C’est toujours une sortie intéressante que d’aller à Versailles. Il n’y a pas l’obligation d’être un touriste étranger pour s’y rendre. Et le dimanche 23 février 2014 à 14h, Maître Chausselat tiendra le marteau pour Chevau Légers Enchères et disperser du mobilier et des objets d’art. Les frais de vente sont de 25,20 % TTC. Ils s’ajoutent au prix d’adjudication. Les estimations communiquées sont hors frais.
Un éphémère Maître de Paris
Le Duc Henri de Guise est un personnage fascinant de l’histoire de France. Assassiné le 23 décembre 1588 sur ordre du Roi Henri III, ce dernier regardant son cadavre aurait déclaré « Il est plus grand mort que vivant ». Le spectacle du tableau composant le lot 42 est plus réjouissant. Il est ainsi décrit au catalogue : « Ecole Française du XVIIème siècle – Portraits d’Henri de Guise et de sa femme Catherine de Clèves avec Charles de Guise, ducs de Lorraine – Panneau parqueté. 37,5 x 45,5 cm. Restaurations. Sans cadre. Expert R. Millet ».
C’est une belle œuvre. Catherine de Clèves a coiffé sa chevelure rousse et flamboyante. Sa peau, d’une grande blancheur, éclaire le tableau. Elle contraste avec sa robe rouge carmin, peut-être le présage du sang séché. Elle a le regard vif et un sourire de contentement, Elle est au centre du panneau. De la main droite, elle désigne son fils Charles, l’aîné de ses enfants et de la main gauche, elle esquisse un geste de soutien, d’ascension. Charles de Guise est en armure, comme son père Henri, le très catholique Duc de Lorraine, chef de guerre et vainqueur dans plusieurs batailles des protestants. Le regard de Charles est soucieux. Pense-t-il que sa famille peut connaître des événements funestes ?
C’est une belle œuvre. Catherine de Clèves a coiffé sa chevelure rousse et flamboyante. Sa peau, d’une grande blancheur, éclaire le tableau. Elle contraste avec sa robe rouge carmin, peut-être le présage du sang séché. Elle a le regard vif et un sourire de contentement, Elle est au centre du panneau. De la main droite, elle désigne son fils Charles, l’aîné de ses enfants et de la main gauche, elle esquisse un geste de soutien, d’ascension. Charles de Guise est en armure, comme son père Henri, le très catholique Duc de Lorraine, chef de guerre et vainqueur dans plusieurs batailles des protestants. Le regard de Charles est soucieux. Pense-t-il que sa famille peut connaître des événements funestes ?
Lot 42 : « Ecole Française du XVIIème siècle – Portraits d’Henri de Guise et de sa femme Catherine de Clèves avec Charles de Guise, ducs de Lorraine – Panneau parqueté. 37,5 x 45,5 cm. Restaurations. Sans cadre. Expert R. Millet » - Crédit : Chevau Légers Enchères.
Les premières barricades de Paris
Henri de Guise dégage du charisme, de l’assurance. Sa mine est sérieuse. Son regard profond, il jauge ses interlocuteurs. C’est un homme sûr de lui. Sa main droite désigne sa croix de chevalier de l’Ordre du Saint Esprit. Il la porte avec fierté. C’est Henri III qui a fondé l’Ordre en 1578 et c’est la plus haute distinction du royaume. Mais le Duc s’oppose au Roi. Il est le chef de la Sainte Ligue. Il combat de toutes ses forces la Réforme et souhaite écarter du cercle du pouvoir les mignons du Roi. Il rentre à Paris triomphant le 12 mai 1588 en dépit de l’interdiction du Roi. Une insurrection éclate, c’est la journée des barricades. Les ligueurs s’étaient organisés aux côtés du Duc. Le « conseil des seize » avait été créé car Paris avait été découpé en seize quartiers avec un chef pour chacun d’eux. Des barricades sont érigées. Le mot naît parce que des barriques remplies de terre, de pavés, de pieux sont érigées. Le Roi prend peur. Il quitte la capitale hostile. Le Duc ne prend pas le pouvoir. Pourtant, il aurait pu s’en emparer. Le Roi promulgue un « Edit de pacification » par lequel il s’engage à défendre la religion catholique et à combattre tous schismes et hérésies dans le royaume sans paix, ni trêve. Il convoque les Etats Généraux à Blois qui s’ouvriront le 16 octobre 1588. Le Roi élimine alors le Duc, le maître éphémère de Paris. Son succès sera bref car Henri III décède le 2 août 1589 suite à un coup de couteau reçu la veille. Cette belle œuvre est estimée de 4.000 à 4.500 €, mais les enchères peuvent dépasser l’estimation.
Des puissants, des auteurs, des tricheurs …
Lot 57 - Crédit : Chevau Légers Enchères.
La famille de Lorraine n’est pas la seule qui retient l’attention. Signalons le lot 57 : « Miniature ovale sur ivoire : Napoléon 1er en buste, signée « BK » ; cadre rectangulaire en bois. Epoque fin XIXe, début XXe, Bon état, Expert : B Croissy ».
L’empereur semble fatigué . Est-ce le Napoléon de 1814, celui qui vit la campagne de France, celui qui va dire adieu à sa garde au Château de Fontainebleau ? C’est possible que cette idée ait été celle de l’artiste. Et puisque c’est le bicentenaire de cette campagne, remarquable sur le plan militaire, et de l’abdication de l’Empereur, avouez que l’estimation de 100 à 150 € suscite l’envie d’acquérir un souvenir historique.
L’empereur semble fatigué . Est-ce le Napoléon de 1814, celui qui vit la campagne de France, celui qui va dire adieu à sa garde au Château de Fontainebleau ? C’est possible que cette idée ait été celle de l’artiste. Et puisque c’est le bicentenaire de cette campagne, remarquable sur le plan militaire, et de l’abdication de l’Empereur, avouez que l’estimation de 100 à 150 € suscite l’envie d’acquérir un souvenir historique.
Lot 31 - Crédit : Chevau Légers Enchères.
Avez-vous besoin d’un intercesseur pour bien écrire ? Le lot 31 est pour vous. « L’écrivain public » Ecole Hollandaise du XVIIIe siècle sur Panneau de 33,5 x 26,5 cm » estimé de 2.000 à 3.000 €.
Lot 29 - Crédit : Chevau Légers Enchères.
Mais alors que la société bruisse et que rien n’est jamais acquis, pour se souvenir qu’il convient de se méfier des trompeurs, voir chaque jour chez soi le lot 29 est un rappel édifiant puisqu’il est ainsi présenté : « suiveur du Caravage « Les tricheurs » Toile avec restaurations 92 x 126 cm » évalué de 2.200 à 2.500 €.
Voilà de bonnes raisons pour passer un après-midi à Versailles.
Voilà de bonnes raisons pour passer un après-midi à Versailles.
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MOBILIER & OBJETS D'ART
Dimanche 23 février à 14h00 à Versailles
Me CHAUSSELAT et CHEVAU LEGERS ENCHERES, 6 bis Avenue de Sceaux 78000 Versailles
Tél. : 01 39 50 58 08 Fax : 01 30 21 32 48
contact@chausselat.com
Détails des frais et conditions (25,200 % volontaire TTC).
Il appartient aux personnes désirant porter des enchères de vérifier l'état des lots et de prendre toutes les informations auprès du commissaire-priseur qui réalise la vente et de l'expert.
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Détails des frais et conditions (25,200 % volontaire TTC).
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