Un grand bureau pour Dominique de Villepin et une grande salle, bientôt une 2e, accueillant des rangées de tables et des ordinateurs alignés comme des petits soldats. L'équipe est jeune, composée de bénévoles, étudiants et jeunes travailleurs. Pour que le poste de commandement tourne à plein régime et qu'il y ait constamment du monde au travail, les rotations s'organisent, par groupe de 30 personnes. La formation politique dispose de 4 correspondants par département, y compris en outre-mer, à l'exception pour le moment de 7 collectivités ultra-marines.
Avec 8 minutes de retard et l'air solennel, Dominique de Villepin s'avance vers le pupitre où l'attend le discours déposé par Brigitte Girardin sa directrice de campagne, secrétaire générale de République solidaire, ancienne ministre UMP, déléguée à la Coopération, au Développement et à la Francophonie (2005-2007) et ministre de l'outre-mer (2002-2005). Le candidat Villepin transforme l'inauguration de son "PC de campagne" en une critique de la politique menée par Nicolas Sarkozy depuis 2007 sur fond de perte du triple A de la France (ndlr : par l'agence Standard and Poor's).
Eludant la présentation de son équipe de campagne, il indique le site internet de campagne mis en ligne le matin même et commence son discours d'une voix grave : "je suis aujourd'hui candidat parce qu'à mon sens la situation l'exige. Je veux le dire, je n'aurais jamais été candidat si le bilan de Nicolas Sarkozy avait été un bon bilan et s'il avait été fidèle au redressement engagé avant 2007."
Le ton est donné. Il ne le quittera pas pendant 20 minutes : la dégradation de la dette signifie pour l'ancien Premier ministre l'échec du quinquennat, l'échec de la méthode de Nicolas Sarkozy et signe la fragilisation de la France. "Ma conviction c'est que la dégradation doit sonner le réveil politique" affirme-t-il en soulignant avoir été "entre 2005 et 2007 le premier Premier ministre à agir sur la dette" et "le seul dirigeant français à avoir engagé un effort structurel sur les déficits en 40 ans, depuis que la France accumule les déficits, depuis 1974."
> Vidéo : extrait du discours du candidat Villepin.
Dominique de Villepin semble avoir acquis une certitude : les Français voteront, selon lui du fait de la crise économique, pour un autre président que l'actuel hôte de l'Elysée. Il espère bien que ce sera lui.
> Vidéo : extrait des interviews du candidat Villepin à l'issue du discours.
- 13 février 2012 : Combien de candidats au 1er tour de l'élection présidentielle ?
Paris Tribune Indiscrétions:
- 13 février 2012 : Election présidentielle : la QPC de Marine Le Pen étudiée le 16 février, réponse avant le 22 février.
- 9 février 2012 : 11 000 euros pour obtenir 500 signatures.
- 1er février 2012 : Collecte de 500 promesses de signatures : le délai est rallongé de 7 jours.
- Article du 20 janvier 2012 : Dominique de Villepin face à Nicolas Sarkozy.
- Paris Tribune Indiscrétions le 22 septembre 2011 : Dominique de Villepin passe la main à Jean-Pierre Grand.
- 28 octobre 2009 : Quand Villepin prend goût au combat.