CARTOGRAPHIE ET STATISTIQUES : "les données ne sont jamais données !" Toute donnée géolocalisée est mesurée et construite pour être transmise... de l'intérêt de faire des cartes à partir des statistiques territoriales pour exprimer la répartition spatiale de la variable que l'on mesure (où est la population ? où sont les activités?...), puis de donner à voir les différentes cartes qui ont été produites ; évoquer les techniques géo-statistiques qui se sont développées et les remarquables avancées récentes (cartes interactives, cartes dynamiques).

  Le point avec  Christophe Terrier, acteur majeur du partage de l'information pour un suivi particulièrement riche et méthodique de l'actualité cartographique, observatoire indispensable de nos actualités. Des cartes sur papier aux trésors accessibles librement en ligne sur les sites de la statistique publique (INSEE et autres ministères).

Christophe Terrier a publié en 2006 une étude sur la présence réelle des populations de tous les départements français où il a montré qu'il peut exister une très grande différence entre la "population officielle" et la réalité concrète, ce qui a de lourdes conséquences économiques (services, approvisionnement en nourriture et en médicaments, problèmes de transports, etc.). On doit donc prendre en compte L'économie présentielle et non l'économie résidentielle. Le nombre de touristes étrangers, estimé à 75 millions par an, est supérieur à la population française. Mais les arrivées de ces visiteurs s’étalent sur 365 jours, et ils ne séjournent pas tous ensemble en France. La pointe journalière, atteinte en été, est d’un peu moins de 4 millions de touristes étrangers en France métropolitaine. Dans le même temps, environ un million de Français sont en voyage à l’étranger : la surpopulation induite par le tourisme n’excède donc jamais 3 millions de personnes.

Jasmine Desclaux-Salachas est vice-présidente du CFC (Comité Français de Cartographie) et présidente de la commission "Cartographie et Communication ". Elle assure depuis 1982 des formations permanentes à l’intégration des nouvelles technologies et des nouveaux outils de la cartographie, afin d’assurer au fil des années un travail de qualité pour une production cartographique au service de l’information, développée et diffusée dans le cadre de multiples collaborations.

"C’est une belle occasion de partager son expérience de la cartographie de terrain, souvent dans des conditions peu évidentes, parce qu’il faut reconstruire une cartographie exhaustive des lieux, à partir de ce que l’on voit aujourd’hui - il faut donc interpréter et démontrer par des mesures d’observations ciblées... pour une lecture du passé toujours nécessaire à la lecture de l’actualité."