Pauline Veron, adjointe au maire du 9e arrondissement chargée de l'Urbanisme et de l'Habitat, défend le maintien de l’accueil de nuit. Elle ne manque pas de souligner le "rôle social de cet accueil de nuit" et affirme que "le travail doit être pérennisé". La majorité propose que le maire de Paris saisisse le préfet de Paris pour pérenniser la structure.
L’opposition ne manque pas l’occasion d’exprimer son refus. L’accueil, géré par l’association Emmaüs, ne serait devenue qu’une "sorte de squatt où l’insalubrité règne", un "no mans land" où "des personnes refusent d’aller". Et propose de voter contre le vœu proposé.
Jacques Bravo, maire du 9e arrondissement, réaffirme l'objectif social malgré des moyens peu suffisants car il "n’accepte pas que des gens vivent dans la rue."
L’opposition d'arrondissement, au début d’accord sur le principe d'un accueil de nuit, refuse de voir s'inscrire dans la durée ce local. Ce serait "une sorte de ghetto rue Bleue" explique Jean-Jacques Poupart. L'opposition reproche de plus au maire d'avoir "travestie la réalité" d'un accueil temporaire, le voeu ici présenté voulant le maintenir dans la durée.
La population qui passe dans cet accueil vient des quatre coins de Paris. 50% des personnes sont envoyées par le 115 l’autre moitié sont des maraudes locales.
Il semble que ce vœu ne remet pas en cause l'ouverture de la crèche mais le conseil d'arrondissement n'aborde pas le sujet.
Mais alors qu'elle sera la place de la crèche qui avait été prévu au départ et pour laquelle les locaux avaient été acheté ? La question reste ouverte.
Au moment du vote, le vœux est adopté avec 3 élus de l’opposition qui ne prennent pas part au vote. Au grand étonnement de tous.
