
La mère et la fille, interprétées par Shahraz en châle ou non, une comédienne d'origine iranienne, découvrent alors la dure réalité de l'extérieur : l'accueil difficile de certains européens, leur imposant de rester reclus dans des camps de rétention. Le passage qui a d'ailleurs le plus surpris les spectateurs les plus jeunes venus en groupe d'un lycée de Sèvres : « Ca marque de voir comment des étrangers sont accueillis alors qu'ils ne demandent qu 'un peu de chaleur. On se rend compte de ce que vivent ces étrangers en demande d'asile une fois à leur place ».
Tout cela dans une comédie ? Une idée farfelue qui permet de comprendre un message difficile, l'exil, et de susciter des échanges avec le public à la fin du spectacle.
« Même si on n'a pas vécu ces difficultés, on est touché par ces œuvres portant l'étendard de la liberté : on est humain » souligne Sophie Poinsot, chargée du développement de l'association. Cette forte volonté de liberté s'affirme par chacune des17 œuvres du festival, des initiatives personnelles des comédiens.
Les femmes ont su exprimer la douleur de la discrimination. Anna Cortis, partenaire de Shahraz d'origine anglo-saxonne confirme: « Nous avons uni nos connaissances et nos ressentis en proposant cette histoire. Notre coopération s'est très facilement mise en œuvre, ce qui nous espérons, se voit lorsque nous jouons ».