Mais, il ne suffit pas d’avoir réussi dans cet exercice.
Dans la propagande, le camp adverse cherchera à détourner les slogans des opposants et à discréditer les candidats qui s’en servent.
Serge Tchakhotine analyse dans son œuvre incontournable « Le viol des foules par la propagande politique » chez Gallimard, les techniques de l’influence et les mécanisme auxquels obéissent les masses.
Prenons l’exemple de la campagne présidentielle actuelle.
Les deux candidats, qui sont en tête dans les sondages pour le premier tour, ont choisi :
François Hollande : « Le changement, c’est maintenant ».
Nicolas Sarkozy : « La France forte ».
En ces temps de crise, un conseiller en propagande noire, c’est à dire hostile, après avoir lu Tchakhotine, aurait pu proposer pour l’un, « La faillite, c’est maintenant » et pour l’autre « La France morte ». Evidemment, ce sont des mots chocs et l’on n’est pas dans la mièvrerie.
Mais, nous sommes en 2012 et le mot « propagande » n’est plus politiquement correct. Pourtant, chacun sait que nombre d’hommes politiques privilégient la communication aux débats de fond, car elle est censée bien fonctionner dans la pêche aux voix.
Alors, en cette période de Pâques, Mesdames et Messieurs les candidats tendent leurs filets.
