Plaque apposée au 52, Rue Beauregard dans le 2e arrondissement de Paris énonce : « Ici, le Baron de Batz et ses amis tentèrent de faire évader Louis XVI au matin du 21 janvier 1793 » © DR CC BY-SA
Le Baron de Batz siège aux Etats Généraux en 1789. Député de la noblesse, il a 35 ans et devient membre de l’assemblée constituante. Fidèle à la monarchie jusqu’au bout, contre-révolutionnaire, il disparaît dans la clandestinité pour combattre la Révolution. Mais, il est à Paris lorsque la condamnation à mort de Louis XVI est prononcée par la Convention le 15 janvier 1793.
Peu de temps pour agir car l’exécution est fixée le matin du 21 janvier 1793. Le Baron cherche à réunir des conspirateurs décidés à participer à l’entreprise d’enlèvement du Roi pendant le trajet de sa sortie du Temple, où il est détenu, jusqu’à la Place de la Révolution, où est érigée la guillotine. Il choisit le lieu de l’attaque à proximité de la Porte Saint Denis. Il peut ainsi profiter d’un terre-plein pour lancer l’assaut et du dénivelé de la rue Bonne-Nouvelle et de la rue Beauregard qui force le cortège à ralentir. Il pense pouvoir réunir un grand nombre d’hommes décidés et au moins plusieurs centaines. Il tient une réunion avec des conjurés la veille à Bagnolet pour mener à bien son projet. Tous doivent se vêtir en sans-culotte pour se fondre dans la foule et ne pas attirer l’attention des gardes qui seront très nombreux. Après l’enlèvement du Roi, le Baron de Batz avait prévu le chemin de fuite avec son secrétaire Jean-Louis Devaux.
Le 21 janvier 1793, il neige. Les rues de Paris sont couvertes d’un blanc manteau, la couleur de la Monarchie. C’est le jour où le sang du dernier Roi de droit divin doit jaillir à flots, le sang bleu de la noblesse et le sang rouge de l’humain. C’est le rouge sang qui sied aux sans-culottes avec leur bonnet phrygien. Le Roi est en voiture, un coupé, et non dans une charrette, pour rejoindre l’échafaud. Le Baron de Batz et son secrétaire sont postés au lieu convenu. Ils remarquent que les jeunes gens qui devaient participer à l’action sont absents.
Mais lorsque le cortège arrive, l’intrépide Baron de Batz se lance sabre ou épée à la main et crie « A moi, ceux qui veulent sauver le Roi ». Devaux est à ses côtés, deux ou trois hommes se joignent à eux. Les soldats sont un instant médusés puis réagissent. Le Baron de Batz et son secrétaire parviennent à s’enfuir, les autres assaillants sont tués. Le Roi dans sa voiture ne s’est sans doute pas rendu compte de la tentative désespérée menée pour l’arracher à sa funeste destination. Devaux sera arrêté peu de temps après et guillotiné. Quant à Louis XVI, sa tête tombe vers 10h20, Place de la Révolution aujourd’hui Place de la Concorde.
Le Baron de Batz, malgré les recherches actives conduites pour l’arrêter, survivra à la Révolution. Il décède en 1822.
Peu de temps pour agir car l’exécution est fixée le matin du 21 janvier 1793. Le Baron cherche à réunir des conspirateurs décidés à participer à l’entreprise d’enlèvement du Roi pendant le trajet de sa sortie du Temple, où il est détenu, jusqu’à la Place de la Révolution, où est érigée la guillotine. Il choisit le lieu de l’attaque à proximité de la Porte Saint Denis. Il peut ainsi profiter d’un terre-plein pour lancer l’assaut et du dénivelé de la rue Bonne-Nouvelle et de la rue Beauregard qui force le cortège à ralentir. Il pense pouvoir réunir un grand nombre d’hommes décidés et au moins plusieurs centaines. Il tient une réunion avec des conjurés la veille à Bagnolet pour mener à bien son projet. Tous doivent se vêtir en sans-culotte pour se fondre dans la foule et ne pas attirer l’attention des gardes qui seront très nombreux. Après l’enlèvement du Roi, le Baron de Batz avait prévu le chemin de fuite avec son secrétaire Jean-Louis Devaux.
Le 21 janvier 1793, il neige. Les rues de Paris sont couvertes d’un blanc manteau, la couleur de la Monarchie. C’est le jour où le sang du dernier Roi de droit divin doit jaillir à flots, le sang bleu de la noblesse et le sang rouge de l’humain. C’est le rouge sang qui sied aux sans-culottes avec leur bonnet phrygien. Le Roi est en voiture, un coupé, et non dans une charrette, pour rejoindre l’échafaud. Le Baron de Batz et son secrétaire sont postés au lieu convenu. Ils remarquent que les jeunes gens qui devaient participer à l’action sont absents.
Mais lorsque le cortège arrive, l’intrépide Baron de Batz se lance sabre ou épée à la main et crie « A moi, ceux qui veulent sauver le Roi ». Devaux est à ses côtés, deux ou trois hommes se joignent à eux. Les soldats sont un instant médusés puis réagissent. Le Baron de Batz et son secrétaire parviennent à s’enfuir, les autres assaillants sont tués. Le Roi dans sa voiture ne s’est sans doute pas rendu compte de la tentative désespérée menée pour l’arracher à sa funeste destination. Devaux sera arrêté peu de temps après et guillotiné. Quant à Louis XVI, sa tête tombe vers 10h20, Place de la Révolution aujourd’hui Place de la Concorde.
Le Baron de Batz, malgré les recherches actives conduites pour l’arrêter, survivra à la Révolution. Il décède en 1822.