C’est in extremis, une fois l’ordre de jour terminé que Francis Cambrouze, adjoint au maire chargé des questions relatives à l'urbanisme à l'architecture et à l'habitat, tire la sonnette d’alarme sur la situation « catastrophique » à la Butte-aux-Cailles. Depuis bientôt quatre semaines, un arrêté préfectoral interdit la consommation d’alcool sur la voie publique à partir de 16h à la Butte-aux-Cailles et proscrit la vente à emporter de boissons alcoolisées après 22h30.
« Il existe déjà des règles qui interdisent l’état d’ivresse sur la voie publique, cet arrêté préfectoral n’est donc pas nécessaire » explique Francis Cambrouze.
Interrogée par Paris Tribune, Muriel, qui travaille dans le restaurant Chez Mamane, rue des Cinq Diamants, plaide : « 16h, c’est vraiment excessif (…) l’arrêté préfectoral casse ‘l’ambiance de village’ du quartier »... «Tout ça c’est à cause de l’Association des riverains de la Butte, dirigée par Anne Penneau, qui ne cesse de multiplier les plaintes ».
Mahfoudh, électricien rue des Cinq Diamants, et grand habitué de Chez Mamane confirme : « Elle s’est d’abord attaquée aux bacs à fleurs. Elle s’en est ensuite pris aux vélibs. Et maintenant elle embête tout le monde avec son arrêté préfectoral ».
Malgré plusieurs tentatives, Paris Tribune n'a pas réussi à joindre Anne Penneau. Néanmoins, celle-ci déclarait dans Leparisien.fr le 16 septembre 2010 : "On n'en peut plus, la rue de la Butte-aux-Cailles est devenue une terrasse géante à ciel ouvert ! (...) Ces établissements ne respectent aucune règle et personne ne leur dit rien. » Des protestations qui resteraient d'actualité.
Interrogée par Paris Tribune, Muriel, qui travaille dans le restaurant Chez Mamane, rue des Cinq Diamants, plaide : « 16h, c’est vraiment excessif (…) l’arrêté préfectoral casse ‘l’ambiance de village’ du quartier »... «Tout ça c’est à cause de l’Association des riverains de la Butte, dirigée par Anne Penneau, qui ne cesse de multiplier les plaintes ».
Mahfoudh, électricien rue des Cinq Diamants, et grand habitué de Chez Mamane confirme : « Elle s’est d’abord attaquée aux bacs à fleurs. Elle s’en est ensuite pris aux vélibs. Et maintenant elle embête tout le monde avec son arrêté préfectoral ».
Malgré plusieurs tentatives, Paris Tribune n'a pas réussi à joindre Anne Penneau. Néanmoins, celle-ci déclarait dans Leparisien.fr le 16 septembre 2010 : "On n'en peut plus, la rue de la Butte-aux-Cailles est devenue une terrasse géante à ciel ouvert ! (...) Ces établissements ne respectent aucune règle et personne ne leur dit rien. » Des protestations qui resteraient d'actualité.
Le conseil du 13e arrondissement, jeudi 30 juin 2011. Photo : Julie Hammett.
Selon Muriel, le problème du bruit est une revendication légitime. Mais il est inutile d’être « contre tout et n’importe quoi ». Pour protester contre l’arrêté, les commerçants ont fait grève, notamment lors de la fête de la musique le 21 juin 2011. « C’était une journée complètement morte, tous les commerçants étaient fermés ».
Cette mesure ne mécontente pas que les commerçants. Les riverains aussi protestent. « Le collectif des Cailleurs », association de riverains indépendants des commerçants, dénonce l’arrêté. « C’est une façon aussi pour eux de dire qu’Anne Penneau ne les représente pas », ajoute Muriel.
Karim, qui travaille à l’épicerie Cours des Halles, sur la Butte, critique également cette nouvelle mesure, qui, selon lui, « va tuer le quartier ». Pour lui, l'arrêté est totalement insensé. « Quand les gens viennent acheter une bière le soir, je suis obligé de leur dire que ce n’est pas possible. Ils croient que je rigole tellement cet arrêté est absurde ! »
Cette mesure ne mécontente pas que les commerçants. Les riverains aussi protestent. « Le collectif des Cailleurs », association de riverains indépendants des commerçants, dénonce l’arrêté. « C’est une façon aussi pour eux de dire qu’Anne Penneau ne les représente pas », ajoute Muriel.
Karim, qui travaille à l’épicerie Cours des Halles, sur la Butte, critique également cette nouvelle mesure, qui, selon lui, « va tuer le quartier ». Pour lui, l'arrêté est totalement insensé. « Quand les gens viennent acheter une bière le soir, je suis obligé de leur dire que ce n’est pas possible. Ils croient que je rigole tellement cet arrêté est absurde ! »
A gauche, Mahfoudh, électricien rue des Cinq Diamants. A droite, Muriel, du restaurant 'Chez Mamane'. Photo : Julie Hammett.
Les conséquences se font déjà sentir. Chez Mamane, les employés constatent une baisse de la fréquentation. « De nombreux emplois sont en jeu », déplore Muriel. « La situation est d'ailleurs également inquiétante pour la valeur immobilière de la Butte ». La situation préoccupe également les tenants de l’épicerie Cours des Halles. « Il faut bien comprendre que la grande majorité de notre chiffre d’affaire se fait le soir, grâce à la vente d’alcool », déclare Karim, « dans la journée, on vend beaucoup moins. Avec cet arrêté préfectoral on risque de fermer ».
Au courant du mécontentement des uns et des autres, Francis Cambrouze appelle donc, lors du conseil d'arrondissement, à soutenir la pétition établie par « le collectif des Cailleux ». Pour lui, cet arrêté constitue une atteinte contre les libertés publiques. Le maire du 13e arrondissement, Jérôme Coumet, devrait rencontrer les riverains et les commerçants dans les prochains jours.
Au courant du mécontentement des uns et des autres, Francis Cambrouze appelle donc, lors du conseil d'arrondissement, à soutenir la pétition établie par « le collectif des Cailleux ». Pour lui, cet arrêté constitue une atteinte contre les libertés publiques. Le maire du 13e arrondissement, Jérôme Coumet, devrait rencontrer les riverains et les commerçants dans les prochains jours.
Karim travaille à l'épicerie 'Cour des Halles', rue de la Butte-aux-Cailles. Photo : Julie Hammett.