Le poids de l’Histoire

Le poids de l’actualité
Richard Prasquier, président du CRIF, revisite dans son discours « les pages les plus sombres de l’Histoire de France », en les raccordant à l’actualité brûlante, à savoir l’assassinat d’Ilan Halimi en 2007 réactualisé dans les mémoires par le controversé procès Fofana. « Le préjugé antisémite est de nouveau présent dans nos cités » déclare t-il, comme une mise en garde. « Pendant l’occupation, les indifférents sont devenus des criminels » continue t-il, quelque peu emporté par l’émotion.
Sans survoler l’ignominie de la persécution des juifs en France, qu’elle a elle-même vécue en tant que rescapée d’Auschwitz, Simone Veil rend hommage à « la mobilisation d’une large partie de la population française pour protéger des juifs ». Elle rappelle que la France est le pays d’Europe de l’Ouest où le pourcentage de juifs déportés a été le plus faible, avec le Danemark. i[« Ne renions pas notre pays, ne stigmatisons pas toute une population. […] Laisser dire que les français n’ont pas assumé ce qui s’est passé, je ne peux pas le supporter »]i conclut-elle.

Le poids des « Justes »
Tout au long de la cérémonie, le travail de mémoire s’attache donc à faire le lien avec l’actualité de la communauté juive en France, tout en rappelant, à l’instar de Mme Veil, le besoin d’un regard apaisé et réconciliateur sur notre Histoire commune.

