Parmi les délibérations examinées par les élus lors du conseil de juin, un projet met en lumière le paradoxe du maintien des petits commerçants avec l’éviction des commerces non alimentaires des marchés couverts dans la capitale.
L’agrandissement de la supérette en dépit du retoucheur
La conseillère d'arrondissement explique que le marché comporte trois petits commerces, un primeur, un retoucheur et une supérette. La supérette demande une prolongation de huit mois pour pouvoir réaliser ses projets, en vue de la "réanimation du marché et des commerçants".
Pour le maire François Lebel (UMP), il y a "une nouvelle disposition, celle d’éjecter le retoucheur". "Il s’agit d’une demande technique, les services de la ville étant un peu lents", précise l’adjointe. "La supérette voulait même payer le retoucheur pour qu’il parte !" s’exclame le maire.
Le projet de délibération est mis au vote consultatif des élus : tous sont favorables, excepté Arnaud Maggiar (sans étiquette), conseiller associé aux anciens combattants et correspondant défense qui préfère s’abstenir.

Une volonté de maintien des petits commerçants bancale
François Lebel précise que le règlement de Paris prévoit uniquement l’implantation de commerces de bouches dans les marchés. "Si un local est vide, on le donne à quelqu’un !" s’exclame la conseillère de l'opposition d'arrondissement Heidi Rançon-Clavenel (PS). "C’est une erreur" rétorque le maire. Arnaud Maggiar intervient pour demander si sur le plan juridique, il s’agit d’une location de bien public à fin commercial.
Réponse affirmative de l’édile ; le conseiller fait remarquer que ce point n’est pas évoqué dans la délibération.
Articles :
- 25 juin 2010 : Marché Treilhard : terrain miné.
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