d'une entreprise internationale.
Il s'agit d'étudier lors des formations proposées par Emmanuelle Crane, les meilleurs moyens de communication possibles, de se préparer à une expatriation, de s'adapter à une nouvelle culture ou, lors d'une fusion, d'apprendre à travailler avec des personnes de culture différentes possédant diverses façons de travailler.
L'interculturalité est née il y a 30 ans aux Pays Bas, enclin au mélange des cultures. Le phénomène gagne de nombreux pays et n'apparaît en France que depuis 5 ans. L'interculturalité désigne les échanges entre plusieurs personnes issues de cultures différentes et, indifféremment des moyens de communication permettant de communiquer rapidement, « un réel dialogue entre deux cultures prend du temps».
L'interculturalité est née il y a 30 ans aux Pays Bas, enclin au mélange des cultures. Le phénomène gagne de nombreux pays et n'apparaît en France que depuis 5 ans. L'interculturalité désigne les échanges entre plusieurs personnes issues de cultures différentes et, indifféremment des moyens de communication permettant de communiquer rapidement, « un réel dialogue entre deux cultures prend du temps».
Emmanuelle Crane porte un bagage culturel qui l'a naturellement conduit dans ce domaine. Née d'une mère française et d'un père américain, elle adopte une 3è nationalité, australienne, quand elle part vivre sur le continent océanien au début des années 90. Elle suit des études en langues hispaniques à Madrid puis valide un MBA sur les impacts environnementaux, sociaux et économiques des terres aborigènes. La française a été professeur d'interculturel à l'université de Melbourne. En tant que journaliste pour plusieurs magazines en Australie, elle anime également pendant 10 ans la chaîne radio SBS, émettant en 68 langues. L'ancienne étudiante madrilène achève aujourd'hui un doctorat d'anthropologie visuelle. Résidant à Paris depuis 5 ans, l'américaine propose depuis 2007, des formations sur l'interculturalité Il ne s'agit pas de les harmoniser mais d'instaurer une communication entre elles pour que chacun trouve sa place et soit à même de travailler avec des personnes issues de cultures différentes.
Le "choc des cultures" appartient-il au passé ? Chaque pays possède sa propre culture intégrant une histoire, une langue, un mode de vie. L'interculturalité intervient pour favoriser « le dialogue entre les cultures ». Et ces cultures, d'origine ou d'adoption, font la richesse du monde.