Taux de verbalisation du stationnement payant à Paris : le Préfet de police de Paris répond au Figaro

Mais quel est le taux de verbalisation du stationnement payant à Paris ?


Le Préfet de police de Paris répond au Figaro par communiqué de presse, sans citer précisément le titre de l'article incriminé, et sans diriger les regards vers la Mairie de Paris, qui dans un autre article du Figaro indique le taux de respect du stationnement à Paris (9 %) sans indiquer le taux de verbalisation.


Elodie Châtrain
31 Janvier 2017 20:40

L'article visé par le Préfet ne se trouve ni en ligne ni dans le journal web et imprimé à la date indiquée - Le Figaro - Edition du 25 janvier 2017 © capture d'écran du journal.
Le rendement des PV pour non paiement de sa place stationnement est un sujet sensible. Il ne fait pas bon critiquer le travail des verbalisateurs et alors que les chiffres exacts sont difficiles à avoir. Il ne suffit pas simplement de les demander pour les avoir ! Les données ne sont pas toutes communiquées, ni par la Mairie de Paris ni par la Préfecture de Paris. 

Dans son communiqué, le Préfet ne donne pas le titre de l'article mais seulement la date : le 25 janvier 2017. Or aucun article sur le sujet ne se trouve en ligne ou dans le journal web et imprimé à la date indiquée. Mais il reconnaît, en creux, que les données devraient être actualisées.

En revanche un article parle du stationnement le 24 janvier 2017 dans un article intitulé "Les « pervenches » parisiennes ne dresseraient pas assez de PV". Dans l'article, la Maire de Paris indique le montant de ce taux car elle souhaite "faire progresser le taux de respect du stationnement rotatif, c'est-à-dire faire mieux que les piteux 9 % d'aujourd'hui".

L'article fait suite à un rapport de 32 pages de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France publié le jour même : "Rapport d'observations définitives et sa réponse - Préfecture de police de Paris - Gestion du stationnement urbain - Exercices 2010 et suivants - Observations définitives délibérées le 30 septembre 2016."

Si la préfecture critique "un article du 25 janvier" faisant état du faible niveau de verbalisation du stationnement payant à Paris, elle se garde bien, dans son communiqué, de donner un chiffre, même provisoire.

Communiqué du préfet

Dans un article publié le 25 janvier dernier, le Figaro a fait état du faible niveau de verbalisation du stationnement payant à Paris.

Le Préfet de police, en charge de cette politique par délégation de la Maire de Paris souhaite apporter les éléments d’information suivants.

A titre dérogatoire, le contrôle du stationnement payant relève à Paris du Préfet de police qui dispose à cet effet de personnels mis à sa disposition par la Maire de Paris. 1200 Agents de surveillance de Paris (ASP) répartis dans les 20 arrondissements de Paris exercent au quotidien cette mission.

Dans le cadre du projet de loi relative au statut de Paris cette police sera réintégrée à la ville de Paris conformément au droit commun pour le reste du territoire. 120 ASP ont d’ailleurs été détachés par anticipation afin d’assurer la sécurité des piétons aux abords de certains établissements scolaires parisiens et d’autres affectés à la nouvelle brigade de lutte contre les incivilités à la Mairie de Paris.

Le Préfet de police rappelle que les ASP ont relevé, en 2016, 5.682.668 infractions pour le stationnement payant et 457.222 pour le stationnement gênant. Le nombre d’infractions relevées pour le stationnement payant est en nette augmentation par rapport à 2015 (+ 17.8 %). En revanche, le nombre d’infractions relevées pour le stationnement gênant régresse de 11 % du fait des instructions données pour la tolérance de stationnement accordée durant la nuit dans les espaces livraisons de la capitale.

Malgré la réduction du nombre d’ASP, du contexte d’événements ayant conduit la municipalité à accorder totalement ou partiellement la gratuité du stationnement (Euro 2016, épisodes de pollution atmosphérique...) ou encore, la nécessité de faire intervenir les agents de surveillance en binôme dans le contexte de menace terroriste, le Préfet de police souhaite souligner les gains de productivité ayant permis d’aboutir à ces bons résultats.

Enfin, s’agissant du taux de respect du stationnement, il conviendrait pour permettre des comparaisons objectives avec d’autres grandes villes, de pouvoir disposer, à partir du volume global et théorique de places de stationnement à Paris, de données actualisées intégrant l’impact des aménagements urbains réalisés ces dernières années ayant entrainé la suppression de nombreux emplacements mais également, des restrictions de stationnement du fait des mesures de protection de plusieurs centaines d’établissements sensibles dans la capitale (école, crèches, lieux cultuels...).

Communiqué de la préfecture de police de Paris.




E riro 'outou i te au / Vous pourriez également aimer / You might also like