L'un des campements de migrants non évacué à la Porte d'Aubervilliers © TC/PT
Quatre ans et demi après la première expulsion du domaine public le 2 juin 2015, la soixantième opération de "mise à l'abri" de migrants s'est déroulée à la Porte d'Aubervilliers le jeudi 28 novembre 2019 entre 6 heures et 18 heures.
L'heure avancée tenait compte de la durée de nettoyage du site : selon les services de la Direction de la Propreté et de l'Eau de la Ville de Paris, environ 160 m3 de déchets ont été évacués de la Porte d'Aubervilliers, soit une goutte d'eau dans l'océan des déchets qui s'accumulent dans différents lieux de Paris où des campements sauvages apparaissent, sans disparaître véritablement.
Pour les riverains de ce lieu situé à l'extrémité nord de la capitale entre le 18e et le 19e arrondissement de Paris, c'est "comme une bouffée d'air frais".
Toutes les personnes migrantes présentes sur place n'ont pu être évacuées. Les associations de défense des migrants parlent de plus de 2.000 personnes en tout. Seules 516 personnes ont été acheminées vers un hébergement d'accueil provisoire afin que leur situation soit étudiée. Si les profils ne correspondent pas aux lois françaises, les personnes recueillies sont remises à la rue faute de pouvoir être renvoyées en-dehors des frontières de l'Union européenne. Par exemple, pour pouvoir obtenir la carte de demandeur d'asile en France, et ainsi avoir le droit de travailler et de s'insérer, il faut prouver subir des persécutions dans son pays d'origine en raison de ses opinions politiques, de ses croyances religieuses ou encore de son orientation sexuelle.
L'opération a été menée par différents services de la Ville de Paris (SG, DPSP, DPE, DILT *), avec la préfecture de la région Ile-de-France et la Préfecture de Police ainsi que l'association France Terre d'Asile (FTDA).
Le décompte des services de l'Hôtel de Ville est le suivant : 216 personnes jugées vulnérables par les services de la Ville ont été prises en charge par la Mairie de Paris dont 82 mineurs dont 5 mineurs isolés c'est-à-dire arrivées en France sans famille. 300 hommes ont été pris en charge par l’État. Environ 200 personnes n’ont pas pu être acheminées vers des structures d'accueil "faute de place dans les bus mis à disposition".
De son côté, l'Etat ne parle pas d'un "démantèlement" d'un camp illégal sur la voie publique mais de "maraude" donnant lieu à une évacuation de "200 à 300 personnes".
Le maître-mot reste celui de "mise à l'abri", même si sa signification varie selon que l'on utilise le champ lexical politique de la Mairie de Paris ou celui de l'Etat.
L'heure avancée tenait compte de la durée de nettoyage du site : selon les services de la Direction de la Propreté et de l'Eau de la Ville de Paris, environ 160 m3 de déchets ont été évacués de la Porte d'Aubervilliers, soit une goutte d'eau dans l'océan des déchets qui s'accumulent dans différents lieux de Paris où des campements sauvages apparaissent, sans disparaître véritablement.
Pour les riverains de ce lieu situé à l'extrémité nord de la capitale entre le 18e et le 19e arrondissement de Paris, c'est "comme une bouffée d'air frais".
Toutes les personnes migrantes présentes sur place n'ont pu être évacuées. Les associations de défense des migrants parlent de plus de 2.000 personnes en tout. Seules 516 personnes ont été acheminées vers un hébergement d'accueil provisoire afin que leur situation soit étudiée. Si les profils ne correspondent pas aux lois françaises, les personnes recueillies sont remises à la rue faute de pouvoir être renvoyées en-dehors des frontières de l'Union européenne. Par exemple, pour pouvoir obtenir la carte de demandeur d'asile en France, et ainsi avoir le droit de travailler et de s'insérer, il faut prouver subir des persécutions dans son pays d'origine en raison de ses opinions politiques, de ses croyances religieuses ou encore de son orientation sexuelle.
L'opération a été menée par différents services de la Ville de Paris (SG, DPSP, DPE, DILT *), avec la préfecture de la région Ile-de-France et la Préfecture de Police ainsi que l'association France Terre d'Asile (FTDA).
Le décompte des services de l'Hôtel de Ville est le suivant : 216 personnes jugées vulnérables par les services de la Ville ont été prises en charge par la Mairie de Paris dont 82 mineurs dont 5 mineurs isolés c'est-à-dire arrivées en France sans famille. 300 hommes ont été pris en charge par l’État. Environ 200 personnes n’ont pas pu être acheminées vers des structures d'accueil "faute de place dans les bus mis à disposition".
Cela signifie que ce n'est pas le nombre de places en hébergement qui est insuffisant mais celui du nombre de places dans les bus pour acheminer les sans-abris vers des structures d'accueil provisoires.
De son côté, l'Etat ne parle pas d'un "démantèlement" d'un camp illégal sur la voie publique mais de "maraude" donnant lieu à une évacuation de "200 à 300 personnes".
Le maître-mot reste celui de "mise à l'abri", même si sa signification varie selon que l'on utilise le champ lexical politique de la Mairie de Paris ou celui de l'Etat.
* SG : Secrétariat Général de la Ville de Paris.
DPSP : Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection.
DPE : Direction de la Propreté et de l’eau.
DILT : Direction de l'Immobilier, de la Logistique et des Transports.
Article : Anne Hidalgo, Benjamin Griveaux, et les mises à l'abri de migrants à Paris.
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