Il connaît tous les rapports* réalisés sur le scolaire et le périscolaire à Paris et a assisté aux 3 réunions publiques sur le sujet. Pour Paris Tribune, il livre des propositions pour une sortie de crise par le haut.
Paris (75) comparé aux Yvelines (78)
Au niveau des élèves et des parents d'élèves, il n'existe aucune confusion entre les activités scolaires et périscolaires. Cette donnée n'est pas prête de changer.
Au niveau des enseignants qui interviennent sur le temps scolaire, il n'existe aucune confusion non plus. Ils font actuellement classe 4 jours par semaine.
- Dans les Yvelines :
Ils passent 6 heures par jour au minimum à l'école, parfois plus et certains y restent pendant 11h30 (de 7h30 à 19h).
Le temps scolaire représente 6 heures chaque jour pendant 4 jours, de 8h30 à 11h30 puis de 13h30 à 16h30.
Ils passent également 4 journées à l'école au minimum, parfois une 5e journée le mercredi au centre aéré pour des activités périscolaires.
Le temps périscolaire, non obligatoire et non gratuit, représente au minimum 5h30 dans la journée, de 7h30 à 8h30 pour l'accueil, puis en prenant le relais de l'enseignement scolaire de 16h30 à 18h voire 19h.
Pour certains parents, il est plus avantageux économiquement parlant de laisser leurs enfants à l'école jusqu'à 19h plutôt que de rémunérer une nounou. Idem le mercredi où les enfants sont inscrits au centre aéré hébergé dans une école.
- A Paris :
Les PVP effectuent moins d'heures de classe par semaine que les enseignants de l'Education nationale, de 18h à 20h hebdomadaires. Ils perçoivent grâce à l'ancien Maire de Paris Jacques Chirac le même salaire que les enseignants de l'Education nationale qui effectuent plus d'heures de classe qu'eux avec une responsabilité pédagogique plus importante.
Mieux, les PVP ont la possibilité de choisir eux-mêmes leurs créneaux horaires. Une fois leur temps de travail effectué sur le temps scolaire des enfants, ils donnent le plus souvent des cours privés rémunérés à un tarif supérieur à celui proposé en ateliers bleus. Ils prennent en charge des activités pendant le temps périscolaire de 16h30 à 18h, le mercredi en centre aéré ou de loisirs et le week-end.
Il est à noter que des associations interviennent parfois pour assurer l'éveil des enfants dans des domaines bien précis, mieux que ne le feraient les PVP ou les animateurs de la ville de Paris, tout simplement parce qu'elles mettent en contact les enfants avec, par exemple, des scientifiques de bon niveau.
C'est pourquoi la refondation des rythmes scolaires et périscolaires a un impact important sur les enseignants, les PVP et les animateurs de la ville de Paris, sans oublier les parents d'élèves et les élèves.
Par ailleurs, les experts s'accordent à dire que les activités extra-scolaires jouent un rôle essentiel dans la réussite scolaire : un enfant pratiquant un sport, un instrument de musique ou des activités autres, comme le jeu d'échecs, réussit mieux à l'école ; un enfant à qui les parents ne peuvent pas offrir d'activité(s) extra-scolaire(s) réussit moins bien.
Un périscolaire de qualité à Paris : une révolution structurelle
1) Créer un corps d’animateurs qui interviendraient
- à la pause méridienne,
- et le soir (études, animations),
- le mercredi
- et pourquoi pas le samedi si l'on ouvre les écoles, et pendant les petites et les grandes vacances.
2) Former et recruter ces animateurs afin d’éviter la précarisation de ce personnel
Cela représente des milliers d’emploi pour Paris.
3) Techniquement cela donnerait l’arborescence suivante
- Des animateurs au sein de chaque école avec un coordonateur
- Un coordonnateur de plusieurs écoles sur une base géographique que serait le quartier
- Un coordonnateur des quartiers au niveau de l’arrondissement
- Un responsable au niveau parisien
Tout ce personnel fait partie de la fonction publique territoriale relevant de la DASCO (direction des affaires scolaires) et de la DJS (direction jeunesse et sport). L'objectif est de mettre en œuvre le projet éducatif territorial en mutualisant l’offre culturelle et sportive relevant de ces deux directions municipales.
3B) Du côté de l'Etat c-à-d de l'Education nationale :
- Le directeur
- L’inspecteur de l’Education nationale
- L’inspecteur d’académie
4) Politiquement, cela se traduirait par le schéma suivant
Dans la déclaration des députés écologistes le 28 janvier 2013 à l'Assemblée nationale :
"Les projets éducatifs locaux existent depuis les années 1980, ils ont deux objectifs, mettre en cohérence les activités scolaires et périscolaires et répondre aux inégalités sociales des territoires, en mettant autour de la table l’ensemble des acteurs qui s’occupent de l’éducation des enfants au sens large (Education nationale, collectivités locales, CAF, enseignants, parents d’élèves…).
Ils définissent des priorités sur un territoire (commune ou communauté de commune) qui sont ensuite déclinés en actions concrètes dans les écoles, les quartiers, etc. Les écologistes ont soutenu ces PEL et soutiendront donc la mise en place et la généralisation des projets éducatifs territoriaux (PET).
Ils considèrent que c’est dans ce cadre que la réforme nationale des rythmes scolaires doit être concrétisée localement".
4B) Le coordonnateur communal et le directeur
Ils élaborent le projet éducatif territorial et conçoivent sa mise en œuvre dans le respect territorial du métier de chacun :
- d’un côté l’enseignement (les programmes) cf. Loi du 10 juillet 1989,
- de l’autre une animation (une culture émancipatrice).
4C) Avec des réunions locales régulières (une toutes les 6-7 semaines), présidées conjointement par l’élu d’arrondissement et l’inspecteur de circonscription.
- C’est la réalité hors Paris : les réunions se tiennent très souvent sur le temps de travail des enseignants. Elles se tiennent encore après la classe dès 16h30 car tous les directeurs d'école, à l'exception de Paris, ne sont déchargés d'enseignement qu'en fonction des critères suivants : la taille de l’école, la classification en ZEP.
Cf. Note de service n°2006-104 du 21-06-2006.
4D) Un obstacle :
- Les avantages 'acquis' des directeurs d'école à Paris :
La mise en place de ces propositions suppose la suppression des activités d'intendance rémunérées par la ville de Paris telles que l'inscription et la collecte des fonds, parfois en espèces sonnantes et trébuchantes, aux études, aux ateliers bleus, aux garderies, aux cours du soir pour adultes... Cette situation n'est pas irréversible. A Paris, des directeurs d'école ont demandé à ne plus effectuer ces tâches, ce que l'Hôtel de Ville n'a pu qu'accepter.
5) Pour les enseignants
La mission du directeur, qui conserverait sa décharge d'enseignement, sera d'assurer la coordination pédagogique avec l'ensemble des enseignants et des PVP.
C’est son rôle, sa fonction : décrets n° 90-788 du 06-09-1990 et n°89-122 du 24-02-1989.
6) Des indicateurs d’évaluation périscolaire




- Voir les vidéos sur la 1ere, 2e et 3e réunion publique sur Dailymotion : www.dailymotion.com/agencepresse
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