Entre trafic de drogues, pénalisation et risques sanitaires : le conseiller de Paris Alain Lhostis (PC) organise un débat avant l’ouverture expérimentale d’une première salle de consommation de drogues à moindre risque dans le 10e arrondissement.
"Je vous invite à débattre lundi prochain de la réduction des risques pour les usagers de drogues et pour une ouverture de salles de consommation à moindre risque à Paris.
Prévenir les usages des produits psycho-actifs chez les jeunes et accompagner la politique de réduction des risques chez les usagers dépendants, tels sont les piliers de la politique que j’ai mise en œuvre à Paris dans le cadre de ma responsabilité d’adjoint au maire de Paris en charge de la santé, de 2001 à 2008 et qui s’est poursuivie depuis.
Si cette orientation a prévalu, c’est que, dans notre pays, cette politique a fait ses preuves : à peine 2% des usagers de drogues sont aujourd’hui contaminés par le virus du VIH. Le mot d’ordre « guerre à la drogue », chacun peut le constater, est un échec patent. Non seulement il n’a pas été mis un terme au trafic, mais la consommation de cannabis n’a pas diminué ; quant à celle de l’opium, elle a explosé.
Pour ma part, je me suis prononcé de longue date pour la dépénalisation de l’usage et pour la pénalisation du trafic. Mais aujourd’hui si ce débat doit se poursuivre, l’urgence n’est pas là. Et nous pouvons nous retrouver, partisans du maintien du cadre législatif actuel ou partisans de son évolution dans le sens que je viens d’évoquer, pour un soutien, un accompagnement des personnes dépendantes aux produits et notamment les personnes les plus vulnérables. Comme cela se fait déjà dans d’autres aspects de la politique de réduction des risques.
Tout cela se construit avec les élus, les associations qui travaillent auprès des usagers de drogues, les services de l’État (MILDT, DASS, préfecture et les services de Police…), la population. Et cela bien au-delà des clivages idéologiques.
Dans le prolongement de cette politique, je me suis engagé pour l’ouverture expérimentale d’une première salle de consommation de drogues à moindre risque dans notre arrondissement.
Le conseil de Paris, le conseil d’arrondissement du 10e se sont prononcés en faveur de ce type d’ouvertures. La ministre de la santé vient de déclarer qu’elle prendrait prochainement les mesures réglementaires permettant de telles expérimentations.
Je vous propose d’en débattre le lundi 1er octobre 2012, à 18heures, au « POINT ÉPHÉMÈRE » – 200, quai de Valmy – (Métro Louis Blanc ou Jaurès) en présence de Marie Debrus pour l’AFR (association française de réduction des risques), de Pierre Chappard (coordinateur du réseau français de réduction des risques, ancien coprésident d’ACT-UP) et d'Emmanuel Hirsh (Professeur d’éthique médicale)".
Alain Lhostis
http://www.alainlhostis.net/
Article :
- 2 octobre 2012 : Salle de shoot expérimentale à Paris : le 10e arrondissement dans l'attente.
Prévenir les usages des produits psycho-actifs chez les jeunes et accompagner la politique de réduction des risques chez les usagers dépendants, tels sont les piliers de la politique que j’ai mise en œuvre à Paris dans le cadre de ma responsabilité d’adjoint au maire de Paris en charge de la santé, de 2001 à 2008 et qui s’est poursuivie depuis.
Si cette orientation a prévalu, c’est que, dans notre pays, cette politique a fait ses preuves : à peine 2% des usagers de drogues sont aujourd’hui contaminés par le virus du VIH. Le mot d’ordre « guerre à la drogue », chacun peut le constater, est un échec patent. Non seulement il n’a pas été mis un terme au trafic, mais la consommation de cannabis n’a pas diminué ; quant à celle de l’opium, elle a explosé.
Pour ma part, je me suis prononcé de longue date pour la dépénalisation de l’usage et pour la pénalisation du trafic. Mais aujourd’hui si ce débat doit se poursuivre, l’urgence n’est pas là. Et nous pouvons nous retrouver, partisans du maintien du cadre législatif actuel ou partisans de son évolution dans le sens que je viens d’évoquer, pour un soutien, un accompagnement des personnes dépendantes aux produits et notamment les personnes les plus vulnérables. Comme cela se fait déjà dans d’autres aspects de la politique de réduction des risques.
Tout cela se construit avec les élus, les associations qui travaillent auprès des usagers de drogues, les services de l’État (MILDT, DASS, préfecture et les services de Police…), la population. Et cela bien au-delà des clivages idéologiques.
Dans le prolongement de cette politique, je me suis engagé pour l’ouverture expérimentale d’une première salle de consommation de drogues à moindre risque dans notre arrondissement.
Le conseil de Paris, le conseil d’arrondissement du 10e se sont prononcés en faveur de ce type d’ouvertures. La ministre de la santé vient de déclarer qu’elle prendrait prochainement les mesures réglementaires permettant de telles expérimentations.
Je vous propose d’en débattre le lundi 1er octobre 2012, à 18heures, au « POINT ÉPHÉMÈRE » – 200, quai de Valmy – (Métro Louis Blanc ou Jaurès) en présence de Marie Debrus pour l’AFR (association française de réduction des risques), de Pierre Chappard (coordinateur du réseau français de réduction des risques, ancien coprésident d’ACT-UP) et d'Emmanuel Hirsh (Professeur d’éthique médicale)".
Alain Lhostis
http://www.alainlhostis.net/
Article :
- 2 octobre 2012 : Salle de shoot expérimentale à Paris : le 10e arrondissement dans l'attente.
Table de shoot (c) Photo DR - 18 mai 2009.