Une augmentation remarquée
Stationnement rue Lacuée, 12e arrondissement © AC - PT.
Paris rue Lacuée à deux pas de la Bastille. Il est 10h du matin et les automobilistes cherchent longuement une place avant de se garer dans la petite rue qui fait office de parking payant. Puis vient l’heure de la douche froide. L’augmentation des tarifs de stationnement est un coût réel supplémentaire pour des riverains qui ont déjà un budget restreint.
Avec la nouvelle réforme du prix des parcmètres parisiens et la fin de la gratuité pour le mois d’août, Anne Hidalgo augmente les tarifs, certes, mais met aussi fin à certains avantages non-négligeables qui étaient jusqu’alors accordés aux riverains.
Karim, commerçant de 40 ans est abattu par cette augmentation qu’il juge excessive :
« La carte de stationnement qui était gratuite jusqu’ici est aujourd’hui au prix de 45 euros à l’année.
Le stationnement à la journée qui était de 0,60 d’euros est aujourd’hui à 1,50 ! »
Une inflation spéctaculaire de 300% que la Maire de Paris justifie par le souhait de faire baisser le nombre de voitures stationnées dans les rues de Paris comme l’indique la délibération votée : « L’espace public parisien est un bien rare qui doit être davantage partagé et utilisé à sa juste valeur. »
Un cheval de bataille louable mais peu efficace puisque la circulation parisienne reste toujours excessivement dense.
En effet, la délibération "Modalités du stationnement payant de surface : régimes applicables dans les voies parisiennes et stationnement des résidents à Paris, tarification" fixe dorénavant la taxe du stationnement résidentiel « à : 1,50 € pour 24 heures non fractionnable ».
Pour ce qui est des visiteurs du 12e arrondissement, l’addition est d’autant plus salée puisque le vote du conseil de Paris fixe le prix de l’axe rotatif de la zone II (du 12e jusqu’au 20e arrondissement) à « 2,40 € l’heure, fractionnable par tranches de 15 minutes (tarif minimum 15 mn : 0,60 € - tarif maximum 2h : 4,80 €). »
Marie, 31 ans, est elle aussi touchée par cette augmentation : « Cela change énormément mon quotidien, nous confie-t-elle, étant tout les jours en déplacement dans Paris, le porte-monnaie le ressent ! »
Avec la nouvelle réforme du prix des parcmètres parisiens et la fin de la gratuité pour le mois d’août, Anne Hidalgo augmente les tarifs, certes, mais met aussi fin à certains avantages non-négligeables qui étaient jusqu’alors accordés aux riverains.
Karim, commerçant de 40 ans est abattu par cette augmentation qu’il juge excessive :
« La carte de stationnement qui était gratuite jusqu’ici est aujourd’hui au prix de 45 euros à l’année.
Le stationnement à la journée qui était de 0,60 d’euros est aujourd’hui à 1,50 ! »
Une inflation spéctaculaire de 300% que la Maire de Paris justifie par le souhait de faire baisser le nombre de voitures stationnées dans les rues de Paris comme l’indique la délibération votée : « L’espace public parisien est un bien rare qui doit être davantage partagé et utilisé à sa juste valeur. »
Un cheval de bataille louable mais peu efficace puisque la circulation parisienne reste toujours excessivement dense.
En effet, la délibération "Modalités du stationnement payant de surface : régimes applicables dans les voies parisiennes et stationnement des résidents à Paris, tarification" fixe dorénavant la taxe du stationnement résidentiel « à : 1,50 € pour 24 heures non fractionnable ».
Pour ce qui est des visiteurs du 12e arrondissement, l’addition est d’autant plus salée puisque le vote du conseil de Paris fixe le prix de l’axe rotatif de la zone II (du 12e jusqu’au 20e arrondissement) à « 2,40 € l’heure, fractionnable par tranches de 15 minutes (tarif minimum 15 mn : 0,60 € - tarif maximum 2h : 4,80 €). »
Marie, 31 ans, est elle aussi touchée par cette augmentation : « Cela change énormément mon quotidien, nous confie-t-elle, étant tout les jours en déplacement dans Paris, le porte-monnaie le ressent ! »
Résister à la tentation de la fraude par peur des amendes
L’heure de stationnement à 1,50 euros, soit 3 fois plus qu’avant le 1er janvier 2015 © AC - PT
Néanmoins, tous les automobilistes interrogés ce matin-là assurent qu’ils payent toujours le parcmètre et ce, peu importe le prix, surtout dans la peur d’une contravention.
Pour Olivier, jeune chef d’entreprise, le tarif de stationnement à Paris, et surtout dans cette rue du 12e arrondissement, dépasse franchement les limites : « Quand on voit qu’au niveau de la place de Clichy on ne paye que 3,50 euros la journée ! »
Pour Olivier, un tarif unique qui comprendrait tous les quartiers de Paris serait un système plus juste :
Pour Olivier, jeune chef d’entreprise, le tarif de stationnement à Paris, et surtout dans cette rue du 12e arrondissement, dépasse franchement les limites : « Quand on voit qu’au niveau de la place de Clichy on ne paye que 3,50 euros la journée ! »
Pour Olivier, un tarif unique qui comprendrait tous les quartiers de Paris serait un système plus juste :
« Vous savez, quand on gagne une centaine d’euros par jour
et que l’on doit payer entre 10 et 15 euros de parcmètre, c’est déjà une grosse perte.
Mais je paye toujours mon stationnement malgré la tentation de frauder
car les amendes sont excessivement chères, et j’en ai déjà fait les frais ».
et que l’on doit payer entre 10 et 15 euros de parcmètre, c’est déjà une grosse perte.
Mais je paye toujours mon stationnement malgré la tentation de frauder
car les amendes sont excessivement chères, et j’en ai déjà fait les frais ».
Face à l’inflation, certains font le choix de ne pas payer
Le stationnement payant, la hantise des Parisiens © AC - PT.
Si le pourcentage de non-paiement a toujours été élevé à Paris, l’un des buts de la hausse des tarifs, dixit la Ville, c’est de faire payer ceux qui ne payaient pas jusque-là. Mais devant cette augmentation fulgurante du prix des horodateurs, certains automobilistes, au contraire, fraudent de plus en plus. Si les témoignages sont rares, quelques-uns ont accepté de nous confier les raisons de ce choix, et leurs « techniques » pour échapper aux contraventions.
Bassam est un jeune automobiliste de 25 ans. Il affirme posséder une voiture depuis deux ans et ne jamais payer les parcmètres d’Ile-de-France : « Je stationne un peu n’importe où, que ce soit payant ou pas. Et quand c’est payant, j’ai des amendes ASVP [Agent de Surveillance de la Voie Publique, ndlr] que je ne paie pas. »
Comment fait-il pour ne pas honorer ces paiements ? Bassam ne souhaite pas en dire plus mais donne un petit conseil aux institutions :
Si certains ont des techniques élaborées pour éviter l’amende, d’autres tentent simplement leur chance quand ils le peuvent. Comme Elena, 20 ans : « Je tente ma chance. Je me dis qu’ils [agents ASVP, ndlr] ne passeront pas, et c’est le cas la plupart du temps ! »
L’augmentation a eu raison de l’honnêteté de cette Parisienne. Dans le quartier à proximité de son école située dans le 13e arrondissement, 2h de stationnement équivaut à 8 euros car elle est considérée comme « visiteur » rotatif. Une somme gigantesque pour une étudiante.
Malheureusement pour elle, la chance ne lui sourit pas tous les jours. La semaine dernière, elle a retrouvé une amende sur son pare-brise à cause de deux heures de latence. Le montant de l’amende est pour le moment inconnu car elle doit attendre de recevoir la contravention à son domicile. L’amende forfaitaire ne devrait pas excéder 17 euros et elle assure qu’elle la réglera dès sa réception.
« Je suis bien obligée !
Sinon l’amende sera majorée et finira en prélèvement automatique sur mon compte ».
Sa mère avait, dans le passé payé plus de 1000 euros pour un défaut de stationnement à cause des pénalités de retard.
Pour l’instant, aucune étude ne démontre l’efficacité de la démarche de désengorgement des rues parisiennes d’Anne Hidalgo. Reste à savoir si les automobilistes seront aptes à honorer les paiements excessifs des parcmètres de la Ville de Paris.
Bassam est un jeune automobiliste de 25 ans. Il affirme posséder une voiture depuis deux ans et ne jamais payer les parcmètres d’Ile-de-France : « Je stationne un peu n’importe où, que ce soit payant ou pas. Et quand c’est payant, j’ai des amendes ASVP [Agent de Surveillance de la Voie Publique, ndlr] que je ne paie pas. »
Comment fait-il pour ne pas honorer ces paiements ? Bassam ne souhaite pas en dire plus mais donne un petit conseil aux institutions :
« Retravaillez votre système d’information dans vos préfectures… »
Si certains ont des techniques élaborées pour éviter l’amende, d’autres tentent simplement leur chance quand ils le peuvent. Comme Elena, 20 ans : « Je tente ma chance. Je me dis qu’ils [agents ASVP, ndlr] ne passeront pas, et c’est le cas la plupart du temps ! »
L’augmentation a eu raison de l’honnêteté de cette Parisienne. Dans le quartier à proximité de son école située dans le 13e arrondissement, 2h de stationnement équivaut à 8 euros car elle est considérée comme « visiteur » rotatif. Une somme gigantesque pour une étudiante.
Malheureusement pour elle, la chance ne lui sourit pas tous les jours. La semaine dernière, elle a retrouvé une amende sur son pare-brise à cause de deux heures de latence. Le montant de l’amende est pour le moment inconnu car elle doit attendre de recevoir la contravention à son domicile. L’amende forfaitaire ne devrait pas excéder 17 euros et elle assure qu’elle la réglera dès sa réception.
« Je suis bien obligée !
Sinon l’amende sera majorée et finira en prélèvement automatique sur mon compte ».
Sa mère avait, dans le passé payé plus de 1000 euros pour un défaut de stationnement à cause des pénalités de retard.
Pour l’instant, aucune étude ne démontre l’efficacité de la démarche de désengorgement des rues parisiennes d’Anne Hidalgo. Reste à savoir si les automobilistes seront aptes à honorer les paiements excessifs des parcmètres de la Ville de Paris.