Dans sa lettre d'information hebdomadaire en ligne du 5 décembre 2012, la préfecture de police donne la parole à Hélène Dupif, commissaire divisionnaire, chef de la brigade de répression du banditisme (BRB).
Voitures volées : le mode opératoire
A 56 ans, Hélène Dupif dirige depuis 4 ans la Brigade de Répression du Banditisme, avec sous ses ordres des enquêteurs, 6 femmes sur 95 policiers. L'ex-chef de la Brigade des Stupéfiants et ex-chef du service de protection et de surveillance des réseaux ferrés parisiens travaille avec son groupe sur des braquages, des attaques de fourgons blindés, des vols à main armée, le trafic de véhicules et d'oeuvres d'art volés.
"Le 27 novembre, après de longs mois d’investigations, ces enquêteurs spécialisés ont interpellé quatre individus soupçonnés de se livrer à un trafic de véhicules volés selon la technique dite 'mouse jacking' qu’ils revendaient dans la région parisienne.
La théorie :
En vogue depuis environ deux ans, elle consiste à commander des clefs chez le concessionnaire grâce au numéro de série apparent sur les pare-brise.
Une fois en possession des 'sésames', les voleurs retournent sur les lieux où est régulièrement stationné le véhicule, ils en forcent la porte et une fois à l'intérieur, ils utilisent un ordinateur portable sur lequel sont téléchargés des logiciels qui permettent de reprogrammer les puces qui se trouvent dans les clefs de ces véhicules.
"Le 27 novembre, après de longs mois d’investigations, ces enquêteurs spécialisés ont interpellé quatre individus soupçonnés de se livrer à un trafic de véhicules volés selon la technique dite 'mouse jacking' qu’ils revendaient dans la région parisienne.
La théorie :
En vogue depuis environ deux ans, elle consiste à commander des clefs chez le concessionnaire grâce au numéro de série apparent sur les pare-brise.
Une fois en possession des 'sésames', les voleurs retournent sur les lieux où est régulièrement stationné le véhicule, ils en forcent la porte et une fois à l'intérieur, ils utilisent un ordinateur portable sur lequel sont téléchargés des logiciels qui permettent de reprogrammer les puces qui se trouvent dans les clefs de ces véhicules.
Hélène Dupif commissaire divisionnaire, chef de la brigade de répression du banditisme (BRB) (c) Préfecture de police de Paris.
Aucun dégât n'est apparent, il suffit de changer la serrure de la porte.
Des papiers sont ensuite volés dans des véhicules de même marque en Belgique - en effet chez nos voisins, les papiers doivent se trouver dans les véhicules - il n’y a plus qu’à réimmatriculer les voitures volées.
Puis elles passent ensuite entre les mains d'un maquilleur qui va refrapper les numéros de série sur la carrosserie, parfois enlever le pare brise pour en mettre un neuf et changer les étiquettes constructeurs dans les portes.
Les véhicules sont ensuite revendues notamment par le biais d'internet sur des sites de petites annonces.
Ce mode opératoire nécessite une certaine logistique car il faut que les voleurs repèrent des voitures qui sont stationnées régulièrement au même endroit. On estime le bénéfice à environ 15 000 euros par voiture.
La pratique :
Dans notre affaire, une équipe de cinq hommes a été identifiée, tous connus des services de police. Ils repéraient des voitures dans les Hauts-de-Seine et les dérobaient. Elles étaient ensuite maquillées, cartes et clés réencodées, puis réimmatriculées et revendues sur un site en ligne.
C’est en raison de l’importance des profits engendrés que le juge d’instruction en charge de l’affaire a décidé d’y associer le groupe d’intervention régional des Hauts-de-Seine (GIR 92) ; en effet, une quarantaine de véhicules auraient été volés et remis sur le marché entre mars et novembre.
Au cours des perquisitions, deux véhicules volés ont notamment été saisis, de même que des cartes grises étrangères et françaises ainsi qu’un ordinateur et des connectiques servant au réencodage des cartes automobiles.
Des papiers sont ensuite volés dans des véhicules de même marque en Belgique - en effet chez nos voisins, les papiers doivent se trouver dans les véhicules - il n’y a plus qu’à réimmatriculer les voitures volées.
Puis elles passent ensuite entre les mains d'un maquilleur qui va refrapper les numéros de série sur la carrosserie, parfois enlever le pare brise pour en mettre un neuf et changer les étiquettes constructeurs dans les portes.
Les véhicules sont ensuite revendues notamment par le biais d'internet sur des sites de petites annonces.
Ce mode opératoire nécessite une certaine logistique car il faut que les voleurs repèrent des voitures qui sont stationnées régulièrement au même endroit. On estime le bénéfice à environ 15 000 euros par voiture.
La pratique :
Dans notre affaire, une équipe de cinq hommes a été identifiée, tous connus des services de police. Ils repéraient des voitures dans les Hauts-de-Seine et les dérobaient. Elles étaient ensuite maquillées, cartes et clés réencodées, puis réimmatriculées et revendues sur un site en ligne.
C’est en raison de l’importance des profits engendrés que le juge d’instruction en charge de l’affaire a décidé d’y associer le groupe d’intervention régional des Hauts-de-Seine (GIR 92) ; en effet, une quarantaine de véhicules auraient été volés et remis sur le marché entre mars et novembre.
Au cours des perquisitions, deux véhicules volés ont notamment été saisis, de même que des cartes grises étrangères et françaises ainsi qu’un ordinateur et des connectiques servant au réencodage des cartes automobiles.
Parallèlement, le GIR 92, a appréhendé des montres de marques et du matériel informatique et HiFi d’une valeur de plus de 27 000 €.
A l’issue des gardes à vue, les quatre individus ont été écroués, le cinquième est actuellement à l’étranger".
Outre démanteler les réseaux de trafics de vols de véhicules, reventes de véhicules maquillés ou en pièces détachées, offres de voitures d’occasion "rajeunies", la préfecture de police de Paris a également pour objectif de "récupérer un maximum de fonds qu’ils peuvent générer". Pour toucher les trafiquants au coeur.
Source : Service de la communication de la préfecture de police.
Articles :
- 5 décembre 2012 : Braquage et meurtre dans un atelier de fonderie de métaux précieux.
- 16 novembre 2012 : Jury modifié pour le siège de la DRPJ à Clichy-Batignolles.
A l’issue des gardes à vue, les quatre individus ont été écroués, le cinquième est actuellement à l’étranger".
Outre démanteler les réseaux de trafics de vols de véhicules, reventes de véhicules maquillés ou en pièces détachées, offres de voitures d’occasion "rajeunies", la préfecture de police de Paris a également pour objectif de "récupérer un maximum de fonds qu’ils peuvent générer". Pour toucher les trafiquants au coeur.
Source : Service de la communication de la préfecture de police.
Articles :
- 5 décembre 2012 : Braquage et meurtre dans un atelier de fonderie de métaux précieux.
- 16 novembre 2012 : Jury modifié pour le siège de la DRPJ à Clichy-Batignolles.
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