La créativité émane de façon inhabituelle des baraques du marché de Saint-sulpice et même les potelets urbains ne sont pas épargnés par la vague imaginative qui inonde la place.
Encore porté par la cadence des soucis journaliers, on cherche à tout prix la scène principale. En faisant un premier passage rapide on passe brièvement l’œil sur la place pour la trouver à travers la foule. On finit par être étonné par des applaudissements et des regards passionnés vers les scènes plus intimes des stands moins imposantes que celle que notre premier bourgeon d’inventivité avait commencé à imaginer.
En s’approchant on commence à entendre un air de saxophone et une voix au ton animé qui récite une poésie, que notre imagination atrophiée par une journée bornée par les habitudes, nous rend difficilement accessible. Mais le son de l’instrument à vent est trop agréable et rend la pensée de plus en plus malléable, pour qu’enfin des mots légers puissent s’y poser en douceur. Alors on reste, on ne se presse pas et on prend le rythme de ce marché particulier.
Encore porté par la cadence des soucis journaliers, on cherche à tout prix la scène principale. En faisant un premier passage rapide on passe brièvement l’œil sur la place pour la trouver à travers la foule. On finit par être étonné par des applaudissements et des regards passionnés vers les scènes plus intimes des stands moins imposantes que celle que notre premier bourgeon d’inventivité avait commencé à imaginer.
En s’approchant on commence à entendre un air de saxophone et une voix au ton animé qui récite une poésie, que notre imagination atrophiée par une journée bornée par les habitudes, nous rend difficilement accessible. Mais le son de l’instrument à vent est trop agréable et rend la pensée de plus en plus malléable, pour qu’enfin des mots légers puissent s’y poser en douceur. Alors on reste, on ne se presse pas et on prend le rythme de ce marché particulier.
Dans le stand d’à côté c’est un autre son musical qui accompagne le récit d’Eduardo Galeano. Il nous raconte l’Uruguay et les noms à assonance hispanique nous évoquent des images sur lesquelles on s’agrippe pour voyager sur les rives du port de Montevideo. Les improvisations de Mirtha Pozzi sur ses percussions, dont seul le son mystérieux qu’elle en fait surgir témoigne de leur nature d’instrument, escortent cette lecture saisissante.
C’est stand par stand, avec des passages parfois courts et parfois longs, qu’on finit par aborder les environs de la grande scène. Il y a du monde et les places sont quasiment toutes prises. On assiste alors à un défilé de poètes, dont certains nous sont familiers, puisque qu’on revient de leur baraque. Chacun nous récite pendant deux minutes plus ou moins, un extrait de leur poésie. C’est alors un aperçu de tous les styles de poètes rassemblés sur cette place.
On est parfois désorienté et parfois séduit. Certains passent d’une page à une autre en glissant simplement la première feuille en bas de la pile, et d’autres, les dispersent passionnément sur la scène. Certains nous parlent d’amour et d’autres de sexe. On navigue sur des flots de poésie sans jamais chavirer, bien que le risque se présente quelque fois. Mais vers 22h30 la nuit est déjà tombée et les gens commencent alors à rejoindre leur port respectif, avec toujours la possibilité d’être égaré par une poètesse. Comme celle de la baraque D13, qui dans un dernier souffle de passion nous délivre sa poésie, suivie de quelques notes de guitare qui nous renvoient vers le port de Montevideo.
C’est stand par stand, avec des passages parfois courts et parfois longs, qu’on finit par aborder les environs de la grande scène. Il y a du monde et les places sont quasiment toutes prises. On assiste alors à un défilé de poètes, dont certains nous sont familiers, puisque qu’on revient de leur baraque. Chacun nous récite pendant deux minutes plus ou moins, un extrait de leur poésie. C’est alors un aperçu de tous les styles de poètes rassemblés sur cette place.
On est parfois désorienté et parfois séduit. Certains passent d’une page à une autre en glissant simplement la première feuille en bas de la pile, et d’autres, les dispersent passionnément sur la scène. Certains nous parlent d’amour et d’autres de sexe. On navigue sur des flots de poésie sans jamais chavirer, bien que le risque se présente quelque fois. Mais vers 22h30 la nuit est déjà tombée et les gens commencent alors à rejoindre leur port respectif, avec toujours la possibilité d’être égaré par une poètesse. Comme celle de la baraque D13, qui dans un dernier souffle de passion nous délivre sa poésie, suivie de quelques notes de guitare qui nous renvoient vers le port de Montevideo.