Les trois orientations proposées pointent l'absence de concertation de l'Etat avec les collectivités et le manque de transparence. Les sénateurs demandent que le projet soit soumis à la région Ile-de-France, aux collectivités locales, au syndicat mixte Paris Métropole fort de 107 communes et collectivités de droite comme de gauche, et aux ateliers d'architectes. Le financement devra être "clair" comme le souligne le rapporteur de la commission, le sénateur UMP Jean-Pierre Fourcade, conseiller municipal de Boulogne-Billancourt : "L'Etat doit assurer le démarrage des 2 établissements publics que sont la Société du Grand Paris et celle du Paris Saclay avec des ressources fiscales affectées à ces deux établissements". La gouvernance du projet du Grand Paris doit être "efficace" avec la création "d'un directoire, d'un conseil de surveillance et d'un conseil d'administration réunissant tous les intéressés".

Le projet du Grand Paris va au-delà du projet des rocades Arcs Express (à long terme quatre rocades et à court terme deux rocades lancées l'une au sud reliant le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine, et l'autre au nord raccordant la Seine-Saint-Denis à La Défense) votées par le Conseil régional en 2004, jugées peu visionnaires par le Chef de l'Etat. Le super-métro porté par le secrétaire d'Etat au Développement de la région capitale, l'ex-député rocardien des Yvelines Christian Blanc, ancien PDG d'Air France et de la RATP, rappelle l’ancien projet proposé il y a près de 20 ans par le PDG de la RATP. Il transporterait 40 000 personnes d'un endroit à l'autre de la région sans passer par Paris, en fonctionnant 24 heures sur 24 à une vitesse en heure de pointe de 60 à 80km/h. Pour cela, la création d'une Société du Grand Paris (SGP) s'impose, avec l'Etat actionnaire majoritaire investissant 21.4 milliards d'euros, empruntés et remboursables sur 40 ans environ, dans les infrastructures de transport, auxquels s'ajouteront les investissements de la région.


Article du 22 septembre 2009 Christian Blanc régale le G8.