Ce n'est pas une oeuvre représentant Salomé, la créature aux sept voiles qui décapitait après sa danse sensuelle ses amants, mais bel et bien une guillotine des armées révolutionnaires qui est mise aux enchères à l’Hôtel Drouot, salle 4 à 13h30. Visible depuis le 14 juin 2011 elle l'est encore le 15 juin 2011 entre 11h et 12h.
Si cette guillotine n’a pas de rapport avec l’instruction judiciaire en cours qui menace l’Hôtel Drouot et des professionnels de l’art, un bruissement parcourt les couloirs sur la coïncidence, le funeste présage ou, au contraire, la symbolique du tranchement du passé, pour un nouvel essor des ventes aux enchères publiques.
Mais quelle sera l’histoire de cet objet d’Histoire ? Aujourd'hui, cette guillotine rejoindra-t-elle le patrimoine public ou une collection privée ? Si c'est un collectionneur, sera-ce un avocat général, lointain descendant professionnel de l'accusateur public, qui se portera acquéreur, ou bien un avocat pénaliste, ou encore un club républicain, à moins que ce ne soient des descendants des Chouans ? Car c’est une authentique guillotine du XVIIIème siècle qui est présentée par l’étude Delorme - Collin du Bocage, commissaires-priseurs à Paris. Elle est dite « des Armées de la République », expression qui désigne les 15 armées révolutionnaires réorganisées en 1793 par Lazare Carnot, membre du Comité de Salut Public. Et c’est sous le commandement du général Hoche que les « bleus », les armées de la Révolution (ndrl : au XXème siècle, on les appellerait plutôt les « rouges »), ont mis fin à la guerre de Vendée (1793-1796). La guillotine a été l’un des instruments de « pacification » des Chouans et des historiens n’hésitent pas à évoquer un génocide.
Le Docteur Guillotin qui siégea à l’Assemblée constituante, voulait abréger les souffrances des condamnés. Il fit adopter une nouvelle machine conçue pour les couper, rapidement appelée « Louisette » ou « guillotine ». Et Guillotin finira sa vie en l’expérimentant.
Mais quelle sera l’histoire de cet objet d’Histoire ? Aujourd'hui, cette guillotine rejoindra-t-elle le patrimoine public ou une collection privée ? Si c'est un collectionneur, sera-ce un avocat général, lointain descendant professionnel de l'accusateur public, qui se portera acquéreur, ou bien un avocat pénaliste, ou encore un club républicain, à moins que ce ne soient des descendants des Chouans ? Car c’est une authentique guillotine du XVIIIème siècle qui est présentée par l’étude Delorme - Collin du Bocage, commissaires-priseurs à Paris. Elle est dite « des Armées de la République », expression qui désigne les 15 armées révolutionnaires réorganisées en 1793 par Lazare Carnot, membre du Comité de Salut Public. Et c’est sous le commandement du général Hoche que les « bleus », les armées de la Révolution (ndrl : au XXème siècle, on les appellerait plutôt les « rouges »), ont mis fin à la guerre de Vendée (1793-1796). La guillotine a été l’un des instruments de « pacification » des Chouans et des historiens n’hésitent pas à évoquer un génocide.
Le Docteur Guillotin qui siégea à l’Assemblée constituante, voulait abréger les souffrances des condamnés. Il fit adopter une nouvelle machine conçue pour les couper, rapidement appelée « Louisette » ou « guillotine ». Et Guillotin finira sa vie en l’expérimentant.
La guillotine - Crédits : Etude Delorme - Collin du Bocage.
Paul Quilès, ancien candidat malheureux à la Mairie de Paris et ancien Ministre socialiste s’était exclamé peu après la victoire de François Mitterrand en 1981 : « Mais il ne faut pas non plus se contenter de dire de façon évasive comme Robespierre à la convention du 17 thermidor 1794 'des têtes vont tomber', il faut dire lesquelles et le dire rapidement ! » Cela lui avait valu le surnom de Robespaul.
La guillotine demeure le symbole de l’exécution capitale. Celle qui est mise en vente est en bois, fer, acier et cuivre. Elle est à taille humaine avec ses 3 mètres de haut, 1,75 mètre de large et 2,30 mètres de long. L'estimation est entre 100.000 € et 150.000 €, frais de vente en sus de 23,92 % ; le panier pour recueillir les têtes n’est pas offert.
C'est un souvenir historique dont la vue vous glace. Mais n'est-elle pas, par elle-même, un objet pédagogique ? Cela pencherait pour que l'Etat décide de l'acquérir. En ce cas, lorsque le marteau tombera avec l’exclamation « adjugé », que l’adjudicataire, imprégné d’émotions, se sentira possesseur de la guillotine, quelqu’un dans la salle se lèvera pour ajouter : « sous réserve de l’exercice du droit de préemption de l’Etat ». Et l’Etat aura quinze jours après la vente pour se décider, acquérir ou renoncer.
Mais les finances de la France étant ce quelles sont, ce sera peut-être un étranger, admirateur de notre pays et friand d'histoire qui s’enflammera pour le rasoir républicain. Attention quand même, lorsque l'on participe à une vente aux enchères, l'adage dit qu'il faut en éviter la fièvre et ne pas perdre la tête. Il n'a jamais aussi été approprié.
La guillotine demeure le symbole de l’exécution capitale. Celle qui est mise en vente est en bois, fer, acier et cuivre. Elle est à taille humaine avec ses 3 mètres de haut, 1,75 mètre de large et 2,30 mètres de long. L'estimation est entre 100.000 € et 150.000 €, frais de vente en sus de 23,92 % ; le panier pour recueillir les têtes n’est pas offert.
C'est un souvenir historique dont la vue vous glace. Mais n'est-elle pas, par elle-même, un objet pédagogique ? Cela pencherait pour que l'Etat décide de l'acquérir. En ce cas, lorsque le marteau tombera avec l’exclamation « adjugé », que l’adjudicataire, imprégné d’émotions, se sentira possesseur de la guillotine, quelqu’un dans la salle se lèvera pour ajouter : « sous réserve de l’exercice du droit de préemption de l’Etat ». Et l’Etat aura quinze jours après la vente pour se décider, acquérir ou renoncer.
Mais les finances de la France étant ce quelles sont, ce sera peut-être un étranger, admirateur de notre pays et friand d'histoire qui s’enflammera pour le rasoir républicain. Attention quand même, lorsque l'on participe à une vente aux enchères, l'adage dit qu'il faut en éviter la fièvre et ne pas perdre la tête. Il n'a jamais aussi été approprié.
La guillotine - Crédits : Etude Delorme - Collin du Bocage.
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Articles :
- 23 juin 2011 : La guillotine se vend mieux à Paris qu'à Bruxelles.
- 17 juin 2011 : 223 056 € pour une guillotine révolutionnaire.
- Partie 1 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 2 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 3 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 4 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 5 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 6 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 7 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 8 : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- Partie 9 - dernière partie : La Terreur sous la Révolution aurait-elle pu être évitée il y a 220 ans ?
- 24 septembre 2012 : « La République est une et indivisible » depuis 220 ans
- 22 septembre 2012 : 220e anniversaire de la naissance de la République.
- 10 août 2012 : 220e anniversaire de la chute de la Monarchie.
- 5 octobre 2011 : Qui convoite la place au métro Convention ?
- 22 juin 2011 : Le Maire de Paris ne connaît pas la rue Thiers.
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