Rendez-vous est pris jeudi 23 juillet à 10 heures du matin pour une admission au pavillon Paul Castaigne, le service neurologie de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière aux frontières du 5e et du 13e arrondissement de Paris.
Une disparition préoccupante...
C'est alors que le drame se produit. Mme El Hassi disparaît et personne ne s'en aperçoit. Le service neurologie appelle même M. El Hassi vers 21 heures pour lui demander où se trouve cette dernière. Paniqué, il arrive illico à l'hôpital pour constater que ce dernier a perdu sa femme. Il déclare alors sa disparition auprès du commissariat de police du XIIIème vers 2 heures du matin.
Le samedi 26 juillet au matin, les services de police fouillent, aidé du service de sécurité de l'hôpital, les 33 hectares de la Salpêtrière, en vain. Les recherches pour retrouver Mme Amal El Hassi s'arrêtent le jour même.
...qui embarrasse particulièrement l'hôpital
Mme Amal El Hassi se trouvait depuis dimanche 26 juillet au service des urgences de l'hôpital Tenon dans le 20ème, rue de la Chine, distant d'environ 5 km de l'hôpital de la Salpêtrière.
Comment a-t-elle atterri là ?
Il semble que des passants étonnés, la voyant habillée en pyjama et pantoufles d'hôpital, l'aient conduit aux urgences de l'hôpital Tenon. Mais du fait de ses troubles de mémoire, elle s'est présenté aux urgences sous un de ses noms de jeune fille : Djibril, le seul dont elle s'est souvenue à ce moment précis. Ce qui a empêché de la localiser plus tôt.
Mardi 28 juillet à 15h30, dans le service neurologie de l'hôpital de la Salpêtrière, Mme Amal El Hassi Djibril Saad retrouve son mari, qui n'avait pas bougé de l'hôpital en espérant qu 'elle ne soit pas loin.
La question demeure : qu'a-t-elle bien pu faire pendant deux nuits et une journée, seule, à Paris ?
La responsabilité de l'hôpital mise en cause
Mme El Hassi ne se souvenant de rien, seul son mari peut raconter son calvaire. Bien que soulagé de l'avoir retrouvé saine et sauve, ce dernier ne veut pas en rester là : il compte porter plainte contre l'hôpital de la Salpêtrière.