Calendriers, éventails, publications, médailles, papiers à cigarette, carafons, assiettes, verres, bouteilles sculptées, bouteilles bustes, carafes gravées, truelles, ... les 1000 objets présentés sont issus de la collection d'Arnaud de Labbey, chercheur en chimie à la retraite et commissaire de l'exposition. Ils en disent long sur l'engouement populaire des français pour la Russie au début du XXème siècle, lors des voyages français en Russie et des escales russes en France. Tous ces objets murmurent... comme ce menu qui, parce qu'il a été plié dans une poche, nous met dans l'Histoire.
Le contexte est particulier : à la fin de la guerre de 1870, la France est isolée par Bismarck, ministre de Guillaume II. Les premiers emprunts russes sont lancés en 1888. Lorsqu'en 1891 le Chancelier quitte l'Empereur d'Allemagne et roi de Prusse, la France cherche à revenir sur le devant de la scène internationale. Pour contrer la "Triplice", la triple alliance conclue le 20 mai 1882 entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie, elle se cherche un allié. Une première convention avec un objectif militaire est signé en 1891 entre la France et la Russie. Mise en route dès 1891, la convention est ratifiée en 1894 par le Président de la République Sadi Carnot. Elle stipule que si l'une des nations de la Triple Alliance attaque la France ou la Russie, les forces militaires des deux pays se rassemblent pour combattre l'ennemi. Afin de ne pas raviver les tensions entre Français et Allemands, elle est cachée au grand public jusqu'en 1895.
Le contexte est particulier : à la fin de la guerre de 1870, la France est isolée par Bismarck, ministre de Guillaume II. Les premiers emprunts russes sont lancés en 1888. Lorsqu'en 1891 le Chancelier quitte l'Empereur d'Allemagne et roi de Prusse, la France cherche à revenir sur le devant de la scène internationale. Pour contrer la "Triplice", la triple alliance conclue le 20 mai 1882 entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie, elle se cherche un allié. Une première convention avec un objectif militaire est signé en 1891 entre la France et la Russie. Mise en route dès 1891, la convention est ratifiée en 1894 par le Président de la République Sadi Carnot. Elle stipule que si l'une des nations de la Triple Alliance attaque la France ou la Russie, les forces militaires des deux pays se rassemblent pour combattre l'ennemi. Afin de ne pas raviver les tensions entre Français et Allemands, elle est cachée au grand public jusqu'en 1895.
L'entente franco-russe
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Arnaud de Labbey n'est ni russe ni d'origine russe. Sa passion pour l'engouement des français pour la Russie naît chez son grand-père maternel, notaire d'une des plus grosses études dans le Cher, qui possédait des documents de cette époque. Intrigué, il essaye de comprendre le pourquoi du comment de ces documents à la fois d'ordre juridique et d'un grand esthétisme. Fasciné, il remonte le temps et devient un spécialiste des objets populaires, mais pas seulement, de cette période : vendus 5 ou 10 centimes, les Français étaient friands de tout ce qui avait trait à la Russie ; les provinciaux montaient à la capitale pour acclamer le Tsar des Russies et son épouse l'Impératrice.
Si aucun secret de collectionneur n'est dévoilé durant la visite, certaines pièces proviennent du premier musée russe à Paris, le Musée Nicolas II, ouvert boulevard Poissonnière en 1897. Fort d'une collection de 16.000 objets (22.000 en 1898), le musée ferme à la fin de l'année 1899 pour une raison inexpliquée. Philippe Deschamps, son créateur, un publiciste et écrivain russophile incroyable, donne plus de 6.000 pièces à la Russie et à la Grande-Bretagne. Le reste du fonds franco-russe se trouve actuellement à Cherbourg.
En découvrant la collection amassée depuis 40 ans, Son Excellence Alexandre Orloff, Ambassadeur de la Fédération de Russie, lui-même collectionneur, atteste qu'il s'agit bien d'une collection unique. L'exposition est d'ailleurs placée sous son Haut Patronage et sous ceui de François Lebel, maire du 8ème. Le Musée de la Marine à Paris ne s'y est pas trompé non plus. Il propose de présenter l'exposition à Toulon, escale de la marine russe en 1893.
Si aucun secret de collectionneur n'est dévoilé durant la visite, certaines pièces proviennent du premier musée russe à Paris, le Musée Nicolas II, ouvert boulevard Poissonnière en 1897. Fort d'une collection de 16.000 objets (22.000 en 1898), le musée ferme à la fin de l'année 1899 pour une raison inexpliquée. Philippe Deschamps, son créateur, un publiciste et écrivain russophile incroyable, donne plus de 6.000 pièces à la Russie et à la Grande-Bretagne. Le reste du fonds franco-russe se trouve actuellement à Cherbourg.
En découvrant la collection amassée depuis 40 ans, Son Excellence Alexandre Orloff, Ambassadeur de la Fédération de Russie, lui-même collectionneur, atteste qu'il s'agit bien d'une collection unique. L'exposition est d'ailleurs placée sous son Haut Patronage et sous ceui de François Lebel, maire du 8ème. Le Musée de la Marine à Paris ne s'y est pas trompé non plus. Il propose de présenter l'exposition à Toulon, escale de la marine russe en 1893.
Exposition libre et ouverte au public du 10 mai au 2 juin 2010, de 10h à 18h et le samedi de 10h à 12h. Salle des expositions de la mairie, 3 rue de Lisbonne.
Lire l'article de Marguerite de la Meslière : Maximilian Volochine dans le Paris de la Belle Epoque.
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