C’est une vente exceptionnelle qui est organisée par l’étude Kohn, commissaires-priseurs à Paris. Elle se tient le samedi 15 septembre 2012 à 14h30 dans le salon Castellane de l’Hôtel Bristol, 112 rue du Faubourg Saint Honoré à Paris dans le 8e arrondissement.
Chacun peut l’admirer sur place pendant l’exposition jusqu’à 23 heures le 14 septembre 2012.
Le lot 98 est un miroir en verre églomisé d’époque Louis XIV estimé 200.000 à 300.000 €. L’adjudicataire payera les frais en sus à hauteur de 25 % TTC du prix d’adjudication jusqu’à 500.000 €, et si les enchères allaient encore au delà, ce qui serait un record, 18 % TTC.
Chacun peut l’admirer sur place pendant l’exposition jusqu’à 23 heures le 14 septembre 2012.
Le lot 98 est un miroir en verre églomisé d’époque Louis XIV estimé 200.000 à 300.000 €. L’adjudicataire payera les frais en sus à hauteur de 25 % TTC du prix d’adjudication jusqu’à 500.000 €, et si les enchères allaient encore au delà, ce qui serait un record, 18 % TTC.
Réalisé vers 1700, sa description au catalogue précise : « Matériaux : Châssis de bois tendre, tilleul et sapin, verre églomisé or à fond rouge, bronzes dorés, bois doré et glace
H. 263 cm, L. 139,5 cm, P. 12 cm.
Fronton en bois doré d’époque Louis XIV rapporté. Glace d’époque postérieure. Fêlures. Restaurations d'usage ».
Le commissaire-priseur Marc-Arthur Kohn qui tiendra le marteau le 15 septembre et l’expert Simon Etienne ajoutent :
« Ce grand miroir en verre églomisé est caractéristique des productions de la fin du XVIIe siècle, technique qui connut une mode aussi précieuse qu'éphémère. Il se compose de deux parties solidaires dont la glace de format rectangulaire à bords biseautés insérée dans un cadre en métal doré et l'imposant fronton en bois sculpté et doré couronné en son centre d'un masque auréolé de palmettes et de fleurons.
La bordure du miroir est ornée d'un somptueux décor d'arabesques en verre églomisé or à fond rouge dont l'inspiration est à rechercher dans les dessins que Jean Ier Bérain (1640- 1711), dessinateur de la Chambre du Roi publia en 1690 sous forme de Recueil d'Ornements inventés par lui-même.
Des baguettes en bronze doré à motifs de frises feuillagées maintiennent l'ensemble et sont rehaussées dans les écoinçons d'entrelacs, de palmettes et de feuillages enchevêtrés rythmant des masques rayonnants.
Le fronton, à la découpe sinueuse, est orné d'une importante plaque de verre églomisé à motifs de lambrequins et d'arabesques or sur fond rouge et d'une bordure rythmée d'accolades en « C » convexes et concaves surmontées d'un magnifique masque à palmettes ».
Le commissaire-priseur Marc-Arthur Kohn qui tiendra le marteau le 15 septembre et l’expert Simon Etienne ajoutent :
« Ce grand miroir en verre églomisé est caractéristique des productions de la fin du XVIIe siècle, technique qui connut une mode aussi précieuse qu'éphémère. Il se compose de deux parties solidaires dont la glace de format rectangulaire à bords biseautés insérée dans un cadre en métal doré et l'imposant fronton en bois sculpté et doré couronné en son centre d'un masque auréolé de palmettes et de fleurons.
La bordure du miroir est ornée d'un somptueux décor d'arabesques en verre églomisé or à fond rouge dont l'inspiration est à rechercher dans les dessins que Jean Ier Bérain (1640- 1711), dessinateur de la Chambre du Roi publia en 1690 sous forme de Recueil d'Ornements inventés par lui-même.
Des baguettes en bronze doré à motifs de frises feuillagées maintiennent l'ensemble et sont rehaussées dans les écoinçons d'entrelacs, de palmettes et de feuillages enchevêtrés rythmant des masques rayonnants.
Le fronton, à la découpe sinueuse, est orné d'une importante plaque de verre églomisé à motifs de lambrequins et d'arabesques or sur fond rouge et d'une bordure rythmée d'accolades en « C » convexes et concaves surmontées d'un magnifique masque à palmettes ».
Mais qu’est-ce que le verre églomisé ?
Miroir églomisé (c) M-A Kohn. Dim. : 263 cm x 139,5 cm x 12 cm.
Là encore le commissaire-priseur et l’expert livrent les explications au catalogue :
« La technique du verre églomisé, utilisée depuis l'Antiquité, connut un vif succès sur une très courte période, à la toute fin du XVIIe siècle et au tout début du XVIIIe siècle. Ce n'est cependant qu'à la fin du XVIIIe siècle que cette technique fut nommée « verre églomisé » du nom de Jean-Baptiste Glomy (vers 1711-1786), dessinateur et encadreur parisien spécialisé dans cette technique. Celle-ci consiste à fixer sous un verre un décor à la feuille d'or gravé à la pointe recouvert de vernis de couleur rouge, vert, bleu ou noir. Le dessin à reproduire est alors gratté.
L'origine de cet engouement sous Louis XIV pour les verres églomisés doit être recherchée dans la volonté des artisans de copier les décors en écaille à la manière d'André Charles Boulle, qui étaient alors d'une grande complexité.
Ces pièces d'un tel format d'époque Louis XIV sont d'une grande rareté ; seules trois sont aujourd'hui connues dont la nôtre. Le Musée des Arts Décoratifs à Paris conserve dans ses collections un miroir de ce type de dimension sensiblement identique mais avec une armature en bois doré et non en bronze. La collection privée de la Reine d'Angleterre peut quant à elle s'enorgueillir de posséder un miroir à fond bleu réalisé vers 1710 aujourd'hui au château de Windsor.
A la fin du XVIIe siècle est créé le procédé de coulage des glaces par la Manufacture de Saint-Gobain et celle du Faubourg Saint-Antoine, ce qui permit la réalisation de grands panneaux et le développement des glaces trumeaux sous Louis XV. Dans un premier temps, ils furent d'un coût prohibitif et reçurent alors un décor à la hauteur de leur rareté, en bronze doré et verre églomisé ».
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici les références bibliographiques citées par Sotheby’s :
- F Sydney Eden "Verre Eglomisé" - The Connaisseur p 393
- W.B. Honey "Gold-engraving under glass" - The Connaisseur p 372.
« La technique du verre églomisé, utilisée depuis l'Antiquité, connut un vif succès sur une très courte période, à la toute fin du XVIIe siècle et au tout début du XVIIIe siècle. Ce n'est cependant qu'à la fin du XVIIIe siècle que cette technique fut nommée « verre églomisé » du nom de Jean-Baptiste Glomy (vers 1711-1786), dessinateur et encadreur parisien spécialisé dans cette technique. Celle-ci consiste à fixer sous un verre un décor à la feuille d'or gravé à la pointe recouvert de vernis de couleur rouge, vert, bleu ou noir. Le dessin à reproduire est alors gratté.
L'origine de cet engouement sous Louis XIV pour les verres églomisés doit être recherchée dans la volonté des artisans de copier les décors en écaille à la manière d'André Charles Boulle, qui étaient alors d'une grande complexité.
Ces pièces d'un tel format d'époque Louis XIV sont d'une grande rareté ; seules trois sont aujourd'hui connues dont la nôtre. Le Musée des Arts Décoratifs à Paris conserve dans ses collections un miroir de ce type de dimension sensiblement identique mais avec une armature en bois doré et non en bronze. La collection privée de la Reine d'Angleterre peut quant à elle s'enorgueillir de posséder un miroir à fond bleu réalisé vers 1710 aujourd'hui au château de Windsor.
A la fin du XVIIe siècle est créé le procédé de coulage des glaces par la Manufacture de Saint-Gobain et celle du Faubourg Saint-Antoine, ce qui permit la réalisation de grands panneaux et le développement des glaces trumeaux sous Louis XV. Dans un premier temps, ils furent d'un coût prohibitif et reçurent alors un décor à la hauteur de leur rareté, en bronze doré et verre églomisé ».
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici les références bibliographiques citées par Sotheby’s :
- F Sydney Eden "Verre Eglomisé" - The Connaisseur p 393
- W.B. Honey "Gold-engraving under glass" - The Connaisseur p 372.
Ce miroir proposé aux enchères a une histoire
Sa provenance est connue depuis le début du XIXème Siècle alors que le miroir était déjà centenaire.
C’est un achat du Comte Charles Marie Tanneguy Duchâtel (Paris, 1803-1867), Ministre du Roi des Français, Louis-Philippe. D’abord Ministre des Finances puis Conseiller d'Etat sous la Monarchie de Juillet en 1830, cet amateur d’art avisé acquiert tableaux, sculptures et d'objets d'art dont le miroir églomisé.
A sa mort, par héritage, il entre dans la collection de sa fille, Marguerite Eglé, Jeanne, Caroline Duchâtel (Paris, 1840-1913), Duchesse de La Trémoïlle, dans son hôtel particulier du boulevard Delessert dans le 16e arrondissement à Paris . Il passe ensuite dans la collection de son fils, Louis Jean Marie de La Trémoïlle (1910-1933).
A son décès, de nouveau par héritage, il arrive au château de Serrant (Saint Georges sur Loire dans le Maine et Loire) et intègre la collection de son neveu, Jean-Charles Lamoral, Prince de Ligne-La Trémoïlle (Bruxelles, 1911 - Château de Serrant, 2005). Le miroir orne un mur du prestigieux château jusqu’à son départ pour Paris pour l’exposition et la vente aux enchères du 15 septembre 2012.
C’est un achat du Comte Charles Marie Tanneguy Duchâtel (Paris, 1803-1867), Ministre du Roi des Français, Louis-Philippe. D’abord Ministre des Finances puis Conseiller d'Etat sous la Monarchie de Juillet en 1830, cet amateur d’art avisé acquiert tableaux, sculptures et d'objets d'art dont le miroir églomisé.
A sa mort, par héritage, il entre dans la collection de sa fille, Marguerite Eglé, Jeanne, Caroline Duchâtel (Paris, 1840-1913), Duchesse de La Trémoïlle, dans son hôtel particulier du boulevard Delessert dans le 16e arrondissement à Paris . Il passe ensuite dans la collection de son fils, Louis Jean Marie de La Trémoïlle (1910-1933).
A son décès, de nouveau par héritage, il arrive au château de Serrant (Saint Georges sur Loire dans le Maine et Loire) et intègre la collection de son neveu, Jean-Charles Lamoral, Prince de Ligne-La Trémoïlle (Bruxelles, 1911 - Château de Serrant, 2005). Le miroir orne un mur du prestigieux château jusqu’à son départ pour Paris pour l’exposition et la vente aux enchères du 15 septembre 2012.
Château de Serrant (c) Thierry de Villepin.
Ce miroir est classé monument historique
Un meuble peut être classé monument historique. Une procédure légale et réglementaire est observée. Puis, un arrêté du Ministre de la Culture est pris en raison de l’intérêt historique de l’objet.
Le miroir églomisé proposé aux amateurs fortunés a bénéficié d’un arrêté de classement du 2 décembre 1965. Il figure dans la base Palissy, du nom du célèbre céramiste, qui est tenue par le Ministère.
Cette base existe depuis plus de 20 ans. Elle est consultable sur internet. Elle recense les objets mobiliers classés monuments historiques et aussi ceux inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel.
Le miroir églomisé proposé aux amateurs fortunés a bénéficié d’un arrêté de classement du 2 décembre 1965. Il figure dans la base Palissy, du nom du célèbre céramiste, qui est tenue par le Ministère.
Cette base existe depuis plus de 20 ans. Elle est consultable sur internet. Elle recense les objets mobiliers classés monuments historiques et aussi ceux inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel.
Quelques miroirs en verre églomisé ont déjà été vendus aux enchères
Malgré leur rareté, quelques miroirs en verre églomisé réalisé sous Louis XIV vers 1700 ont déjà été vendus aux enchères. Ainsi, un miroir à fond bleu et or, à la vente de Sotheby’s Monaco le 13 février 1983, un autre à fond noir et or, vente Vendôme le 12 novembre 1988, un troisième à fond bleu et or vente Tajan à l’Hôtel Drouot à Paris le 28 septembre 1993, un quatrième à fond rouge et or provenant de l’ancienne collection René Weiller, vente de Sotheby’s Monaco le 15 juin et 1996 et enfin un cinquième, vendu une première fois par Sotheby’s Monaco le 24 juin 1984 puis de nouveau passé le 2 octobre 2008 chez Sotheby’s.
Ce dernier miroir de forme rectangulaire, imitant la marqueterie Boulle, à fond rouge vermillon et décor en or d’arabesques, lambrequins et personnages chinois d’après Berain ; double encadrement de bois doré et sculpté ; les écoinçons ornés de rinceaux ajourés et coquilles, ; H 116 cm, L 101 cm, a été estimé en 2008 de 120.000 à 180.000 €.
Il a été vendu avec les frais 156.750 € Mais ce miroir est beaucoup plus petit que celui proposé le 15 septembre 2012 et il n’était pas classé monument historique. Donc un record d’enchères est possible, au delà de l’estimation, pour un riche collectionneur, à moins que l’Etat n’use de son droit de préemption *.
*(des détails sur le droit de préemption figure dans l'article Une guillotine à l’Hôtel Drouot)
Ce dernier miroir de forme rectangulaire, imitant la marqueterie Boulle, à fond rouge vermillon et décor en or d’arabesques, lambrequins et personnages chinois d’après Berain ; double encadrement de bois doré et sculpté ; les écoinçons ornés de rinceaux ajourés et coquilles, ; H 116 cm, L 101 cm, a été estimé en 2008 de 120.000 à 180.000 €.
Il a été vendu avec les frais 156.750 € Mais ce miroir est beaucoup plus petit que celui proposé le 15 septembre 2012 et il n’était pas classé monument historique. Donc un record d’enchères est possible, au delà de l’estimation, pour un riche collectionneur, à moins que l’Etat n’use de son droit de préemption *.
*(des détails sur le droit de préemption figure dans l'article Une guillotine à l’Hôtel Drouot)
En savoir plus
Samedi 15 septembre 2012
Vente exceptionnelle par l’étude Kohn, commissaire-priseur à Paris à 14h30
Salon Castellane de l’Hôtel Bristol
112, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris.
Visites sur place jusqu’à 23 heures le 14 septembre 2012.
Il appartient aux personnes désirant porter des enchères de vérifier l'état des lots et de prendre toutes les informations auprès du commissaire-priseur qui réalise la vente et de l'expert.
Vente exceptionnelle par l’étude Kohn, commissaire-priseur à Paris à 14h30
Salon Castellane de l’Hôtel Bristol
112, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris.
Visites sur place jusqu’à 23 heures le 14 septembre 2012.
Il appartient aux personnes désirant porter des enchères de vérifier l'état des lots et de prendre toutes les informations auprès du commissaire-priseur qui réalise la vente et de l'expert.