Son objet : encadrer l’évolution des loyers dans les zones géographiques où le Gouvernement considère que « des tensions anormales du marché locatif sont constatées ».
Son étendue : une quarantaine d’agglomérations, en métropole et outre-mer dont Paris et des communes de l’Ile de France.
Son effet : lors d’une relocation ou lors d’un renouvellement du bail, les loyers ne pourront plus excéder le dernier loyer appliqué, revalorisé sur la base de l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL).
Pour les propriétaires qui souhaitent rénover leur logement afin d’améliorer les conditions de vie de leur locataire, ou pour ceux qui pratiquent des loyers manifestement inférieurs au prix du marché, des possibilités d'adaptation de la règle sont prévues mais ne seront connues qu’après la publication du texte.
L’inquiétude des propriétaires bailleurs
Autant dire que de très nombreux propriétaires de biens immobiliers à Paris sont atteints par ces dispositions et que les classes moyennes laborieuses qui ont placé leur argent en valeur pierre sont concernées.
Or, non seulement les impôts sur l’immobilier progressent mais le blocage des loyers annoncés va figer le marché, avoir de l’impact sur les prix de vente et le nombre de transactions mais aussi diminuer les recettes locatives d’où l’inquiétude des propriétaires bailleurs.
Blocage des loyers : est-ce conforme au droit européen ?
par Cabinet Ducrey, Avocats à Paris.
(1) Arrêt de chambre, non définitif1, rendu le 12 juin 2012 dans l’affaire Lindheim et autres c. Norvège (requêtes nos 13221/08 et 2139/10).
Articles :
- 2 août 2012 : Henri Guaino dénonce le blocage des loyers.
- 2 août 2012 : L’encadrement des loyers d’habitation est effectif depuis le 1er août 2012 et dépend de l’évolution d’un indice de l’INSEE.
- 31 mai 2012 : L’encadrement des loyers : la fausse bonne idée, selon Jérôme Dubus.
