Un policier de la brigade des stups’ interpellé

52 kilos de cocaïne disparaîssent de la chambre forte de la Police judiciaire à Paris.


Le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, commente l’affaire.


2 Aout 2014 21:35

L’IGPN, une police moderne

Coup de théâtre dans l’affaire de l’évaporation de 52 kilos de cocaïne dans la salle des scellés du 36, quai des Orfèvres, siège de la police d’élite. . Les limiers de l'Inspection Générale de la Police Nationale, IGPN ou la Police des Polices, ont voulu montrer qu’ils étaient plus forts que l’inspecteur Ganimard, le policier qui poursuivait sans succès Arsène Lupin, et aussi habile que Rouletabille, le journaliste qui résolvait les affaires mystérieuses.

Un policier de la brigade des stups’ interpellé

La perquisition des locaux de la police par les spécialistes de la Police des Polices n’avait pas donné les résultats escomptés. Pas de traînée de poudre à suivre à la trace. Les enquêteurs ont examiné les bandes vidéos. La preuve par l’image, ou du moins un indice. Un homme portant des sacs a été remarqué. Avec l’exploitation des moyens techniques, une ressemblance a été visualisée entre cet homme et un brigadier de police. Cet homme, présumé innocent, a été interpellé à Perpignan où il passait ses vacances. Il sera interrogé à Paris.

Le Ministre de l’Intérieur commente l’affaire

Première décision annoncée, la suspension immédiate, à titre conservatoire, du brigadier. Bernard Cazeneuve. Les suites de l’affaire seront judiciaires et disciplinaires, si l’implication du fonctionnaire est établie. Le Procureur de la République et le Préfet de Police de Paris ont diffusé un communiqué commun. L’homme soupçonné est âgé de 34 ans. L’enquête se poursuit avec de nouvelles perquisitions, à Paris et dans les Pyrénées-Orientales. La cocaïne n’a pas été récupérée. Des auditions de personnes de l’entourage du policier doivent aussi intervenir.

L’IGPN, une police moderne

L’Inspection Générale de la Police Nationale montre à l’occasion de cette affaire qu’elle est une police moderne. Chacun laisse des traces multiples, enregistrement des caméras de vidéo surveillance, exploitation des relevés téléphoniques, identification des personnes en relation par les appels de portables ou de lignes filaires, analyse des courriels, des tweets, des échanges via les réseaux sociaux, des sites internet consultés etc …. Ces moyens s’ajoutent à l’utilisation de la science, par les traces ADN, par les empreintes et aux techniques anciennes éprouvées qui n’ont cessé d’être complétées depuis plus d’un siècle ainsi que le rappelait une exposition à Paris en 2013, « Les 100 ans de la police judiciaire à Paris ».

Et pourtant, la France n’a pas renoncé à la culture de l’aveu.
La Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres 75001 Paris © Pixel & Création - Fotolia.com



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