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Naissance de 5 Mouvements à l'UMP

Les résultats des élections internes à l'UMP.


L'enjeu : une représentation dans toutes les instances de l'UMP et l'autonomie financière.


25 Novembre 2012 - 03:25
     

Prévus par les statuts depuis 10 ans, les Mouvements voient le jour le 20 novembre 2012. Patrice Gélard, sénateur UMP et président de la Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE), valide les votes reconnaissant les Mouvements au sein de l'UMP.

Les moyens des Mouvements

4 articles des statuts de l'UMP concernent les Mouvements. Ils expriment "la diversité des sensibilités politiques, historiques, philosophiques, sociales qui animent la vie politique française".

Pour qu'un Mouvement soit officiellement reconnu, des personnes devaient déposer une motion avec le parrainage de 10 parlementaires au minimum, 1 seul parlementaire par mouvement, d'au moins 10 fédérations départementales ; et soumettre au Congrès de l'UMP une déclaration de principe définissant leur orientation politique.

Les adhérents à l'UMP devaient ensuite voter en faveur de l'une ou l'autre des motions déposées par chaque Mouvement pour acter la naissance de celui-ci ; le seuil a été fixé à 10% des suffrages exprimés pour que les Mouvements puissent bénéficier d'avantages.

L'article 18 des statuts énonce : "Les Mouvements bénéficient de moyens de fonctionnement. Le budget attribué aux Mouvements par l’Union ne peut être supérieur à 30% du montant de l’aide publique annuelle versée par l’Etat à l’Union.
Chaque mouvement dispose :
- d’une dotation forfaitaire annuelle, fixée par le Bureau Politique sur proposition du Trésorier ;
- d’une dotation proportionnelle au nombre de suffrages obtenus au Congrès, dont l’unité de compte est fixée par le Bureau Politique pour une durée de trois ans.
L’usage de ces dotations par les Mouvements est libre.
Leur gestion est assurée par le trésorier de l’Union sur un compte particulier du compte de l’Union.
Le budget des Mouvements intègre l’ensemble des moyens mis à leur disposition"
.

Grâce à cette disposition prévue depuis 2002, les Mouvements vont pouvoir s'organiser et recruter.

5 motions sur 6 présentées par 6 Mouvements ont dépassé la barre des 10 % des suffrages exprimés.
1 motion n'a obtenu que 9,19 % des suffrages exprimés : la motion prémonitoire "anti-divisions" du Mouvement "Boîte à idées". L'un de ses soutiens : Alain Juppé, l'un des père-fondateurs de l'UMP, chargé depuis le 22 novembre 2012 par Jean-François Copé qui l'a accepté, de réexaminer au sein d'une commission collégiale les résultats de l'élection du président de l'UMP contestés par François Fillon.

Les résultats proclamés par la COCOE le 20 novembre 2012

Nombre d'inscrits : 324 945
Nombre de votants : 168 833
Suffrages exprimés : 150 348

- La motion de la Droite forte : 27, 77 %
- La motion de la Droite sociale : 21,69 %
- La motion de la France moderne et humaniste : 18, 17 %
- La motion du Gaullisme : 12,31 %
- La motion de la Droite populaire : 10,87 %
- La motion de la Boite à idées : 9,19 %

Une case à cocher était proposée aux adhérents : "Je ne me reconnais dans aucune des motions en particulier".
4,5% des votants ont fait ce choix, soit 831 votes ; un chiffre supérieur au nombre des votes exprimés pour l'élection du président de l'UMP dans 16 arrondissements de Paris sur 20.

Le Mouvement c'est maintenant

Les motions déposées devaient obtenir 10 % des suffrages exprimés pour concrétiser l'existence des Mouvements et leur permettre d'accéder à des moyens importants. La motion "anti-divisions" du Mouvement "Boîte à idées" n'a pas dépassé cette barre.

- Pour un Mouvement La Droite forte : 27,77 % des suffrages exprimés
Composée de "jeunes sarkozytes" qui soutenaient Jean-François Copé à la présidence de l'UMP.
Chefs de file : Geoffroy Didier, Guillaume Peltier et Camille Bedin.
Parrainés par Brice Hortefeux et soutenus par Jean Sarkozy.

- Pour un Mouvement La Droite sociale : 21,69 % des suffrages exprimés
"Contre l'assistanat", elle a fait campagne en faveur des classes moyennes et du protectionnisme européen.
Chef de file : Laurent Wauquier (n°2 du ticket Fillon).
Soutenue par David Douillet, Philippe Richert.

- Pour un Mouvement France moderne et humaniste : 18,17 % des suffrages exprimés
Composée de centristes, des libéraux et des gaullistes sociaux pour un "humanisme social, libéral et européen"
Chefs de file : Jean-Pierre Raffarin, Luc Châtel (n°2 du ticket Copé, vice-président de l'UMP), Jean Léonetti (pro-Fillon), Marc Laffineur, et 101 parlementaires.

- Pour un Mouvement Le Gaullisme : 12,7 % des suffrages exprimés
Ils ont fait campagne sur "la défense les institutions de la Ve République", la décentralisation et un État arbitre et garant de l’équilibre des territoires et de l’égalité des chances et des droits des habitants.
Chefs de file : Michèle Alliot-Marie, Roger Karoutchi, Henri Guaino, Patrick Ollier, Bernard Accoyer, Gérard Larcher.

- Pour un Mouvement Droite populaire : 10,87 % des suffrages exprimés
Contre l'insécurité et l'immigration massive, elle a fait campagne sur un "retour aux fondamentaux" de la droite.
Chefs de file : Thierry Mariani et Lionel Luca.

Le Mouvement prémonitoire

- Pour un Mouvement Boîte à idées : 9,17 % des suffrages exprimés
Idée-force : "anti-divisions"
Objectif : reconstruire l'UMP.

Initiée par Matthieu Schlesinger, Pierre-Emmanuel Thiard, Maël de Calan, Enguerrand Delannoy et 50 trentenaires de l'UMP.
Soutenue par 18 parlementaires et par Benoist Apparu, Hervé Gaymard, Bruno Lemaire, Olivier Carré, Georges Ginesta, Jacques Pélissard, Gilles Carrez, Edouard Philippe, Philippe Boulland, François Cornu-Gentille, Arnaud Danjean, Jean-François Mancel, Alain Marty, Thierry Solère, Charles de la Verpillière, Jean-Sébastien Viallate, Edouard Balladur et Alain Juppé.

L'on ne sait pas encore si l'oubli des votes dans 3 collectivités d'outre-mer pour l'élection du président de l'UMP et la contestation des résultats auront un impact sur le nombre des votes exprimés créant les Mouvements et sur l'ambiance qui y règne. Dans chaque Mouvement se trouvent des pro-Copé et des pro-Fillon.

Articles :
- 6 décembre 2012 : Téléphone Emailing Telemeeting Relance : les adhérents de l'UMP sollicités par les équipes de Copé.
- 5 décembre 2012 : NKM et Bruno Lemaire : après l'Appel à l'Unité, la Pétition.
- 3 décembre 2012 : Elections internes à l'UMP : Claude Goasguen assume la responsabilité dans le 16e arrondissement.
- 29 novembre 2012 : Les déclarations politiques du RUMP et de l'UMP remises à la présidence de l'Assemblée nationale.
- 28 novembre 2012 : Le groupe UMP au Sénat vote pour de nouvelles élections à l'UMP.
- 28 novembre 2012 : François Fillon Président du Rassemblement - UMP.
- 27 novembre 2012 : Crise à l'UMP : l'étincelle de Copé.
- 27 novembre 2012 : François Fillon annonce la création du groupe "Rassemblement-UMP" à l'Assemblée nationale.
- 26 novembre 2012 : La commission de recours rend son verdict : Jean-François Copé gagne avec 952 voix d'avance.
- 26 novembre 2012 : François Fillon saisit la justice.
- 26 septembre 2012 : Echec de la tentative de conciliation : Jean-François Copé parle d' "un climat extrêmement cordial et sympathique"
- 25 novembre 2012 : Alain Juppé : "Ma mission est achevée"
- 25 novembre 2012 : "L'UMP doit suivre l'avis de ses membres"
- 24 novembre 2012 : Jean-François Copé préside l'UMP, François Fillon tient tête à Paris.
- 23 novembre 2012 : Alain Juppé met François Fillon et Jean-François Copé d'accord.
- 23 novembre 2012 : La COCOE reconnaît son erreur.
- 22 novembre 2012 : Jean-François Copé saisit la Commission nationale des recours.
- 22 novembre 2012 : L'UMP ne reconnaît pas l'outre-mer.
- 19 novembre 2012 : Le nouveau président de l'UMP est Jean-François Copé.
- 19 novembre 2012 : La difficile mission de la commission de contrôle des opérations de vote de l'UMP.
- 19 novembre 2012 : Jean-François Copé abîme l'image de l'UMP en annonçant sa victoire sans attendre les résultats de la commission de contrôle.
- 18 novembre 2012 : Elections à l'UMP : François Fillon attend sereinement la proclamation de sa victoire.
- 18 novembre 2012 : Elections à l'UMP : Jean-François Copé annonce sa victoire.



Vaea Devatine
Journaliste tahitienne. Formations universitaires modestes, en droit, en sciences sociales... En savoir plus sur cet auteur


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