Le permis de construire, obtenu en septembre 2011 après l'expiration du délai légal, met les habitants et les associations de quartier hors d'eux. Les avis défavorables du maire d'arrondissement Dominique Bertinotti pour la construction d'une piste de danse au 1er étage du bar club existant au rez-de-chaussée ne suffisent pas. La maire explique que le Maire de Paris Bertrand Delanoë a préféré ne donner ni un avis défavorable ni favorable pour des raisons juridiques, le dossier jouissant de toutes les autorisations requises et nécessaires.
Les associations de quartier sont en colère : "Vous êtes désavouée par la Ville de Paris ! (...) c'est grave pour l'arrondissement", expliquent-elles "et d'un point de vue social et en général (...) c'est la première fois qu'un propriétaire public est solidaire d'une entreprise privée !" Une phrase en particulier les effraye, la dernière ligne du flash info de Paris Habitat : "A défaut, aucune réclamation liée aux travaux ne sera admise."

L'étude prévue le mercredi 12 octobre 2011 dans l'après-midi doit donc déterminer le maximum de décibels que la boite de nuit peut diffuser dans ses locaux : elle est obligatoire pour que les propriétaires puissent déposer leur demande d'autorisation pour ouvrir le futur local.
Une seule étude d'impact acoustique ne suffit d'ailleurs pas. Afin de pouvoir diffuser de la musique après 22 heures, une deuxième étude d'impact est nécessaire, à la fin des travaux, afin de vérifier si l'isolation acoustique a été bien faite. Si pour une raison ou pour une autre, l'étude d'impact acoustique n'est pas favorable, l'autorisation d'ouverture ne peut être délivrée par les services de la Préfecture de police de Paris et par la Sacem, organisme gérant et protégeant les oeuvres musicales, les deux seuls avis nécessaires.
Un précédent existe à Paris : pour 4 m² d'isolation mal faite, l'autorisation d'ouvrir n'a pas été donnée à un local situé sur les Champs-Elysées. Le propriétaire de la discothèque a du refaire, à sa charge, l'isolation de l'immeuble sur 9 niveaux, et indemniser les résidents des 9 niveaux victimes du bruit. L'explication : une poutre métallique et un conduit d'évacuation transféraient les bruits dans deux endroits différents de la boite de nuit.

Article du 13 octobre 2011 : Paris Habitat annule une étude d'impact acoustique dans le Marais.