Depuis le début du tournage le 5 juillet, entre pluies et éclaircies, les équipes du réalisateur américain Woody Allen parcourent inlassablement les quartiers de la capitale : la République, les Invalides, Mouffetard, Place Dauphine, Palais Royal, Saint-Ouen, et bientôt Montmartre. Avec une contrainte : éviter la presse et les paparazzi grâce à un tempo le plus discret possible.
Cette fois-ci, aucune affiche. Pas même le fameux nom de code « WASP » pour « Woody Allen Summer Project » (ndlr : Projet d’Eté de Woody Allen). Un clin d’œil aux « White and Anglo-Saxon Protestant », les premiers colons blancs d’origine européenne ayant émigré en Amérique (y compris des Allemands bannis pendant les guerres de religion), dont la pensée et le mode de vie deviennent majoritaires aux Etats-Unis ; la communauté adverse d’un autre groupe important de colons blancs, les catholiques irlandais, et plus tard, des défenseurs des droits civiques des afro-américains.
Cette fois-ci, aucune affiche. Pas même le fameux nom de code « WASP » pour « Woody Allen Summer Project » (ndlr : Projet d’Eté de Woody Allen). Un clin d’œil aux « White and Anglo-Saxon Protestant », les premiers colons blancs d’origine européenne ayant émigré en Amérique (y compris des Allemands bannis pendant les guerres de religion), dont la pensée et le mode de vie deviennent majoritaires aux Etats-Unis ; la communauté adverse d’un autre groupe important de colons blancs, les catholiques irlandais, et plus tard, des défenseurs des droits civiques des afro-américains.
Un projecteur d'une puissance de 18000 Watts éclaire la scène
Ecrit et réalisé par Woody Allen, « Midnight in Paris » (ndlr : Minuit à Paris) est produit par les soutiens traditionnels du cinéaste, Letty Aronson, Stephen Tenenbaum et Gareth Wiley, coproduit et réalisé par des producteurs français et américains, et distribué par une société européenne de distribution cinématographique et de service à la production indépendante. Le film raconte l'histoire d'une famille américaine qui se rend pour affaires dans la France des années 1920 et dont la vie se trouve bouleversée par ce voyage. Surtout dans celle du couple, un thème cher à Woody Allen.
4 ans après son premier projet, le vœu du réalisateur est exaucé grâce au crédit d’impôt international. Une mesure votée à l’Assemblée nationale en décembre 2008 et publiée au Journal Officiel en décembre 2009, pour attirer en France des productions étrangères. Woody Allen avait hâte de tourner un film à Paris : « Ca a toujours été une expérience formidable de visiter cette ville. Paris est une des plus belles villes du monde, et je sais que ça sera un endroit merveilleux où travailler » disait-il en 2006.
4 ans après son premier projet, le vœu du réalisateur est exaucé grâce au crédit d’impôt international. Une mesure votée à l’Assemblée nationale en décembre 2008 et publiée au Journal Officiel en décembre 2009, pour attirer en France des productions étrangères. Woody Allen avait hâte de tourner un film à Paris : « Ca a toujours été une expérience formidable de visiter cette ville. Paris est une des plus belles villes du monde, et je sais que ça sera un endroit merveilleux où travailler » disait-il en 2006.
Gad Elmaleh est à l'action au premier étage
La rue du Louvre reste libre d'accès pendant le tournage
Grâce aux renseignements d’un concierge d’immeuble, Paris Tribune est sur le qui-vive depuis le 4 août : des places de parking viennent d’être réservées pour un événement important dans la rue de l’Oratoire et dans la rue Saint-Honoré, de part et d’autre de la rue du Louvre. Le futur lieu du tournage de la 41ème comédie du plus européen des réalisateurs américains. Un membre de l’équipe lâche que le tournage a lieu le 6 août dans la soirée. Une fausse info.
Les équipes sont au complet depuis le matin du 6 août. Un charriot pour les boissons, les croissants et autres snacks, petits sandwichs à grignoter, trône sur le trottoir. Un immense projecteur de 18000 Watts éclaire le 1er étage du 18 rue du Louvre, dont les fenêtres sont obstruées en partie par des plastiques noirs opaques. Les équipes assurent : chacun sait ce qu’il doit faire, et le fait de façon dépassionnée, tranquille, un brin détendu. Le job se fait dans le plus grand calme, la marque de fabrique des tournages de Woody Allen.
Il arrive à 9h36 dans une voiture blanche. Chemise blanche à manches longues, bob de couleur beige posé nonchalamment sur la tête, assorti au jean en velours de même teinte. Tout va ensuite très vite, sans précipitation.
Les équipes sont au complet depuis le matin du 6 août. Un charriot pour les boissons, les croissants et autres snacks, petits sandwichs à grignoter, trône sur le trottoir. Un immense projecteur de 18000 Watts éclaire le 1er étage du 18 rue du Louvre, dont les fenêtres sont obstruées en partie par des plastiques noirs opaques. Les équipes assurent : chacun sait ce qu’il doit faire, et le fait de façon dépassionnée, tranquille, un brin détendu. Le job se fait dans le plus grand calme, la marque de fabrique des tournages de Woody Allen.
Il arrive à 9h36 dans une voiture blanche. Chemise blanche à manches longues, bob de couleur beige posé nonchalamment sur la tête, assorti au jean en velours de même teinte. Tout va ensuite très vite, sans précipitation.
Woody Allen explique la scène à Kurt Fuller
A 9h48, Gad Elmaleh arrive sur les lieux. Il ne peut dissimuler une légère appréhension pour ce premier rôle américain. Vêtu d’un costume gris, il s’engouffre dans l’immeuble où il rejoint Woody Allen. Le premier tournage a lieu à l’intérieur, sans que depuis la rue, rien ne laisse imaginer ce qui se passe. Des vêtements tout propres sont livrés.
A 10h17, l’acteur américain Kurt Fuller fait ses ultimes repérages. L’Inspecteur Barton dans la saison 2 de « Desperate Housewives » en 2006 et Walter Ribbon dans « À la recherche du bonheur » en 2007, c’est lui. « One shot ! » lui débite en anglais un assistant (ndlr : une seule prise de vue) en le mettant au courant de la scène. Des sandwichs baguette jambon-beurre circulent.
A 11h07, Woody Allen est de nouveau visible. Le directeur de la photographie, son assistant, les éclairagistes, les preneurs de son, les cadreurs et les machinistes s'activent. L’abri de bus et le banc d’à côté sont transformés en salle annexe pour les accessoires, le matériel, et en cabine de maquillage. La lourde caméra s’installe, de même que le moniteur de contrôle, placé dans un renfoncement du mur.
A 11h27, Woody Allen indique à Kurt Fuller ce qu’il attend de lui. L’explication dure moins d’une minute.
A 11h29, le deuxième tournage, dans la rue, commence. L’acteur, un petit bout de papier dans les mains, marche et s’arrête devant le numéro 18 de la rue du Louvre, l’adresse du détective Duluc. Plan de la caméra sur l’enseigne. Deux figurantes passent. L’une d'elles porte un cactus dans un petit pot.
Les passants finissent par remarquer quelque chose mais, bloqués sur le trottoir d’en face, ne peuvent bien voir la scène. Des automobilistes, attentifs à ce qui se passent autour d’eux, ralentissent. Les bus font de même. Les passagers ébahis assistent au tournage en direct, sans savoir de quoi il s’agit. Aux premières loges, Paris Tribune ne perd pas une miette.
A 10h17, l’acteur américain Kurt Fuller fait ses ultimes repérages. L’Inspecteur Barton dans la saison 2 de « Desperate Housewives » en 2006 et Walter Ribbon dans « À la recherche du bonheur » en 2007, c’est lui. « One shot ! » lui débite en anglais un assistant (ndlr : une seule prise de vue) en le mettant au courant de la scène. Des sandwichs baguette jambon-beurre circulent.
A 11h07, Woody Allen est de nouveau visible. Le directeur de la photographie, son assistant, les éclairagistes, les preneurs de son, les cadreurs et les machinistes s'activent. L’abri de bus et le banc d’à côté sont transformés en salle annexe pour les accessoires, le matériel, et en cabine de maquillage. La lourde caméra s’installe, de même que le moniteur de contrôle, placé dans un renfoncement du mur.
A 11h27, Woody Allen indique à Kurt Fuller ce qu’il attend de lui. L’explication dure moins d’une minute.
A 11h29, le deuxième tournage, dans la rue, commence. L’acteur, un petit bout de papier dans les mains, marche et s’arrête devant le numéro 18 de la rue du Louvre, l’adresse du détective Duluc. Plan de la caméra sur l’enseigne. Deux figurantes passent. L’une d'elles porte un cactus dans un petit pot.
Les passants finissent par remarquer quelque chose mais, bloqués sur le trottoir d’en face, ne peuvent bien voir la scène. Des automobilistes, attentifs à ce qui se passent autour d’eux, ralentissent. Les bus font de même. Les passagers ébahis assistent au tournage en direct, sans savoir de quoi il s’agit. Aux premières loges, Paris Tribune ne perd pas une miette.
Devant son moniteur, Woody Allen contrôle les prises de vue
A 11h33, le tournage se termine après 3 prises. Woody Allen s’éloigne et monte dans une voiture blanche. Moins de 2 heures se sont écoulées entre l'arrivée du réalisateur et la fin du tournage.
Le matériel est démonté en un temps record : à 11h51, il n’y a plus aucune trace de ce qui vient de se passer. Les équipes sont attendues à déjeuner place de la Concorde. A 14h30, un bus les emmène à Giverny, lieu du prochain tournage, à 75 km de la capitale.
Le clap final est prévu autour du 20 août.
Le matériel est démonté en un temps record : à 11h51, il n’y a plus aucune trace de ce qui vient de se passer. Les équipes sont attendues à déjeuner place de la Concorde. A 14h30, un bus les emmène à Giverny, lieu du prochain tournage, à 75 km de la capitale.
Le clap final est prévu autour du 20 août.