Sur la base de quelle étude d'impact le Premier Ministre apposerait-il sa signature au bas du projet définitif de fermeture des voies sur berges par la Mairie de Paris ?
Dans une lettre du 10 juillet 2012, le Premier Ministre autorise la poursuite du projet de réaménagement des berges de Seine voulu par la Mairie de Paris.
Dans une lettre du 13 septembre 2012, le sénateur et président du groupe Centre et Indépendants au Conseil de Paris considère que "les éléments nouveaux et les études complémentaires" sur lesquels les Premier Ministre s'est appuyé pour prendre sa décision font défaut aux élus parisiens. Le Maire de Paris a également été fait destinataire d'une copie de la lettre.
La décision du Premier Ministre de permettre à la Mairie de Paris de poursuivre son projet de fermeture à la circulation automobile des voies sur berges procède d'une "décision idéologique (...) de guerre aux automobilistes" : il y aurait toujours une étude d'impact à mener sur le risque de report de la circulation.
Selon les élus du groupe Centre et Indépendants, l'aménagement des voies sur berges autorisé par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault quelques mois après que le précédent Premier Ministre François Fillon ait porté un coup d'arrêt au projet de la Mairie de Paris avec Ports Autonomes de Paris, provoquerait "l'asphyxie de l'économie" à Paris et en petite couronne, avec des maires des communes proches se disant "inquiets" de la décision qui empêcherait les artisans, dans le bâtiment notamment, d'accéder facilement à bord de leurs camionnettes à leurs chantiers situés dans la capitale.
Si Yves Pozzo di Borgo considère qu'il n'est pas absurde de lutter contre le diésel et de vouloir pour les Parisiens un environnement moins pollué, il "ne peut pas empêcher les gens d'aller travailler" en voiture. Il demande de "traiter les problèmes dans l'ordre".
Attendant les éléments dont dispose le Premier Ministre fournis par le Maire de Paris, les élus du Centre et Indépendants considèrent qu'une étude d'impact "serait de toute façon négative".
Le Premier Ministre détient la clé : sa signature est nécessaire pour toutes les décisions relatif à l'avenir des voies sur berges.
Dans une lettre du 13 septembre 2012, le sénateur et président du groupe Centre et Indépendants au Conseil de Paris considère que "les éléments nouveaux et les études complémentaires" sur lesquels les Premier Ministre s'est appuyé pour prendre sa décision font défaut aux élus parisiens. Le Maire de Paris a également été fait destinataire d'une copie de la lettre.
La décision du Premier Ministre de permettre à la Mairie de Paris de poursuivre son projet de fermeture à la circulation automobile des voies sur berges procède d'une "décision idéologique (...) de guerre aux automobilistes" : il y aurait toujours une étude d'impact à mener sur le risque de report de la circulation.
Selon les élus du groupe Centre et Indépendants, l'aménagement des voies sur berges autorisé par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault quelques mois après que le précédent Premier Ministre François Fillon ait porté un coup d'arrêt au projet de la Mairie de Paris avec Ports Autonomes de Paris, provoquerait "l'asphyxie de l'économie" à Paris et en petite couronne, avec des maires des communes proches se disant "inquiets" de la décision qui empêcherait les artisans, dans le bâtiment notamment, d'accéder facilement à bord de leurs camionnettes à leurs chantiers situés dans la capitale.
Si Yves Pozzo di Borgo considère qu'il n'est pas absurde de lutter contre le diésel et de vouloir pour les Parisiens un environnement moins pollué, il "ne peut pas empêcher les gens d'aller travailler" en voiture. Il demande de "traiter les problèmes dans l'ordre".
Attendant les éléments dont dispose le Premier Ministre fournis par le Maire de Paris, les élus du Centre et Indépendants considèrent qu'une étude d'impact "serait de toute façon négative".
Le Premier Ministre détient la clé : sa signature est nécessaire pour toutes les décisions relatif à l'avenir des voies sur berges.
Les voies sur berges de Seine dans le 7e arrondissement.
Lettre de Yves Pozzo di Borgo au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault
MAIRIE DE PARIS
Yves POZZO di BORGO
Sénateur
Conseiller de Paris
Président du groupe Centre et Indépendants
Paris, le 13 septembre 2012
Monsieur le Premier Ministre,
Dans un courrier, daté du 10 juillet 2012, vous avez autorisé la poursuite du projet de réaménagement des berges de Seine dans la capitale initié par le Maire de Paris.
A la suite des recommandations et des réserves du rapport de l’enquête publique, votre prédécesseur en avait suspendu la réalisation, considérant la nécessité d’évaluer plus en profondeur les différents impacts de ce projet.
Il nous semble que les enjeux de dynamisme économique et de mobilité à l’échelle francilienne ne sont pas compatibles avec les conséquences que laisse supposer le réaménagement des voies sur berges tel que proposé par la Ville de Paris.
Les voies sur berges constituent un axe stratégique d’entrée et de sortie de la capitale et revêtent à ce titre une dimension métropolitaine qui n’est pas suffisamment prise en compte dans le projet en question. Or, la fluidité est à la fois une condition essentielle de la croissance en Ile-de-France (région moteur de notre pays) et un élément nécessaire pour bâtir le Grand Paris. En l’état actuel des réseaux de transports en commun et du trafic routier, ce projet parisien apparaît difficilement conciliable avec ces préoccupations majeures.
Je m’interroge sur votre décision. C’est la raison pour laquelle je vous écris, sachant que de nombreux élus locaux ainsi que leurs administrés partagent ces inquiétudes légitimes.
Le projet de réaménagement des berges de Seine est fondé sur l’engagement préalable du Maire de Paris d’une « offre de transports alternative et simultanée ». Ainsi le Plan de Déplacement de Paris de 2007 indiquait que ce projet ne serait envisagé « qu’une fois que l’offre de transports en commun serait suffisante pour supporter le report de trafic ». Or, il ne semble pas que cette condition soit remplie à ce jour. Quatre mille véhicules franciliens empruntent les voies express aux heures de pointe. C’est précisément dans ces périodes journalières de pic de fréquentation que se posent les questions de capacité d’absorption et de possibilité de report de trafic.
Dans ce sens, le Président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, dans un courrier au Maire de Paris, daté du 6 décembre 2011, recommandait une attention particulière sur ce point : « les capacités d’absorption des reports vers les infrastructures routières et les lignes de transports en commun sont à analyser finement dans la suite des études ». Il ajoutait : « en termes de trafic automobile, le report sur les quais hauts et sur le boulevard doit être bien mesuré ».
Dans son avis Paris Métropole signifiait également « qu’il est important que des alternatives en matière de déplacement soient mises en œuvre et préparées conjointement à d’éventuelles restrictions d’usages ».
Le Commissaire enquêteur, lui aussi, dans sa recommandation n°2, a souligné la nécessité de « renforcer dans les plus brefs délais » l’offre de service des transports collectifs.
Dans votre courrier, daté du 10 juillet 2012, vous indiquiez que les éléments qui vous ont été transmis par le Maire de Paris et les échanges entre les services de la Ville et ceux de l’Etat vous ont permis de lever les réserves qui avaient été émises. Ces données et expertises n’ont pas été soumises aux élus de Paris et manquent à notre connaissance. J’ai également transmis une demande d’information au Maire de Paris à ce sujet pour en apprécier la nature.
C’est la raison pour laquelle je souhaiterais que vous nous communiquiez les éléments nouveaux et les études complémentaires qui vous sont parvenus à la date du 10 juillet 2012 pour estimer que ces obstacles soient susceptibles d’être levés.
Dans un contexte économique qui réclame d’optimiser les conditions de la croissance, compte tenu du poids de la Région capitale dans notre économie nationale, conformément à la logique du Grand Paris, il apparaît vital de préserver des conditions de circulation attractives.
Je ne doute pas que nous partageons ces préoccupations, ainsi que la volonté commune de garantir des critères objectifs sur ce dossier d’enjeu métropolitain.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Yves POZZO di BORGO.
Monsieur Jean-Marc AYRAULT
Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 PARIS.
Yves POZZO di BORGO
Sénateur
Conseiller de Paris
Président du groupe Centre et Indépendants
Paris, le 13 septembre 2012
Monsieur le Premier Ministre,
Dans un courrier, daté du 10 juillet 2012, vous avez autorisé la poursuite du projet de réaménagement des berges de Seine dans la capitale initié par le Maire de Paris.
A la suite des recommandations et des réserves du rapport de l’enquête publique, votre prédécesseur en avait suspendu la réalisation, considérant la nécessité d’évaluer plus en profondeur les différents impacts de ce projet.
Il nous semble que les enjeux de dynamisme économique et de mobilité à l’échelle francilienne ne sont pas compatibles avec les conséquences que laisse supposer le réaménagement des voies sur berges tel que proposé par la Ville de Paris.
Les voies sur berges constituent un axe stratégique d’entrée et de sortie de la capitale et revêtent à ce titre une dimension métropolitaine qui n’est pas suffisamment prise en compte dans le projet en question. Or, la fluidité est à la fois une condition essentielle de la croissance en Ile-de-France (région moteur de notre pays) et un élément nécessaire pour bâtir le Grand Paris. En l’état actuel des réseaux de transports en commun et du trafic routier, ce projet parisien apparaît difficilement conciliable avec ces préoccupations majeures.
Je m’interroge sur votre décision. C’est la raison pour laquelle je vous écris, sachant que de nombreux élus locaux ainsi que leurs administrés partagent ces inquiétudes légitimes.
Le projet de réaménagement des berges de Seine est fondé sur l’engagement préalable du Maire de Paris d’une « offre de transports alternative et simultanée ». Ainsi le Plan de Déplacement de Paris de 2007 indiquait que ce projet ne serait envisagé « qu’une fois que l’offre de transports en commun serait suffisante pour supporter le report de trafic ». Or, il ne semble pas que cette condition soit remplie à ce jour. Quatre mille véhicules franciliens empruntent les voies express aux heures de pointe. C’est précisément dans ces périodes journalières de pic de fréquentation que se posent les questions de capacité d’absorption et de possibilité de report de trafic.
Dans ce sens, le Président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, dans un courrier au Maire de Paris, daté du 6 décembre 2011, recommandait une attention particulière sur ce point : « les capacités d’absorption des reports vers les infrastructures routières et les lignes de transports en commun sont à analyser finement dans la suite des études ». Il ajoutait : « en termes de trafic automobile, le report sur les quais hauts et sur le boulevard doit être bien mesuré ».
Dans son avis Paris Métropole signifiait également « qu’il est important que des alternatives en matière de déplacement soient mises en œuvre et préparées conjointement à d’éventuelles restrictions d’usages ».
Le Commissaire enquêteur, lui aussi, dans sa recommandation n°2, a souligné la nécessité de « renforcer dans les plus brefs délais » l’offre de service des transports collectifs.
Dans votre courrier, daté du 10 juillet 2012, vous indiquiez que les éléments qui vous ont été transmis par le Maire de Paris et les échanges entre les services de la Ville et ceux de l’Etat vous ont permis de lever les réserves qui avaient été émises. Ces données et expertises n’ont pas été soumises aux élus de Paris et manquent à notre connaissance. J’ai également transmis une demande d’information au Maire de Paris à ce sujet pour en apprécier la nature.
C’est la raison pour laquelle je souhaiterais que vous nous communiquiez les éléments nouveaux et les études complémentaires qui vous sont parvenus à la date du 10 juillet 2012 pour estimer que ces obstacles soient susceptibles d’être levés.
Dans un contexte économique qui réclame d’optimiser les conditions de la croissance, compte tenu du poids de la Région capitale dans notre économie nationale, conformément à la logique du Grand Paris, il apparaît vital de préserver des conditions de circulation attractives.
Je ne doute pas que nous partageons ces préoccupations, ainsi que la volonté commune de garantir des critères objectifs sur ce dossier d’enjeu métropolitain.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Yves POZZO di BORGO.
Monsieur Jean-Marc AYRAULT
Premier Ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 PARIS.
Plus d'infos
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- 13 août 2012 : Aménagement des berges de Seine : le tribunal administratif rejette la requête en référé.
- 27 février 2012 : Aménagement des berges de Seine : 5 futures îles au Port du Gros Caillou.
- 24 février 2012 : Le Port Autonome de Paris doit verser à l'Etat 8 073 000 euros.
- 23 janvier 2012 : Voies sur berges : la réponse du berger à la bergère.
- 2 décembre 2011 : Les voies sur berges ne passent pas.
- 30 novembre 2011 : Voies sur berges, soutien au théâtre privé et cantines scolaires au conseil du 8e.
- 11 juillet 2011 : Aménagement des berges de Seine : pour ou contre ?
- 11 juillet 2011 : L’arrondissement où personne ne peut aller voir le commissaire enquêteur.
- 9 novembre 2010 : Concertation sur le projet des voies sur berge dans le 1er arrondissement.
- 9 novembre 2010 : Concertation sur le projet des voies sur berge dans le 5e arrondissement.
- 27 septembre 2010 : Réunion publique sur le projet des voies sur berges.
- 5 août 2010 : Paris Plage : la lointaine cousine des (futures) voies sur berges ?
- 16 juillet 2010 : La petite bourde des conseillers de Jean-Pierre Lecoq.
- 15 juin 2010 : Voies sur berges : Rachida Dati mène le débat.
- 15 juin 2010 : Les voies sur berges non prioritaires pour les habitants du 7ème.
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