Estimé en juillet 2007 à 417 000 € par le conseil du patrimoine, le lot (un appartement de 3 pièces de 47 m², une terrasse de 32.4 m² et une cave de 6 m²) devait être mis aux enchères à 80% de sa valeur. Mais une erreur de dossier empêche le processus. Deux ans plus tard, la Ville de Paris souhaite remettre en vente le logement qui est vide.
18h40 : Le conseil d'arrondissement va bientôt démarrer
« Conserver ce lot dans le patrimoine pour régler un problème qui n’a pas été réglé »
Une belle occasion pour l’UMP d’émettre un Vœu : transformer en logement social cet appartement et le remettre à la disposition des affaires scolaires pour en faire un logement de fonction pour les directeurs d’école de l’arrondissement. « Alors que l’objectif de la Ville est de rattacher un logement à tous les directeurs d’école de Paris » explique Jean-Pierre Lecoq, « le 6ème n’a pas de logement de fonction pour trois de ses directeurs d’école » notamment ceux du 39 rue Saint-André des Arts et du 12 rue Saint-Benoît. Il s’agit ici de profiter d’une opportunité. « Il y aurait bien un logement social disponible au 40 rue Madame, mais il est actuellement occupé par quelqu’un qui ne dit pas la vérité ». Selon lui, « il faut savoir se battre de temps en temps contre l’administration et on arrive à faire bouger les choses ». Un précédent existe : rue Garancière, l’Hôtel de Ville a libéré un logement du domaine privé.
« Un prix de vente de 5800 €/m² bien inférieur aux prix pratiqués dans l’arrondissement »
Romain Lévy lui demande d’expliquer son revirement. Dans une délibération du conseil d’arrondissement du 21 mai 1996, Jean-Pierre Lecoq s’était opposé à la vente de l’immeuble du 23 rue Jacob. Suite à une délibération en Conseil de Paris la même année, Jean Tibéri, alors maire, ne met pas en vente l’immeuble. Selon le conseiller de Paris du 6ème, Bertrand Delanoë ne peut pas revenir sur cette procédure, notamment à cause des risques juridiques en cas de procès des anciens locataires. Il rappelle que les recettes des ventes du domaine privé de la Ville de Paris alimentent un fond pour la construction de logements sociaux. Ce qui permettrait par exemple, d’acheter 16 millions € l’immeuble situé au 93 boulevard Montparnasse. « 100 m² vendu dans le 6ème permettent de financer 15 logements sociaux. La vente du Quai de Conti de 2.4 millions € permettra de construire énormément de logements sociaux » explique-t-il.
Un exemple à méditer : Stockholm
Dans ce débat, la petite touche de nouveauté est apportée par Jean-Charles Bossard, Premier Adjoint au Maire chargé du développement économique, des nouvelles technologiques et des relations avec les associations. Après avoir évoqué des souvenirs de guerre (quelques années en arrière, voulant sauver le logement social, Jean-Pierre Lecoq et lui récoltent des œufs et des tomates), il raconte comment, lors d’un voyage professionnel à Stockholm, il découvre que la capitale suédoise forte de 2 millions d’habitants n’a pas de ghetto avec d’un côté « les riches » et de l’autre « les pauvres ». La raison : le montant du loyer est le même sur tout le territoire de la capitale. Des aides sont accordées aux habitants en fonction de leurs revenus et de l’immeuble considéré.
Le maire appelle la majorité à s’opposer à la vente de l’appartement situé au 23 rue Jacob et à voter le Vœu. A la majorité des voix (10 pour et 3 contre), le 6ème s’oppose à la vente et dépose un Vœu.
Lire l'article du 19 novembre 2009: La Mairie de Paris récolte 623 000 euros au 23 rue Jacob
Le maire appelle la majorité à s’opposer à la vente de l’appartement situé au 23 rue Jacob et à voter le Vœu. A la majorité des voix (10 pour et 3 contre), le 6ème s’oppose à la vente et dépose un Vœu.
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