La position de la Maire de Paris vient de changer depuis la campagne des élections municipales 2014 où il n'était pas envisageable, pour des questions notamment budgétaires, d'y penser : hier d'ordre budgétaire, l'explication devient aujourd'hui plutôt politique.
Suite aux attentats à Paris, suite au changement de statut de Paris sous la présidence de François Hollande, suite à l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, les choses évoluent.
La Loi de Programmation des Finances publiques 2018-2022 et la contractualisation entre l’Etat et la commune sont passées par là : l'Etat demande que la Ville de Paris limite ses dépenses réelles de fonctionnement alors que jusque-là, la dotation globale de fonctionnement (DGF) était la principale dotation de fonctionnement de l'État aux collectivités territoriales.
"Personnellement, je pense qu'il faut que les choses soient plus claires dans la relation avec l'Etat, plus clair au sens de la répartition des compétences, et que nous soyons en mesure s'il faut aller vers une police parisienne. Je n'y suis pas du tout opposée, mais alors pas du tout opposée. Tout comme je ne suis pas opposée, du tout, à l'armement d'une police parisienne ; ça c'est ma conviction profonde au moment où je vous parle".
Anne Hidalgo, point presse avant le début du conseil de Paris de juillet 2018.
Après le transfert d'agents de la Préfecture de police de Paris à la Ville de Paris, l'Hôtel de Ville obtiendra-t-il de l'Etat que le budget de la Préfecture de police de Paris pour assurer la sécurité de Paris soit lui-aussi transféré à la Ville de Paris ? A suivre.
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En photo : Policière municipale en sécurisation lors de la Gay Pride de Toulouse 2014 © Pablo Tupin-Noriega CC-BY SA 4.0