La crise n’aura pas empêché Myriam Franck d’aller au bout de son souhait, ouvrir son atelier-boutique de sculpture dans le 7ème arrondissement. Elle met ainsi au service des riverains sa solide expérience dans le graphisme, et sa passion pour la sculpture, son dada depuis 30 ans.
Ses œuvres, réalisées en terre cuite, bronze et polystyrène, s’inspirent entre autres de la calligraphie hébraïque. Elle reconnait volontiers que l’esthétique de ses sculptures est indissociable d’une dimension philosophique et spirituelle. Mais attention, loin de Mme Franck l’idée de leur associer une interprétation unique ou définitive. Chacun y voit ce qui lui chante, et le mystère reste donc entier. La sculpteur se veut dans le ressenti, le travail au fil des doigts, et non dans la préméditation de ses œuvres. Pour certains clients, l’art africain saute aux yeux, pour d’autres, ce sont les icônes russes. En revanche, on ne peut ignorer le thème omniprésent de la femme, à travers ces corps aux formes généreuses, aux postures dramatiques, apaisées ou tordues. En tout cas, avec le classicisme la rupture est consommée.
Interactive, l’artiste vaque entre sa boutique et son atelier attenant. Les curieux pourront ainsi observer les œuvres d’art et leurs coulisses. A n’en pas douter, les férus d’art abstrait ne resteront pas de marbre.