
A 17h45, Les professionnels entrent en scène pour délivrer la jolie Claudia, prisonnière de Jesus Raza. Après cascades mirobolantes, rencontres périlleuses de bandits et arrivée chez l’ennemi mexicain, on comprend que l’actrice tant attendue ne va pas tarder à nous lancer son regard sombre et pénétrant. Mais le réalisateur devine que l’on attend la belle diva et joue avec notre impatience en installant un suspense trépignant. Finalement, elle apparait au bout de plus d’une heure de film, dans une scène où elle ne dit mot, mais son jeu est parfait. Au retour du voyage dans le désert, elle ne brille néanmoins pas par son interprétation et son accent français fausse légèrement le ton de la production américaine de Richard Brooks.
On retrouve avec plaisir l’époque où les chevaux allaient aussi vite que les trains et on redécouvre les images saccadées des anciennes pellicules sur grand écran. Répliques bien ciselées, humour et retournements coup sur coup, ce western laisse le spectateur avec la certitude que ce n’est pas le dernier film du Festival qu’il ira voir.
Décidément, Claudia Cardinale n’est pas la star du Bon Marché, il faut se rendre à l’Arlequin pour découvrir sa splendeur.
