Par exemple, pour « Paris illumine Paris », en partenariat avec la Ville de Paris, ou encore « Soldes by Paris » lancée par la Chambre de Commerce de Paris, les subventions n’ont pas vocation à durer. Dans le cas plus précis de « Soldes by Paris », la CCIP et la Ville de Paris ont confié l’opération à une société de communication avec un cahier de charges obligeant celle-ci à rechercher des sponsors. C'est « aussi » une question de « saine gestion ».

Pour le Comité Saint-Germain-des-Prés partenaire d’« un Livre, un Café », le plus important est d’empêcher une trop grande mixité commerciale due au changement de visage du quartier. Geneviève Roy sourit. Non seulement la monoactivité, aujourd'hui tant décriée, existera toujours, comme jadis au Faubourg Saint-Antoine spécialisé dans l’ameublement, mais « Le commerce c’est la vie ! »
Saint-Germain-des-Prés l'a vu naître et grandir. Elle l’a vu, à son tour, se transformer : atténuation du côté populaire et culturel du quartier, fermeture du Drugstore, auparavant une brasserie, disparition du Divan, une libraire devenue une boutique de luxe Dior. Ainsi va la vie : « Il ne faut pas avoir de nostalgie, le quartier évolue ».
Les ancêtres d'« un Livre, un Café », ont bel et bien existé : les soirées dédicaces organisées à la mairie ou au Procope, le plus ancien et le plus célèbre café-brasserie de Paris, fréquenté par Voltaire, Diderot, Danton, Marat, Robespierre, Musset, Verlaine, Gambetta et le Tout-Paris. Une tradition gardée intacte dans de nombreuses maisons d'édition et de librairies indépendantes, à la croisée de la culture et du commerce.

Lire l'article du 9 juin Jacques Chirac, Lionel Jospin, Jean Lassale et Emmanuel Pierrat donnent de l'éclat à "un Livre, un Café".