Finalement, le 8 août 1788, Louis XVI décide de convoquer les Etats Généraux. Il décide de la rédaction de « cahiers de doléance » dans toutes les provinces, baillages et sénéchaussées. Les représentants élus seront choisis dans tout le Royaume. Ce n’est que le 24 janvier 1789 que les détails sont annoncés par l’édiction d’un règlement pour la rédaction des cahiers de doléance et l’élection des députés appelés à siéger aux Etats Généraux.
« Le roi, en adressant aux diverses provinces soumises à son obéissance des lettres de convocation pour les États généraux, a voulu que ses sujets fussent tous appelés à concourir aux élections des députés qui doivent former cette grande et solennelle assemblée ; Sa Majesté a désiré que des extrémités de son royaume et des habitations les moins connues, chacun fût assuré de faire parvenir jusqu’à elle ses vœux et ses réclamations ; Sa Majesté ne peut souvent atteindre que par son amour à cette partie de ses peuples que l’étendue de son royaume et l’appareil du trône semblent éloigner d’elle, et qui, hors de la portée de ses regards, se fie néanmoins à la protection de sa justice et aux soins prévoyants de sa bonté. Sa Majesté a donc reconnu, avec une véritable satisfaction, qu’au moyen des assemblées graduelles ordonnées dans toute la France pour la représentation du tiers-état, elle aurait ainsi une sorte de communication avec tous les habitants de son royaume, et qu’elle se rapprocherait de leurs besoins et de leurs vœux d’une manière plus sûre et plus immédiate ».*
Face à une crise sans précédent en France, financière d’abord mais aussi économique et qui sape les institutions monarchiques, les conditions d’un grand bouleversement sont réunies.
Le 5 Mai 1789, les Etats Généraux s’ouvrent à Versailles. Ils rassemblent tous les élus dans la « salle des menus plaisirs ». L’aube se lève sur un temps nouveau.
